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20070803

Israël et les médias québécois

Merci grandement à David Ouellette pour m'avoir fait parvenir cet article:

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LES MÉDIAS ET L'ANTISIONISME
Jacques Brassard
31/07/2007

L'anniversaire de ce qu'on a appelé la Guerre du Liban a donné lieu dans les médias québécois à des émissions et des entrevues ayant apparemment comme objectif de nous rappeler les événements qui se sont déroulés, l'an dernier, au Proche-Orient. Mais comme ce fut le cas pour la couverture médiatique de cette guerre, les entrevues et les reportages soulignant l'anniversaire étaient biaisés, complaisants à l'égard du Hezbollah et diabolisaient Israël avec plus ou moins de subtilité. Il y a manifestement à Radio-Canada et dans la plupart des médias québécois un antisionisme larvé qui imprègne les reportages et influe sur le choix des invités prétendument experts. Comme presque tous les partis politiques au Québec et au Canada, nos médias sont généralement propalestiniens et prolibanais. Et ils ont très peu de sympathie et pas d'empathie du tout envers Israël qui, pourtant, lutte depuis 60 ans pour sa survie, entouré d'ennemis haineux qui ne cherchent qu'à l'anéantir.

Ainsi donc, encore une fois, nous avons eu droit aux images de civils libanais, victimes des bombardements israéliens, errant au milieu des décombres de leurs quartiers. Et, bien évidemment, accompagnés d'enfants apeurés et dépenaillés. On sait, aujourd'hui, que la plupart de ces images étaient gérées et contrôlées par le Hezbollah. Et très souvent même mise en scène comme au cinéma. Les médias occidentaux se soumettaient volontiers à l'encadrement strict de l'organisation terroriste. Si bien que, l'impression qui se dégageait des topos et reportages, au moment de la guerre, faisait en sorte qu'Israël était ciblé comme l'agresseur inhumain et que les victimes civils n'étaient que libanaises. Ah! Le pouvoir de la télé!

Agression

Pourtant, c'est le Hezbollah qui a commis l'agression contre Israël par une incursion sur son territoire, tuant six soldats et en prenant deux en otage, cette attaque étant précédée d'une série de lancements de missiles sur le nord de l'État hébreu. Ces actes de guerre ont presque toujours été délibérément occultés. Oubliées aussi les victimes israéliennes: 159 tuées et 4260 blessées; oubliées les 500,000 personnes déplacées, oubliées le million de personnes obligées de vivre dans des abris.

Ces mouvements de population n'étaient pas touristiques. Ils résultaient d'une pluie de katiouchas ( 3000 missiles) lancés par le Hezbollah sur les villes israéliennes. Avez-vous vu beaucoup de reportages sur ce qu'ont dû subir les communautés du nord d'Israël? Moi pas! Ce n'était pourtant pas anodin. Imaginez-vous une ville de la taille d'Alma où même de celle de Québec sur qui, quotidiennement, pendant des semaines, tombent des roquettes meurtrières. À l'aveuglette! Pourquoi ce traitement asymétrique par les médias? Pourquoi une victime libanaise ou palestinienne mérite-t-elle plus de compassion et de sympathie que la victime israélienne? Pourquoi la souffrance de l'un est-elle de qualité supérieure à celle de l'autre? Je n'y vois qu'une explication: l'antisionisme, c'est-à-dire une hostilité constante envers l'État d'Israël qui prévaut au sein des médias. La légitimité d'Israël étant systématiquement mise en doute, il en découle que les victimes juives ont droit à moins d'attention et moins d'affliction.

Désinformation

Mais le pire que j'ai pu entendre, c'est une entrevue d'une cinéaste-journaliste libanaise menée (façon de parler!) par Simon Durivage. Tous les lieux communs et les mensonges de la propagande Hezbollah y ont passé: Israël agresseur, civils massacrés par l'armée israélienne, réactions disproportionnées de l'État hébreu. Aucune allusion cependant au fait que les lanceurs de missiles du Hezbollah se servaient de civils -dont plusieurs étaient consentants - comme bouclier humain et aucune mention de l'arsenal impressionnant fourni aux terroristes chiites libanais par l'Iran et la Syrie.

Mais le comble dans la désinformation fut atteint quand la journaliste libanaise s'est indignée qu'on puisse accuser le Hezbollah d'être une organisation terroriste. Elle nous l'a plutôt présentée comme une oeuvre caritative, dont la mission est de faire la charité. Une sorte de Société- Saint-Vincent-de-Paul musulmane, quoi! C'était vraiment affligeant de voir un pro comme Simon Durivage avaler complaisamment d'aussi grossières menteries.

Il n'y a pas à dire, quand il s'agit d'Israël, c'est stupéfiant comme la vérité est tordue et maltraitée.

20070627

Le Culte de la Mort

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L’héritage de la haine et de la violence
Jacques Brassard
26/07/2007

Qui peut bien être responsable de la guerre civile qui ensanglante la bande de Gaza? Quelle curieuse question! Ben voyons! Vous savez fort bien que ce sont les belliqueux États-Unis et l’Immonde Israël, qui portent la responsabilité du triomphe, chez les Palestiniens, de la haine, du fanatisme, de la violence et de l’obscurantisme.

Si je me permets de faire ainsi de l’ironie, c’est parce que bien de prétendus spécialistes de la question et beaucoup d’"idiots utiles" sont fermement convaincus que le peuple palestinien représente l’archétype de l’Opprimé et la figure emblématique de la Victime; par voie de conséquence, les coupables tout désignés de la violence pathologique qui sévit dans les Territoires sont forcément les "Américains sans-coeur et les Juifs enragés".

Pourtant, depuis la naissance d’Israël, en 1948, l’impossibilité d’instaurer la paix au Proche-Orient a pour cause unique et persistante la volonté de tous les peuples arabes de la région, de tous les États voisins et de toutes les organisations islamistes du coin, de détruire Israël, de l’anéantir à tout jamais, de le "rayer de la carte", pour utiliser l’expression du despote illuminé de Téhéran.

Dans toutes les guerres qui ont suivi la création d’Israël - que ce soit celle des Six Jours, en 1967, ou du Yom Kippour, en 1973 - l’objectif poursuivi par les armées arabes coalisées (Égypte, Syrie, Jordanie) a toujours été l’anéantissement d’Israël. Lorsque, dans les années 80, le terrorisme aveugle contre les civils innocents a remplacé les opérations militaires "classiques", le but recherché, lui, n’a pas changé. Il s’agit toujours de détruire Israël.


Hamas

Illustrons ce propos par des citations de la Charte du Hamas: "Le Mouvement de la résistance islamique est un mouvement honorable [!] qui fait allégeance à Allah et à sa voie, l’islam. Il lutte pour hisser la bannière de l’islam sur chaque pouce de la Palestine. Il n’existe pas de solution à la question palestinienne, excepté le jihad. Les initiatives, les propositions et les conférences internationales sont une perte de temps et des tentatives vaines."

C’est très clair: il s’agit d’éliminer Israël. Que nous dit l’ex-Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismael Haniyeh, celui que les "idiots utiles" utiles à l’islamisme) jugeaient apte à mener des négociations? "Les arrogances américaine et sioniste, glapissait-il, exigent de nous que nous approuvions l’usurpation des terres palestiniennes et que nous arrêtions la guerre sainte...Tour cela n’arrivera pas. Nous ne reconnaîtrons jamais le gouvernement sioniste usurpateur et nous continuerons notre guerre sainte jusqu’à la libération de Jérusalem".

Reconnaissons-le: le Hamas a au moins le mérite de la clarté. Il faut vraiment être aveuglé par l’antiaméricanisme et l’antisémitisme pour ne pas voir que l’objectif premier de toutes les légions terroristes du Moyen Orient - Hamas, Jihad islamique, Hezbollah - ce n’est pas de créer un État palestinien coexistant avec l’État Hébreu, mais de pulvériser Israël.

Culture de la haine

Voilà pourquoi l’enfer de Gaza, dans lequel croupissent et se morfondent les Palestiniens, n’est que le fruit pourri de la culture de la haine et de la violence qui imprègne, depuis des décennies, tous les peuples de cette partie du monde. La faut n’en incombe certes pas au Président Bush qui, dès 2002, indiquait que les "États-Unis ne soutiendront pas l’établissement d’un État palestinien, jusqu’à ce que ses dirigeants s’engagent dans un combat tenace contre les terroristes et démantèlent leur infrastructure". Or, cette condition n’a jamais été remplie.

Ce n’est pas non plus Israël qui est responsable du chaos en territoire palestinien. Ce chaos est la conséquence de l’exaltation, par la société palestinienne, de la violence et de l’antisémitisme.

La haine des Juifs est enseignée dans les écoles palestiniennes comme une matière scolaire. Les mères des terroristes tueurs de civils se glorifient d’avoir enfanté des martyrs d’Allah. Devant cette frénésie de violence, il convient de rappeler qu’Israël a le droit d’exister et le devoir de se défendre.

L’État hébreu a pourtant fait de substantielles concessions dans l’espoir de faire naître la paix. Il a procédé à deux retraits majeurs de l’armée: au Liban sud, d’abord, et dans la bande de Gaza, ensuite.

Ces retraits furent considérés comme un aveu de faiblesse et, donc, comme une victoire de la Terreur. Résultat: la violence ne fit que s’amplifier sous la forme d’une pluie de missiles tombant sur les villes israéliennes.

Les choses doivent être claires: Israël a le droit et le devoir de lutter sans faillir pour exister. L’Occident tout entier (ce qui nous inclut) a le devoir d’être solidaire de ce combat. Sans dérobades ni atermoiements...

Jacques Brassard (Parti Québécois) a été ministre des Loisirs, ministre des Transports et ministre de l’Environnement, ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et ministre des Ressources naturelles. Il a occupé à plusieurs reprises les positionz de leader parlementaire et de whip.

© 2007 Le Quotidien. Tous droits réservés.

20070612

"Une erreur s'est glissée..."

Court échange internet avec Françoise David concernant le communiqué dont j'ai fait état ici, maintenant retiré du site web de Québec Solidaire:

-----Message d'origine-----
De : gogauchewatch@gmail.com [mailto:gogauchewatch@gmail.com]
Envoyé : 11 juin 2007 16:42
À : info@quebecsolidaire.net
Objet : [Information générale] "Occupation" israélienne

GGW a envoyé un message via le formulaire de contact :
http://quebecsolidaire.net/contact.


Êtes-vous au courant qu'Israël n'occupe plus Gaza depuis 2005?


De: Info Québec solidaire
Date: 11 juin 2007 18:47
Objet: RE: [Information générale] "Occupation" israélienne
À: gogauchewatch@gmail.com

Oui, nous sommes au courant. Une erreur s'est glissée...

Merci

Françoise David

Un détail...

C'est drôle, les "erreurs glissées" sur ce site semblent toujours favoriser le même côté...

On dirait presque qu'ils mentent sciemment...

La "communauté internationale" à l'oeuvre...


Des nouvelles de l'ONU:

Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi lundi à trouver un consensus sur une déclaration proposée par la France visant à condamner l'affirmation par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad que le «compte à rebours» pour l'annihilation d'Israël avait commencé.

L'ambassadeur des États-Unis, Zalmay Khalilzad a indiqué que certains membres du Conseil avaient encore des réserves sur le texte mais a exprimé l'espoir qu'un accord puisse être atteint «dans les prochains jours».

Selon des diplomates, le Qatar et l'Indonésie ont exprimé des réserves sur la teneur du texte français.

Le texte préparé par la France déclare que «les membres du Conseil condamnent vigoureusement les propos attribués à Mahmoud Ahmadinejad concernant la destruction d'Israël».

Il ajoute que les membres «réaffirment les droits et obligations de l'État d'Israël comme membre de plein droit et de longue date des Nations unies» et qu'«aux termes de la Charte de l'ONU, tous les membres se sont engagés à s'abstenir de la menace ou de l'utilisation de la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre».

M. Ahmadinejad avait déclaré le 3 juin: «Le compte à rebours a commencé pour l'annihilation du régime sioniste aux mains des peuples libanais et palestinien». «Dans un avenir proche, nous assisterons à l'annihilation du régime sioniste, si Dieu le veut», avait-il ajouté.


Religion de paix et d'amour...

Que le Conseil de sécurité soit incapable de s'entendre sur un texte non-contraignant s'appuyant sur la Charte même de l'organisation et condamnant les propos du président d'un État terroriste en pleine course à la bombe atomique appelant à l'annihilation d'un autre pays membre en dit long sur ce qui devrait arriver à ce misérable talking shop tiersmondiste qu'a toujours été l'ONU.

La seule bonne nouvelle: si Chirac était toujours président, la France se serait trouvée du côté des obstructionnistes plutôt que de celui des instigateurs de la résolution...

20070611

L'Apartheid Imaginaire


Cette semaine, Québec Solidaire joignait sa voix à celle d'autres larves pro-palestiniennes pour dénoncer, entre autres, l'occupation pourtant révolue par Israël de la bande de Gaza, l'arrêt de l'aide financière canadienne au gouvernement terroriste palestinien et le supposé régime "d'apartheid" qui prévaudrait à Gaza.

Cette dernière accusation, selon laquelle Israël serait un État d'apartheid analogue à l'Afrique du Sud, fut popularisée il y a quelques mois par Jimmy Carter, ex-président américain et islamophile antisémite notoire, lors de la sortie de son misérable tome intitulé "Palestine: Peace Not Apartheid".

Je me permet ici de reproduire dans son intégralité la traduction d'un excellent éditorial d'Alan Dershowitz, militant démocrate et professeur de droit criminel à l'Université Harvard, démolissant point par point ces conneries d'apartheid incluses dans la thèse de Carter, qui fut pourtant reprise avec enthousiasme par tout ce que l'Occident peut bien compter en termes de groupuscules islamomarxistes et autres infects ramassis de radicaux antisionistes:


Le monde selon Carter
Alan Dershowitz
03/12/2006
New York Sun, 27 novembre 2006


J’aime Jimmy Carter. Je le connais depuis qu’il a présenté sa candidature au poste de Président, au début de 1976. J’ai travaillé dur pour le faire élire et j’admire l’action du Centre Carter dans le monde. C’est pourquoi je suis tellement perturbé de ce que cet honnête homme ait écrit un livre aussi malhonnête sur le conflit israélo-palestinien.

Son parti pris anti-Israël se révèle dans le choix du titre du livre : " Palestine : la Paix et non l’Apartheid ". La suggestion selon laquelle, sans la paix, Israël est un Etat d’apartheid analogue à ce que fut l’Afrique du sud est clairement erronée. Le mal essentiel de l’apartheid de l’Afrique du Sud, contre lequel moi-même et de nombreux autres Juifs avons lutté, résidait dans le contrôle total qu’exerçait une petite minorité de blancs sur une majorité de noirs. C’était le contraire de la démocratie. En Israël, c’est une majorité qui décide ; c’est une démocratie séculière vigoureuse, qui vient juste de reconnaître les mariages homosexuels contractés à l’étranger. Des arabes sont députés à la Knesset, juges à la Cour suprême et ont le droit de voter pour désigner leurs représentants, dont beaucoup s’opposent fortement aux politiques israéliennes. Israël a proposé, à plusieurs reprises, de mettre fin à son occupation des zones qu’elle a conquises dans sa guerre de défense, en échange de la paix et d’une pleine reconnaissance. En réalité, ce sont les autres nations, arabes et musulmanes, qui pratiquent, de fait, l’apartheid. En Jordanie, aucun Juif ne peut être citoyen ni accéder à la propriété foncière. Il en va de même en Arabie Saoudite, où il y a des routes différentes pour les musulmans et les non-musulmans. Même dans l’Autorité palestinienne, l’influence croissante du Hamas fait peser la menace d’une hégémonie islamique sur les non-musulmans. Des Arabes chrétiens partent en foule.

Pourquoi donc Jimmy Carter invoque-t-il le concept d’apartheid dans son attaque contre Israël ? Il reconnaît pourtant lui-même – quoiqu’il ait enfoui cela vers la fin de son livre – que ce qui se passe en Israël, de nos jours, "contrairement à ce qui était le cas en Afrique du Sud, n’est pas du racisme, mais un processus d’acquisition de territoire". Mais la raison pour laquelle Israël s’accroche à cette terre est la prévention du terrorisme. Il a proposé, à maintes reprises, d’échanger la terre contre la paix, et il l’a fait à Gaza et au sud-Liban, avec pour seul résultat que ces territoires sont utilisés à des fins terroristes d’enlèvements et de tirs de roquettes.

J’ignore pourquoi Jimmy Carter, qui est généralement prudent, a laissé tant d’erreurs et d’omissions entacher son livre. Voici quelques-unes des plus flagrantes.

· Carter insiste sur le fait que "des chrétiens et des Arabes musulmans ont vécu sur la même terre depuis l’époque romaine", mais il néglige le fait que des Juifs ont vécu à Hébron, Safed, Jérusalem et dans d’autres villes depuis plus longtemps encore. Il n’évoque pas davantage l’expulsion de centaines de milliers de Juifs des pays arabes depuis 1948.

· Carter affirme, à plusieurs reprises, que les Palestiniens ont longtemps soutenu une solution à deux Etats et que les Israéliens s’y sont toujours opposés. Mais il ne mentionne pas le fait qu’en 1938, la Commission Peel a proposé une solution à deux Etats, où Israël ne recevait qu’une infime partie de son ancienne patrie, tandis que les Palestiniens recevaient la plus grande superficie de territoire. Les Juifs acceptèrent cette proposition, que les Palestiniens rejetèrent, parce que les dirigeants arabes avaient davantage à coeur qu’il n’y ait pas d’Etat juif en terre musulmane, que d’avoir leur propre Etat palestinien.

· C’est à peine s’il mentionne l’acceptation d’Israël et le rejet palestinien de la partition de la Palestine mandataire, en 1948.

· Il affirme qu’en 1967, Israël déclencha une guerre préventive contre la Jordanie. En fait, c’est la Jordanie qui, la première, attaqua Israël, alors que l’Etat hébreu essayait désespérément de la persuader de rester en dehors de la guerre. Israël ne contre-attaqua qu’après que l’armée jordanienne ait encerclé Jérusalem et tiré des missiles sur le centre de la ville. C’est alors seulement qu’il s’empara de la Cisjordanie, avec l’intention de la restituer en échange de la paix et de la reconnaissance d’Israël par la Jordanie.

· Carter mentionne, à plusieurs reprises, la Résolution 242 du Conseil de Sécurité, qui appelait à la restitution des territoires conquis en échange de la paix, de la reconnaissance mutuelle et de frontières sûres ; mais il passe sous silence le fait qu’Israël accepta cette Résolution, alors que les nations arabes et les Palestiniens la rejetèrent. Les Arabes se rencontrèrent à Khartoum et émirent leurs trois fameux "Non" : "Pas de paix, pas de reconnaissance, pas de négociation". Mais nul ne le saurait en lisant l’histoire selon Carter.

· Carter reproche à Israël "sa frappe aérienne qui détruisit un réacteur nucléaire iraqien", sans mentionner que l’Iraq avait menacé Israël d’attaque à l’arme nucléaire, s’il réussissait à réaliser une bombe.

· Carter fait des reproches à Israël à propos de son administration des sites religieux chrétiens et musulmans, alors qu’en fait, Israël garantit scrupuleusement à chaque religion le droit d’exercer son culte comme il l’entend, en tenant compte, bien sûr, de ses besoins sécuritaires. Il s’abstient de mentionner qu’entre 1948 et 1967, quand la Jordanie occupait la Cisjordanie et Jérusalem-est, les Hachémites détruisaient et profanaient des lieux saints juifs et empêchaient les Juifs de prier au Mur occidental. Il ne fait jamais mention de la brutale occupation de Gaza entre 1949 et 1967.

· Carter impute à Israël - alors qu’il en exonère Arafat - le refus palestinien d’accepter de créer un Etat sur 95% de la Cisjordanie et sur la totalité de Gaza, à la suite des propositions Clinton-Barak, à Camp David et Taba, en 2000-2001. Il accepte l’histoire révisionniste palestinienne, fait fi des comptes-rendus des témoins oculaires que sont le Président Clinton et Dennis Ross, et passe sous silence l’accusation du Prince saoudien, Bandar, selon laquelle le rejet par Arafat de la proposition était un "crime", et le compte-rendu d’Arafat "n’était pas véridique", sauf, apparemment, pour Carter.

· La manière dont Carter décrit la récente guerre au Liban est trompeuse. Il commence par affirmer que le Hezbollah a capturé deux soldats israéliens. La mot "capturé" suggère une arrestation militaire soumise au statut habituel de prisonnier de guerre. Or, les soldats ont été enlevés, et on est sans nouvelles d’eux depuis, sans le moindre signe de vie. Les attaques de roquettes qui ont précédé l’invasion d’Israël sont largement passées sous silence, de même que le fait que le Hezbollah tirait ses roquettes à partir de concentrations de populations civiles.

· Carter ne porte virtuellement pas au crédit d’Israël son superbe système judiciaire, il affirme au contraire, sans aucune référence à des textes, que "des aveux arrachés par la torture sont admis par les tribunaux israéliens", que des prisonniers sont "exécutés" et que les "accusateurs" agissent "comme des juges". Même les plus sévères critiques d’Israël reconnaissent l’équité de la Cour Suprême israélienne, mais pas Carter.

· Carter impute même à Israël la responsabilité de l’"exode des chrétiens de la Terre Sainte", faisant totalement l’impasse sur l’islamisation de la région par le Hamas et l’exode comparable des Arabes du Liban, qui résulte de l’influence croissante du Hezbollah et des assassinats à répétition de dirigeants chrétiens par la Syrie.

· Carter accuse aussi toutes les administrations américaines, excepté la sienne, d’être responsables de l’impasse au Moyen-Orient, et il insiste particulièrement sur la "soumission de la Maison Blanche et du Congrès, ces dernières années". Il recourt à l’hyperbole et à l’emphase quand il affirme que "le dialogue sur des questions controversées est un privilège accordé seulement à titre de récompense pour un comportement servile, et ôté à ceux qui rejettent les exigences américaines". Il met sur le même pied des Etats terroristes, tels l’Iran et la Syrie avec lesquels nous ne consentons pas à dialoguer, et des Etats, comme la France et la Chine, avec lesquels nous avons de profondes divergences, mais maintenons un dialogue.

J’espère que le Président Carter envisagera sérieusement de réparer ces omissions et ces erreurs. Il entame bientôt une tournée de promotion de son livre et aura donc l’occasion de corriger ce qui doit l’être.

Alan Dershowitz

© The New York Sun

20070429

The Odd Couple


David Ouellette (Judeoscope) sur la convergence de plus en plus évidente entre la gauche radicale et l'islamisme militant:

Lors du conflit entre le Hezbollah et Israël de l’été dernier, de nombreux Canadiens et Québécois ont assisté avec étonnement à des manifestations anti-israéliennes où se solidarisaient partisans du Hezbollah et militants du mouvement “anti-guerre” autour des mêmes slogans haineux. Une conférence internationale tenue au Caire du 29 mars au 1er avril derniers permet d’éclairer les liens idéologiques étroits qui unissent le mouvement “anti-guerre” et les islamistes radicaux.

En effet, des représentants de la gauche internationale et canadienne ont répondu à l’appel de la 5e conférence annuelle du Caire sur le thème Vers une alliance internationale contre l’impérialisme et le sionisme “à appuyer inconditionnellement toutes les forces de la résistance contre l’impérialisme et le sionisme en Palestine, en Irak et au Liban”.

Le journaliste canadien Eric Walberg* signalait récemment dans l’édition hebdomadaire anglaise du quotidien égyptien Al-Ahram que cette conférence fut l’occasion de constater “la collaboration croissante au sein du monde musulman entre la gauche anti-mondialisation et les musulmans”.


[SUITE]