MISSION TERMINÉE!
André Pratte
24/07/2007
Il y a, dans l'effondrement du soutien populaire à la mission afghane, matière à une profonde réflexion. Si les Canadiens refusent que leurs soldats combattent aux côtés des Américains, à quelle opération militaire accepteront-ils de participer dans l'avenir? Rares, en effet, sont les interventions internationales où les Américains ne jouent pas un rôle de premier plan.
Si la caution de l'ONU ne nous suffit pas, de qui exigerons-nous la bénédiction pour être rassurés sur le bien-fondé d'une intervention armée?
Si nous rejetons toute mission militaire où la victoire n'est pas à la fois instantanée et sans victimes, quel rôle voyons-nous pour nos soldats? Et pour le Canada dans le monde?
En plus d'être pacifistes, attitude noble bien entendu, les citoyens canadiens semblent être devenus extraordinairement naïfs. Selon un sondage récent, six Canadiens sur 10 souhaitent que l'OTAN entame des négociations avec les talibans pour mettre un terme aux affrontements. Négocier avec les talibans! M. Harper pourrait aussi inviter ben Laden à prendre le thé au 24 Sussex...
Les militaires canadiens sont en quelque sorte victimes d'un mythe qu'ils ont eux-mêmes contribué à édifier, celui du rôle pacificateur du Canada dans le monde. Pendant des années, on nous a vanté la participation de nos soldats aux missions de maintien de la paix de l'ONU, à l'exclusion de toutes autres opérations. Depuis, le monde a changé et avec lui les missions dites de paix. Mais la plupart des Canadiens en sont restés à une vision réductrice de la philosophie de Pearson.
Il a fallu des décennies à la communauté internationale pour accepter que la souveraineté des États ne puisse servir d'abri aux massacres de populations, qu'il existait une telle chose que la «responsabilité de protéger». Cette avancée s'est produite, notamment, grâce aux efforts du gouvernement du Canada (sous Jean Chrétien et Lloyd Axworthy). Si les Canadiens s'en tiennent à leur vision fleur bleue de la sécurité mondiale, ils choisiront de rester les bras croisés devant les génocides, les guerres civiles et les complots terroristes, tout en multipliant les voeux pieux, une tradition bien canadienne.
Telle sera donc la nouvelle mission internationale du Canada: gérant d'estrade.
20070724
Gérant d'estrade
20070706
66 morts...
- Mark Steyn [Western Standard/Mars 2007]
20070705
Vomitif...

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Les "vraies valeurs"
Le mépris
Richard MARTINEAU
05/07/2007
Dans les années 1940, les jeunes intellectuels comme Ernest Hemingway (Pour qui sonne le glas), George Orwell (1984) et André Malraux (L'Espoir) n'avaient qu'une envie: quitter leur lit douillet et prendre les armes pour aller combattre le fascisme.
C'était, disaient-ils, le devoir de tout amant de la démocratie, de tout homme de gauche. Soixante ans plus tard, c'est le contraire.
Les islamo-fascistes (car c'est ce qu'ils sont, des fascistes qui ont troqué Mein Kampf pour le Coran) menacent une partie du monde, mais la plupart des jeunes ne rêvent que d'une chose: déposer les armes, traiter les soldats occidentaux d'assassins.
Et descendre dans la rue pour manifester contre... l'augmentation des droits de scolarité. Cela dit, ce n'est pas surprenant.
Comme le disait Denys Arcand dans son documentaire sur la campagne référendaire de 1980, on vit à une époque où les deux seules valeurs qui comptent sont le confort et l'indifférence...
Malraux et ses frères d'armes se retourneraient dans leur tombe s'ils pouvaient voir comment nous agissons...
=> Lire également Joseph Facal sur le même sujet.
20070629
L'idiote du jour
- Anabelle Berkani, Étudiante au baccalauréat en Science politique à l’UQAM
Incroyable...
20070627
"Le défi de reconstruire"
"La mission canadienne en Afghanistan consiste en quelque sorte en un véritable travail de reconstruction des infrastructures, que celles-ci soient civiles, policières et militaires. D’abord, on cherche à y instaurer un climat stable et sécuritaire, ce qui constitue déjà un grand défi, compte tenu de la menace constante que représentent les attaques suicide et les engins explosifs improvisés. Ensuite, la coalition est à former activement des kandaks, c’est-à-dire des bataillons afghans, au rythme d’un par mois, afin de former d’ici 2009 une véritable armée afghane de 70 000 hommes qui pourra assurer la sécurité de ce pays après le départ des forces internationales."
"En parallèle, le Canada a aussi entrepris la formation de la police nationale auxiliaire afghane, qui est formée par des membres désignés par les communautés afghanes et qui en assurent la sécurité. Ces derniers représentent des cibles de choix pour les terroristes, qui voient ainsi leur emprise de terreur compromise sur le plan local. Des formateurs canadiens de la GRC assistent aussi la police nationale afghane."
"À ces efforts s’ajoute tout le volet humanitaire, appelé à jouer un rôle de plus en plus important. Avec les représentants de l’ACDI, plusieurs projets sont lancés afin d’améliorer les infrastructures de base des communautés. L’équipe provinciale de reconstruction joue un rôle clé à Kandahar et participe à de nombreux projets."
"[...] Les troupes canadiennes soutiennent le peuple afghan. La population civile afghane a besoin de la protection offerte par les forces de l’OTAN, y compris les soldats canadiens. Mais surtout, l’Afghanistan a besoin d’être reconstruit ; il a besoin de nouvelles écoles pour remplacer celles qui ont été détruites par les talibans. Il faut alphabétiser l’Afghanistan, et particulièrement les jeunes filles, à qui les talibans avaient interdit l’accès aux écoles ; on ne peut pas maintenir une partie de la population dans l’ignorance. Malheureusement, les talibans s’attaquent aussi aux professeurs et aux éléments les plus progressistes de la société afghane."
"Dans ce nouveau contexte de lutte contre le terrorisme, le Canada ne peut pas toujours convenir avec ses partenaires de conserver la portion humanitaire des missions militaires et laisser la responsabilité des interventions armées, beaucoup plus risquées, à ses alliés. C’est pourtant ce que demande un parti d’opposition comme le Bloc québécois, qui voudrait confiner le Canada dans son rôle au sein des Casques bleus de l’ONU. Dans ce dossier, le Bloc québécois démontre de la naïveté et de l’inexpérience dans le domaine des relations internationales."
"Lors de mon séjour en Afghanistan, nous avons rencontré Sarah Chase, l’Américaine qui avait fait un passage remarqué à l’émission Tout le monde en parle, passionnée de ce pays et convaincue de l’importance géopolitique de rétablir la paix dans cette partie du monde. Elle vit et demeure à Kandahar, où elle exploite une fabrique de savon. Bien qu’elle conserve un esprit critique au sujet de la mission, mette les dirigeants en garde contre les dangers de la corruption et souligne l’importance d’une saine gouverne, elle estime que la présence de la coalition est essentielle pour soutenir l’émergence de ce pays. Elle déplore aussi la vision simpliste des partis de l’opposition qui réclament un retrait immédiat."
"Lorsqu’on fait partie d’une alliance comme l’OTAN, on ne peut pas toujours demander aux autres pays d’exécuter les opérations militaires en sol ennemi et garder pour soi le prestige des interventions humanitaires, le secours aux blessés, le soutien alimentaire et l’alphabétisation, même si tous ces aspects ont aussi une grande importance. Autrement dit, on ne peut pas, à chaque crise internationale, laisser le travail ingrat et difficile aux autres pays et toujours tirer le bénéfice des missions de paix. Chacun doit jouer son rôle selon ses moyens et sa bonne foi. C’est l’engagement du gouvernement canadien envers le peuple afghan et la communauté internationale depuis 2003."
"À Ottawa, les partis d’opposition proposent souvent une image faussée à propos de la présence du Canada en Afghanistan. Ces critiques profitent de la douleur des familles qui ont perdu un membre au combat pour dénigrer le bien-fondé de la mission canadienne. Ainsi, lorsque des militaires canadiens périssent sur le front, certains détracteurs vont même jusqu’à comparer notre mission actuelle à la terrible guerre du Vietnam, il y a 40 ans. C’est mal connaître l’histoire militaire et les relations internationales."
"Le Canada n’a pas participé à la guerre du Vietnam, tout comme il ne participe pas aux opérations militaires en Irak. Mais surtout, la présence militaire canadienne en Afghanistan fait suite à la demande expresse du gouvernement afghan, démocratiquement élu et légitimement reconnu par l’ONU. Le Canada combat le régime des talibans et les terroristes. Le Canada poursuit son plan d’aide internationale en sol afghan, mais cette présence essentielle ne peut se faire que sous la protection de notre armée, assistée par les militaires d’une trentaine de pays, qui garantissent la sécurité des populations civiles et de nos coopérants."
"Cet effort s’inscrit également dans un processus diplomatique qui mobilise les voisins de l’Afghanistan et dans lequel le Canada joue un rôle clé. [...] La reconstruction en Afghanistan demande de nombreux efforts ; c’est une route qui sera longue et parsemée d’embûches. Mais plusieurs Afghans et de nombreux observateurs aguerris nous le confirment : sans notre présence, ce pays retombera dans un cycle de violence et l’avenir serait compromis. [...]"
20070625
À lire.
Debout
Richard Martineau
Le Journal de Montréal 25/06/2007
Mercredi dernier, sept soldats du Royal 22e Régiment ont assisté à la séance de l'Assemblée nationale, à Québec.
Les députés présents en Chambre se sont tous levés pour les saluer.
Tous? Non: un groupe d'irréductibles péquistes, qui s'opposent visiblement à la présence des Forces armées canadiennes en Afghanistan, ont décidé, eux, de rester assis sur leur gros cul en guise de protestation juvénile.
Une réaction minable
Je ne suis pas naïf. Je sais que la présence de ces soldats à l'Assemblée nationale faisait partie d'une vaste opération de relations publiques destinée à charmer les électeurs québécois, qui, selon un récent sondage, sont à 70% contre la mission canadienne en Afghanistan. E
Et je comprends que plusieurs personnes (dont plusieurs députés) sont contre l'intervention canadienne.
Mais voilà, j'aimerais seulement poser une question aux députés péquistes qui ont refusé de se lever pour saluer ces sept courageux soldats. Juste une.
Y a-t-il une cause pour laquelle vous risqueriez votre vie? Pas votre réélection.
Pas votre poste de député.
Pas votre pension. Pas votre chauffeur et votre limousine.
VOTRE VIE.
Vous vous terrez dès que vous voyez le micro d'un journaliste, et vous hésitez à changer la couleur de votre cravate de peur que ça ne vous coûte votre réélection, et vous refusez de vous lever devant des gens qui ont accepté de RISQUER LEUR VIE pour une cause qui leur tient à coeur? C'est minable. Minable, y a pas d'autre mot.
Vous n'êtes même pas dignes de couper les ongles d'orteil de ces militaires avec vos dents.
Choisissez votre cible
Vous n'êtes pas d'accord avec la mission canadienne en Afghanistan? Pas de problème!
Après tout, nous vivons dans une démocratie, nous pouvons manifester librement notre opposition (nous ne sommes pas comme les femmes sous les talibans, ces femmes que vous voulez abandonner à leur sort et qui, dès que les troupes présentes en Afghanistan se retireront, seront traitées comme des animaux, du bétail, de la vermine)... Mais de grâce, choisissez votre cible !
Manifestez devant le Parlement canadien, montrez votre cul à Stephen Harper, mais ne manquez pas de respect aux soldats qui ont choisi VOLONTAIREMENT d'aller se battre pour défendre leurs idées!!!
Merde, on a peur de se séparer démocratiquement du Canada, on a eu de la difficulté à faire un X dans une case, on tourne lâchement la tête quand un gars tapoche sa blonde dans le métro, et l'on manquerait de respect envers des hommes et des femmes qui sont prêts à risquer LEUR VIE pour venir en aide à des gens qu'ils n'ont jamais connus??? Je n'en reviens juste pas. Ils vous ont fait quoi, ces soldats ?
Si le Québec devenait un pays, on n'aurait pas d'armée? On défendrait nos frontières avec des marionnettes, des mimes, des zouaves?
On nommerait Passe-Montagne ministre de la Défense?
Une seule chose à faire
On a le droit d'être naïf. On a le droit de croire qu'il suffit d'envoyer des pétitions et des paniers de fruits pour faire reculer des tyrans.
Mais on n'a pas le droit de manquer de respect à des soldats qui ne font que leur devoir.
Devant le courage, il n'y a qu'une chose à faire. Se lever et fermer sa gueule.
20070623
La Ballade des Pouilleux
Question de consolider votre appui à la guerre, voici ceux qui sont contre:![]()
(H/T: David)
20070620
Les bonne causes du PQ
On sait bien, le PQ ne se lève que pour les bonnes causes...
UNE MARCHE DE SOLIDARITÉ AVEC LE HEZBOLLAH

[cliquez sur l'image]
UNE MANIFESTATION ANTISÉMITE

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VOTER CONTRE LE BUDGET

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IL NE S'EST PAS LEVÉ, LUI

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Site personnel : http://www.camilbouchard.info/
20070615
Les belles valeurs de Québec Solidaire
Le plan de nos démocrates-pacifistes-féministes-laïques pour l'Afghanistan: le retrait immédiat des troupes de l'OTAN et le retour tout aussi immédiat des talibans et de leur régime totalitaire, sanguinaire, répressif et théocratique. Une belle solidarité solidaire. Pauvres petites loques débiles...
