
Comprenez-moi bien, je suis fier de ma langue et de ma culture, mais il faut se remettre dans le contexte d'un match de hockey. Je ne dis pas que c'est acceptable et que les jeunes doivent suivre cet exemple mais parfois, il y a une telle intensité sur la glace, la soif de gagner devient tellement primordiale que ça nous pousse à entrer dans des zones où nous n'irions pas en société. Et quand on sort une telle phrase de son contexte, ça peut sonner plus grave que ça ne l'est.
Des commentaires sur l'ethnie des joueurs, sur leur famille, sur un aspect de leur physique, il en pleut sur la patinoire. J'ai moi-même déjà utilisé des termes semblables à l'endroit de joueurs d'autres nationalités. Mais je ne suis pas raciste pour autant. Je me considère au contraire très ouvert sur le monde. On m'a souvent traité de Frog et de Fucking Frenchman mais, ça ne m'atteignait pas. Je savais qu'on cherchait simplement à me déconcentrer, ce qui voulait dire que je faisais bien mon travail ou que je dérangeais vraiment celui qui me lançait ce commentaire.
Ces manques de délicatesse sur la glace ne sont pas un côté glorieux de notre sport, mais je trouve injuste qu'on traite Doan de raciste à cause de cet incident.
Daniel Brière a déclaré en ondes que Doan lui avait avoué ce qu'il avait vraiment dit : «À quoi peut-on s'attendre d'autre, avec quatre arbitres francophones à Montréal ?». Il a admis à Daniel ne pas avoir été fier d'avoir protesté auprès des arbitres, mais il dit ne jamais avoir prononcé le mot débutant par «F».