20070611

Solidaires dans la misère

Henri Massé, bûcheron-en-chef de la FTQ, vantait la semaine dernière dans une lettre ouverte au Devoir les vertus infinies de notre très merveilleux système de santé soviéto-solidaire tout en mettant les Québécois en garde contre une éventuelle ouverture au méchant privé violeur de bébés dans le domaine.

La solution Massé: injecter davantage d'argent public dans ce trou sans fond qu'est notre régime universel.

En considérant que depuis 2001, le budget de la santé au Québec est passé de 15 à 21 milliards de dollars par année, une nouvelle étude parue ce matin permet au contribuable de constater à quel point il en a eu pour son argent:

Les millions et les efforts n'ont pas suffi. La situation dans les urgences est toujours précaire. Les patients y passent plus de temps qu'avant couchés sur une civière, en attente d'une hospitalisation ou de leur congé. C'est ce que révèle le deuxième palmarès des urgences du Québec, réalisé par La Presse.

La situation dans les trois quarts des urgences de la province a stagné ou s'est détériorée depuis un an. C'est à Montréal que l'on trouve les urgences les moins efficaces.

Le deuxième palmarès des urgences du Québec publié par La Presse montre qu'il reste beaucoup de travail à faire. Malgré les millions investis, malgré les efforts et les nouvelles méthodes de gestion, les urgences débordent toujours.

Le temps que le patient passe sur une civière avant d'obtenir son congé ou d'être hospitalisé a même légèrement augmenté depuis un an. La durée moyenne du séjour atteint 16h18 cette année, sans compter le temps passé dans la salle d'attente avant de voir un médecin.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux s'est pourtant fixé un objectif de 12 heures maximum pour la durée moyenne du séjour. À peine le tiers des hôpitaux répertoriés l'atteignent.

Le premier palmarès des urgences, publié en mai 2006 par La Presse, avait été réalisé à partir des données de l'année 2004-2005, alors les plus récentes. Un an plus tard, le deuxième palmarès est établi avec les données de l'année 2006-2007, qui s'est terminée le 31 mars. Il permet donc de comparer la situation des urgences sur trois ans.

Pendant cette période, la situation s'est détériorée pour le quart des urgences. Au total, 17 des 84 hôpitaux répertoriés obtiennent un D ou un E.


C'est le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) qui obtient le pire score. Pour la deuxième année consécutive, l'hôpital Notre-Dame récolte E+. L'hôpital Saint-Luc a aussi régressé pour le rejoindre en queue de peloton.

Quant à l'Hôtel-Dieu, également du CHUM, il a glissé à D, tout comme l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. Dans ces deux établissements, la durée moyenne du séjour aux urgences est d'environ 30 heures.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Soviéto-solidaire mon cul! Les soviétiques liquidaient les vieux. Ici, c'est 85% des dépenses en santé.Ça c'est pas pour l'avenir, mais pour le passé. Que les baby-booms paient, et après on parlera de solidairité!