1967
2007
La maladie du monde arabo-musulman
Milliere Guy - mercredi 06 juin 2007
Les 4 Vérités
Voici peu, c’était le 59e anniversaire de la naissance de l’État d’Israël. Bien du chemin a été parcouru depuis. Le désert où il ne poussait rien ou presque s’est couvert de vergers. Des villes ont grandi. Israël est devenu l’un des principaux pays de pointe dans les nouvelles technologies et la médecine. Des juifs persécutés sont venus de Russie et d’Europe centrale, d’Éthiopie et d’Amérique latine.
Pendant qu’Israël devenait une sorte de miracle incarné et de preuve sans cesse renouvelée de ce que l’intelligence et l’opiniâtreté humaines ont les moyens de faire lorsqu’elles peuvent se donner libre cours, le reste du Proche-Orient n’avançait pas dans la même direction. Bien au contraire : plus Israël a prospéré, plus, dans le monde arabe du Proche-Orient, haines et ressentiments croissaient. Israël n’a jamais cessé de faire l’objet d’agressions sous diverses formes, et de refus.
En Cisjordanie et à Gaza, ce refus porte un nom, et on commémore aussi la naissance d’Israël, mais sur un mode négatif, apocalyptique. Nakba, la catastrophe, disent-ils. Ce qui est lamentable, c’est que, tout en parlant de catastrophe infligée par Israël, ces gens ne semblent pas voir tout ce qu’Israël a accompli et l’opulence dont, par ruissellement, ils pourraient bénéficier eux aussi s’ils pensaient à construire plutôt qu’à détruire. Ce qui est lamentable, c’est que ces gens ne s’aperçoivent pas qu’ils sont, eux, et leur mentalité, la seule et unique catastrophe de la région. La catastrophe a commencé lorsque, après le démantèlement de l’empire ottoman, un nationalisme arabe de plus en plus imprégné de national-socialisme s’est propagé dans la région et y a disséminé, au fil du temps, toute une procession de dictateurs et de criminels : Ali al Husseini, mufti de Jérusalem et ami d’Hitler, Gamal Abdel Nasser, si hospitalier envers les anciens nazis, les dirigeants des partis Baas de Syrie et d’Irak, Yasser Arafat.
La catastrophe s’est prolongée au lendemain de la guerre des Six jours, voici quarante ans, avec l’invention du peuple palestinien conçu pour être un outil de destruction. Elle s’est accentuée lorsque l’islamisme est venu s’ajouter et prendre le dessus. Certains parlent encore de « processus de paix », mais il n’y aura pas de paix tant que l’islamisme pourra continuer à disséminer sa soif de sang. Il n’y aura pas de paix tant que les populations arabes de la région n’auront pas commencé à discerner qu’entreprendre, créer, préparer un avenir à sa famille sont des activités bien plus gratifiantes que trépigner dans les détritus en vociférant et en rêvant de se transformer en bombe humaine.
Il existe une maladie du monde arabo-musulman et cette maladie n’est pas Israël. L’attitude du monde arabo-musulman envers Israël est, au contraire, un symptôme. Et lorsque la maladie du monde arabo-musulman reculera, on commencera à y voir qu’Israël est, au contraire, le remède. Pour que la maladie recule, il faudra, chez les malades, un examen de conscience et la réponse à des questions : pourquoi le monde arabo-musulman est-il, depuis si longtemps la région la plus sinistrée de la planète avec l’Afrique subsaharienne en termes de droit, de démocratie, de développement et d’alphabétisation ?
Pourquoi le monde arabo-musulman est-il une région où une vision folle de l’histoire se substitue, très largement, à la réalité de l’histoire elle-même ?
Pour que la maladie recule, il faudra aussi que nous, Occidentaux, apportions notre contribution. Plutôt que cautionner, par lâcheté, la vision folle de l’histoire, nous devrions, enfin, rappeler les faits. Un État existe issu du « Mandat palestinien », il s’appelle la Jordanie. En 1948, il était question de créer un second État arabe. Depuis la haine n’a mené ses artisans qu’à des défaites.
Veulent-ils persister dans la stérilité ? Gaza et la Cisjordanie pourraient être des contrées paisibles et prospères, si on y lisait “La richesse des nations” plutôt que “Mein Kampf”, et si on y apprenait aux enfants à devenir créateurs plutôt qu’assassins. Et les Israéliens sont si généreux et si civilisés que, je le sais, ils seraient prêts à avancer avec ces nouveaux créateurs vers une prospérité partagée. Le jour n’est pas venu, je sais aussi. Il faut œuvrer pour qu’il vienne et, en attendant, agir pour que la haine soit, à jamais, une impasse ne pouvant conduire ceux qui l’empruntent qu’à leur propre mort.
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