Déclaration de Point de bascule à propos de la plainte rejetée par la Commission canadienne des droits de la personne - un édito signé Jean-Jacques Tremblay
Le pourquoi de notre plainte
Si Marc Lebuis et Point de bascule ont porté plainte contre l’imam Al-Hayiti à la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP), c’était avant tout pour démontrer que les membres de cette même commission ont beaucoup plus à voir avec l’activisme politique qu’avec l’impartialité du juge. Comme le refus d’enquêter la plainte le prouve, la CCDP, comme la plupart des commissions provinciales des droits de la personne, est pilotée par des individus en état d’ébriété idéologique avancé. Les membres de la CCDP, des anti-Occidentaux doctrinaires, témoignent en effet d’une faillite morale absolue. Jour après jour, ils mettent en pratique une vision du monde absolument grotesque, une vision qui a été façonnée ces dernières décennies dans les cénacles « académiques » les plus radicaux, là où des privilégiés, dégagés de toute responsabilité face au réel et portés par une incompréhensible haine de soi, ont progressivement donné une forme systématique à des aspirations en dernière instance irrationnelles, autoritaires, arbitraires, anti-libérales et hystériques.
La triste réalité des choses, c’est que la Commission canadienne des droits de la personne ne s’active tout simplement pas à faire appliquer les droits de la personne. Au contraire, elle détourne activement et constamment ces mêmes droits, et ce, de manière à s’acharner sur ce qu’elle a déclaré être ses ennemis. La CCDP, détraquée, n’est aujourd’hui rien de moins qu’un projet politique surréaliste visant à imposer une notion du « Bien » qui s’oppose résolument au sens commun, aux traditions libérales ainsi qu’à la définition même de la sagesse. La CCDP, au final, gère les plaintes qu’elle reçoit selon qu’elles sont utiles ou non à la réalisation de ses ambitions politiques radicales. La Commission n’est pas un organisme impartial, c’est un bureau d’ingénierie ethnique, religieuse et sociale aux comportements absolutistes, sélectifs et illogiques.
La vérité, c’est que s’il y a un lieu où la CCDP devrait enquêter, eh bien ça serait avant tout dans ses propres bureaux. La CCDP pratique en effet la discrimination à une échelle rarement vue, persécutant le moindre plouc surpris à faire l’éloge de son chapelet en sirotant un thé à la menthe, et s’attaquant au moindre quidam ayant oublié de mentionner que le Coran n’est rien de moins qu’un véritable tapis de roses. Définitivement, la Commission est atteinte de relativisme culturel radical, d’ethno-différencialisme forcené et de racialisme éhonté. Ayant transcendé les fondements mêmes du libéralisme politique et juridique, elle agit tout simplement comme si les individus n’étaient pas, au Canada, égaux en droit. Les plaintes qui lui sont adressées sont ainsi jugées selon le style vestimentaire et l’orientation politique et religieuse des acteurs concernés, et non pas selon la teneur de leur contenu. Alors que tout ce qui est occidental peut être bafoué, persécuté et discriminé, tout ce qui est moindrement exotique, et surtout islamique, obtient les coudées franches pour proférer des insanités haineuses envers la majorité et les autres minorités, de même que pour poursuivre et harceler gratuitement quiconque a commis le crime de ne pas avoir un poster de Yasser Arafat dans son salon ou encore de ne pas avoir nommé un imam « modéré » sur le conseil d’administration de sa PME familiale.
L’imam Al-Hayiti
Pur produit d’idéologies politico-religieuses étrangères, l’imam salafiste montréalais Al-Hayiti est un islamiste radical homegrown, qui aspire à suivre à la lettre les commandements divins du Coran. Il fait ainsi la promotion d’un islam rigide, pur, orthodoxe, littéral et rigoriste. Tous les propos haineux énoncés par Al-Hayiti et dénoncés par Point de bascule se retrouvent aussi texto dans les livres saints de l’islam. Au final, Al-Hayiti ne s’est retrouvé dans l’eau chaude que parce qu’il a pris le risque d’enregistrer et d’écrire en français des assertions que plusieurs imams d’ici se contentent sagement de prononcer à la mosquée. L’imam Al-Hayiti se démarque ainsi parce que, contrairement à de nombreux collègues, il a pris la décision de se médiatiser dans une langue que l’on peut comprendre. Et contrairement à d’autres qui, à travers de sinueuses arabesques, soutiennent à peu près les mêmes positions, Al-Hayiti est particulièrement franc et direct, ce qui pour Point de bascule en faisait le moyen parfait pour révéler au grand public les méthodes on ne peut plus douteuses de la CCDP.
Il est à noter que Point de bascule ne souhaite pas, en dernière instance, que la CCDP fasse dorénavant mieux son travail de censeur. Nous ne souhaitons pas ré-éduquer la CCDP. Tout simplement, nous souhaitons qu’on enlève à cette institution les pouvoirs de censure qui lui sont accordés (article 13). Ces pouvoirs, en eux-mêmes beaucoup trop flous et étendus, deviennent en effet absolument aberrants et inacceptables quand ils se retrouvent dans la boîte à outils d’activistes en mission. Au final, le rejet de la plainte de Point de bascule témoigne d’une seule chose : de la nécessité de réduire radicalement le champ d’action de la CCDP, un organisme désaxé à tous les niveaux.
CCDP : le fond de la patente
Si les membres de la CCDP ont accepté de faire le boulot qu’ils font, c’est probablement un peu pour le caviar, mais c’est assurément beaucoup pour le plaisir d’œuvrer à l’avancement d’un agenda politique, le leur, qui est celui de ré-éduquer les majoritaires à coups de bâton, et ce, en faisant fi de leurs droits et libertés les plus fondamentaux. Si les membres de la CCDP ont refusé d’enquêter la plainte de Marc Lebuis, ce n’est pas, malgré leur rhétorique, parce qu’ils ne croyaient pas que les propos de l’imam Al-Hayiti étaient bel et bien haineux. Tout simplement, les membres de la CCDP ne percevaient pas la plainte de Marc Lebuis comme étant compatible avec leurs propres intérêts politiques. En réalité, la CCDP ne travaille pas vraiment à protéger les droits de la personne. Ses membres ne souhaitent qu’une chose : s’acharner sur les majorités. C’est leur projet, c’est leur idéal politique. Voilà tout. La CCDP, des tonnes d’exemples le prouvent, ne fait que travailler à exaucer les vœux politiques radicaux de ses membres et partisans, des vœux qui par ailleurs semblent entièrement compatibles avec ceux de la mouvance islamiste/islamique. Un vrai petit club privé.
Islamisme et liberté d’expression
Et soulignons qu’au bout du compte, les problèmes sociaux et politiques causés par l’islam, une tradition religieuse qui secrète naturellement et organiquement ce qu’on appelle l’islamisme, ne se régleront pas à travers la multiplication de comités de censure même impartiaux, ou encore grâce à un État qui assumerait enfin son rôle de directeur de conscience. Au contraire, l’idéologie islamiste se déplaçant bien évidemment à dos d’homme, la solution à cette problématique concerne étroitement l’orientation de nos politiques d’immigration, et repose en dernière instance sur la volonté et la capacité des principaux acteurs de notre société d’assumer ouvertement et fièrement les valeurs et les traditions occidentales qui ont permis de faire de ce bout de continent un des endroits les plus vivables et les plus authentiquement tolérants au monde.
La liberté d’expression est une valeur fondamentale de l’Occident libéral, et le fait même qu’elle puisse être niée à des islamistes radicaux serait, en quelque sorte, une victoire pour tous ceux qui souhaitent saper les fondements de la démocratie et du libéralisme politique. De même, la censure et la répression institutionnelle tendent à donner une légitimité plus ou moins grande à ceux qui en sont victimes, même s’ils le méritent. Tant qu’à être plongés dans la situation débile qui est malheureusement la nôtre, mieux vaut, en dernière instance, des imams qui disent des folies en public que des imams qui disent les mêmes choses à l’ombre de leurs mosquées, cette fois à l’abri du regard public. Les propos de l’imam Al-Hayiti ne sont que le symptôme d’un problème beaucoup plus profond, un problème qui commence avec le fait même qu’il ait ici des fidèles, et qui s’étend jusqu’à notre incapacité chronique à affirmer nos propres valeurs, et ce, même devant la bestialité la plus virulente.
En conclusion
Les dires de l’imam Al-Hayiti étaient, hors de tout doute, les propos les plus haineux et méprisants qu’un individu puisse tenir. Ils incitaient de plus, d’une manière pratiquement directe, à la violence. Mais au fond des choses, le problème, ce n’est pas qu’Al-Hayiti puisse ou non dire ce qu’il a dit. Le véritable problème, c’est qu’Al-Hayiti puisse le dire alors que d’autres se sont déjà fait condamner ou harceler par la CCDP pour des propos beaucoup plus anodins. En refusant de même enquêter la plainte de Point de bascule, la CCDP s’est définitivement enlevée d’elle-même le droit moral de censurer et d’enquêter, à l’avenir, à peu près tout ce qu’elle a déjà censuré et enquêté par le passé. Car côté « discours haineux », la CCDP agit définitivement avec la logique du deux poids deux mesures, taxant de haineux les discours les plus bénins tout en exonérant les discours les plus haineux, et ce, selon les intérêts de sa vision du monde absolument tordue. Et si une chose est certaine, c’est qu’à la Commission canadienne des droits de la personne, tous les moyens semblent être bons pour arriver à ses fins.
Soulignons en passant, pour conclure, la proposition d’Ezra Levant : « Fire. Them. All. ». Eh oui ! Pourquoi pas… Ils n’auront qu’à aller enseigner la sociologie. La CCDP est une nuisance. C’est un organe d’épuration, aux critères étranges, qui mène, au frais du contribuable, sa propre guerre idéologique.
20081219
Deux poids, deux mesures
20070724
Gérant d'estrade
MISSION TERMINÉE!
André Pratte
24/07/2007
Il y a, dans l'effondrement du soutien populaire à la mission afghane, matière à une profonde réflexion. Si les Canadiens refusent que leurs soldats combattent aux côtés des Américains, à quelle opération militaire accepteront-ils de participer dans l'avenir? Rares, en effet, sont les interventions internationales où les Américains ne jouent pas un rôle de premier plan.
Si la caution de l'ONU ne nous suffit pas, de qui exigerons-nous la bénédiction pour être rassurés sur le bien-fondé d'une intervention armée?
Si nous rejetons toute mission militaire où la victoire n'est pas à la fois instantanée et sans victimes, quel rôle voyons-nous pour nos soldats? Et pour le Canada dans le monde?
En plus d'être pacifistes, attitude noble bien entendu, les citoyens canadiens semblent être devenus extraordinairement naïfs. Selon un sondage récent, six Canadiens sur 10 souhaitent que l'OTAN entame des négociations avec les talibans pour mettre un terme aux affrontements. Négocier avec les talibans! M. Harper pourrait aussi inviter ben Laden à prendre le thé au 24 Sussex...
Les militaires canadiens sont en quelque sorte victimes d'un mythe qu'ils ont eux-mêmes contribué à édifier, celui du rôle pacificateur du Canada dans le monde. Pendant des années, on nous a vanté la participation de nos soldats aux missions de maintien de la paix de l'ONU, à l'exclusion de toutes autres opérations. Depuis, le monde a changé et avec lui les missions dites de paix. Mais la plupart des Canadiens en sont restés à une vision réductrice de la philosophie de Pearson.
Il a fallu des décennies à la communauté internationale pour accepter que la souveraineté des États ne puisse servir d'abri aux massacres de populations, qu'il existait une telle chose que la «responsabilité de protéger». Cette avancée s'est produite, notamment, grâce aux efforts du gouvernement du Canada (sous Jean Chrétien et Lloyd Axworthy). Si les Canadiens s'en tiennent à leur vision fleur bleue de la sécurité mondiale, ils choisiront de rester les bras croisés devant les génocides, les guerres civiles et les complots terroristes, tout en multipliant les voeux pieux, une tradition bien canadienne.
Telle sera donc la nouvelle mission internationale du Canada: gérant d'estrade.
20070706
66 morts...
- Mark Steyn [Western Standard/Mars 2007]
20070704
La tête dans l'c...

La tête dans le sable
Richard Martineau
03/07/2007
Vous avez vu ce qui s'est passé à Londres...
Et pendant ce temps-là, il y a encore des gens qui affirment que la guerre contre le terrorisme n'a aucun fondement...
Bien tiens.
Selon ces pacifistes angéliques, on devrait "négocier" avec les Islamistes.
Négocier quoi? Ils ne veulent rien savoir de la négociation, ce qu'ils veulent, c'est détruire les valeurs occidentales, et imposer une théocratie à l'échelle mondiale.
Méchante base de négociation!!! On négocie quoi, avec des illuminés pareils? Et avec qui?
Vous pensez vraiment que "solutionner" le conflit palestinien va tout régler? Si oui, donnez-moi le numéro de téléphone de votre pusher, il vend du maudit bon stock...
Les islamistes se foutent de la Palestine et d'Israël, leur combat n'a rien à voir avec la géopolitique internationale, c'est un combat religieux.
Vous pensez que le Canada est à l'abri d'un attentat terroriste? Si oui, vous rêvez.
Cela dit, je suis sûr que si demain, une bombe explosait à la Place Ville-Marie et faisait des centaines de morts, la majorité de Québécois blâmeraient... Stephen Harper!
"C'est sa faute, il n'avait qu'à retirer les troupes canadiennes d'Afghanistan..."
De toute façon, quoi qu'il arrive, c'est la faute des Américains et de Stephen Harper...
Comme l'écrivait la "bachelière de l'UQAM" qui a publié une lettre ouverte au Devoir, la semaine dernière: "Les talibans sont l'ennemi des États-Unis, ils ne sont pas l'ennemi du peuple afghan..."
Bien tiens!!!!!
Et lâchez-moi le pétrole, bordel! Chaque fois qu'on parle de la guerre au Moyen-Orient, il y a toujours quelqu'un pour nous dire: "Les Américains font la guerre seulement pour le pétrole..."
Et Ben Laden, il ne s'intéresse pas au pétrole, lui? Il s'en fout, de l'argent du pétrole? Ça ne l'intéresse pas?
Le pétrole n'intéresse que les "méchants" Américains?
Vous pensez vraiment que les islamistes ne pigent pas également dans le "pot" de l'or noir? Qu'ils ne financent pas leurs opérations avec le fric provenant du pétrole? Qu'il n'y a que nous qui nous intéressons à l'énergie fossile?
Que les terroristes musulmans sont au-dessus de tout ça?
Eh oui, les Américains protègent leurs intérêts!!!! Et alors? C'est le propre de TOUTES les nations. TOUTES les nations protègent leurs intérêts et les intérêts de leurs citoyens!
Dieu que les gens sont naîfs, parfois...
Ils voudraient que le monde ressemble à un livre pour enfants, un épisode de Passe-Partout, "il suffit de dialoguer pour tout régler, la violence c'est pas beau, tout le monde veut le bien de tout le monde", etc.
Réveillez-vous!!! Des gens veulent VOTRE mort. Votre mort et la mort de vos proches. Pas pour vos idées. Pour ce que vous êtes, pour ce que vous représentez, parce que pour eux, vous êtes de la vermine, de la merde, vous incarnez le péché...
Ce sont des fascistes!!!! Le fait qu'ils brandissent le Coran plutôt que Mein Kempf ne les rend pas plus humains...
Le Canada: un paradis progressiste
Sans oublier un sondage publié hier selon lequel 60% des Canadiens adhéreraient aux théories créationnistes:
Selon un sondage Décima-La Presse canadienne, 60 % des Canadiens croient que Dieu a joué un rôle direct ou indirect dans la création des êtres humains.
L'étude répartit les Canadiens en trois groupes.
Il y a ceux qui croient que:
- les humains sont le fruit d'une évolution guidée par Dieu et ayant duré des millions d'années (34 %);
- Dieu a créé seul les humains au cours des 10 000 dernières années (26 %);
- l'évolution s'est faite sans son intervention (29 %).
Source:
20070627
"Le défi de reconstruire"
"La mission canadienne en Afghanistan consiste en quelque sorte en un véritable travail de reconstruction des infrastructures, que celles-ci soient civiles, policières et militaires. D’abord, on cherche à y instaurer un climat stable et sécuritaire, ce qui constitue déjà un grand défi, compte tenu de la menace constante que représentent les attaques suicide et les engins explosifs improvisés. Ensuite, la coalition est à former activement des kandaks, c’est-à-dire des bataillons afghans, au rythme d’un par mois, afin de former d’ici 2009 une véritable armée afghane de 70 000 hommes qui pourra assurer la sécurité de ce pays après le départ des forces internationales."
"En parallèle, le Canada a aussi entrepris la formation de la police nationale auxiliaire afghane, qui est formée par des membres désignés par les communautés afghanes et qui en assurent la sécurité. Ces derniers représentent des cibles de choix pour les terroristes, qui voient ainsi leur emprise de terreur compromise sur le plan local. Des formateurs canadiens de la GRC assistent aussi la police nationale afghane."
"À ces efforts s’ajoute tout le volet humanitaire, appelé à jouer un rôle de plus en plus important. Avec les représentants de l’ACDI, plusieurs projets sont lancés afin d’améliorer les infrastructures de base des communautés. L’équipe provinciale de reconstruction joue un rôle clé à Kandahar et participe à de nombreux projets."
"[...] Les troupes canadiennes soutiennent le peuple afghan. La population civile afghane a besoin de la protection offerte par les forces de l’OTAN, y compris les soldats canadiens. Mais surtout, l’Afghanistan a besoin d’être reconstruit ; il a besoin de nouvelles écoles pour remplacer celles qui ont été détruites par les talibans. Il faut alphabétiser l’Afghanistan, et particulièrement les jeunes filles, à qui les talibans avaient interdit l’accès aux écoles ; on ne peut pas maintenir une partie de la population dans l’ignorance. Malheureusement, les talibans s’attaquent aussi aux professeurs et aux éléments les plus progressistes de la société afghane."
"Dans ce nouveau contexte de lutte contre le terrorisme, le Canada ne peut pas toujours convenir avec ses partenaires de conserver la portion humanitaire des missions militaires et laisser la responsabilité des interventions armées, beaucoup plus risquées, à ses alliés. C’est pourtant ce que demande un parti d’opposition comme le Bloc québécois, qui voudrait confiner le Canada dans son rôle au sein des Casques bleus de l’ONU. Dans ce dossier, le Bloc québécois démontre de la naïveté et de l’inexpérience dans le domaine des relations internationales."
"Lors de mon séjour en Afghanistan, nous avons rencontré Sarah Chase, l’Américaine qui avait fait un passage remarqué à l’émission Tout le monde en parle, passionnée de ce pays et convaincue de l’importance géopolitique de rétablir la paix dans cette partie du monde. Elle vit et demeure à Kandahar, où elle exploite une fabrique de savon. Bien qu’elle conserve un esprit critique au sujet de la mission, mette les dirigeants en garde contre les dangers de la corruption et souligne l’importance d’une saine gouverne, elle estime que la présence de la coalition est essentielle pour soutenir l’émergence de ce pays. Elle déplore aussi la vision simpliste des partis de l’opposition qui réclament un retrait immédiat."
"Lorsqu’on fait partie d’une alliance comme l’OTAN, on ne peut pas toujours demander aux autres pays d’exécuter les opérations militaires en sol ennemi et garder pour soi le prestige des interventions humanitaires, le secours aux blessés, le soutien alimentaire et l’alphabétisation, même si tous ces aspects ont aussi une grande importance. Autrement dit, on ne peut pas, à chaque crise internationale, laisser le travail ingrat et difficile aux autres pays et toujours tirer le bénéfice des missions de paix. Chacun doit jouer son rôle selon ses moyens et sa bonne foi. C’est l’engagement du gouvernement canadien envers le peuple afghan et la communauté internationale depuis 2003."
"À Ottawa, les partis d’opposition proposent souvent une image faussée à propos de la présence du Canada en Afghanistan. Ces critiques profitent de la douleur des familles qui ont perdu un membre au combat pour dénigrer le bien-fondé de la mission canadienne. Ainsi, lorsque des militaires canadiens périssent sur le front, certains détracteurs vont même jusqu’à comparer notre mission actuelle à la terrible guerre du Vietnam, il y a 40 ans. C’est mal connaître l’histoire militaire et les relations internationales."
"Le Canada n’a pas participé à la guerre du Vietnam, tout comme il ne participe pas aux opérations militaires en Irak. Mais surtout, la présence militaire canadienne en Afghanistan fait suite à la demande expresse du gouvernement afghan, démocratiquement élu et légitimement reconnu par l’ONU. Le Canada combat le régime des talibans et les terroristes. Le Canada poursuit son plan d’aide internationale en sol afghan, mais cette présence essentielle ne peut se faire que sous la protection de notre armée, assistée par les militaires d’une trentaine de pays, qui garantissent la sécurité des populations civiles et de nos coopérants."
"Cet effort s’inscrit également dans un processus diplomatique qui mobilise les voisins de l’Afghanistan et dans lequel le Canada joue un rôle clé. [...] La reconstruction en Afghanistan demande de nombreux efforts ; c’est une route qui sera longue et parsemée d’embûches. Mais plusieurs Afghans et de nombreux observateurs aguerris nous le confirment : sans notre présence, ce pays retombera dans un cycle de violence et l’avenir serait compromis. [...]"
20070612
Légendes urbaines
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Une fraude intellectuelle
Nathalie Elgrably
Le Journal de Montréal
7 juin 2007
Quand Bev Oda a annoncé qu'il lui est impossible de distribuer avant l'automne les 30 millions que Ottawa a promis pour venir en aide aux festivals, les appuis à la Coalition des festivals n'ont pas tardé à se manifester.
Le Bloc Québécois, le NPD, la Fédération canadienne des municipalités, la Ville de Montréal et le ministre provincial du Développement économique et du Tourisme, Raymond Bachand, ont tous signalé à Ottawa la nécessité de débloquer rapidement les fonds promis en raison de l'importance des retombées économiques que génèrent les festivals.
Le calcul des retombées économiques est souvent présenté comme étant la preuve «scientifique» irréfutable de la légitimité d'une action. Le responsable de la culture à la Ville de Montréal et maire de l'arrondissement de Ville-Marie, Benoît Labonté, déclarait d'ailleurs que les festivals génèrent 200 millions en retombées économiques et créent 12 000 emplois. Mieux encore, il affirmait que chaque dollar «investit» par Ottawa rapporte neuf dollars en recettes fiscales. C'est à se demander pourquoi la Coalition des festivals a besoin d'un lobbyiste pour faire avancer sa cause auprès d'Ottawa.
Si ces calculs reflètent la réalité, pourquoi nous limiter à une centaine de festivals par année? Imaginez donc l'ampleur des retombées économiques si nous en organisions davantage! Et si les recettes fiscales sont effectivement neuf fois plus importantes que la dépense initiale, ne venons-nous pas de découvrir la méthode miracle pour ne plus jamais encourir de déficit budgétaire? Avec un rendement de neuf pour un, les ministres des Finances aux niveaux provincial et fédéral devraient se bousculer pour financer les festivals!
Un mode de divertissement parmi d'autres
Malheureusement, l'argument des retombées économiques est une fraude intellectuelle. Il laisse sous-entendre que l'activité économique prévue dépend exclusivement de la tenue des festivals, car ils font travailler des gens, attirent des spectateurs et profitent ainsi à une multitude de commerces, du fournisseur de «hot-dogs» au fabricant de casquettes, en passant par le producteur de crème solaire. Cette argumentation suggère implicitement que l'absence de festivals privera l'économie locale d'un spectaculaire feu d'artifice économique et que nous serons responsables de notre misère.
Or, un festival n'est qu'un mode de divertissement parmi d'autres. En l'absence de ce genre d'événement, les gens se divertiraient autrement. Ils iraient peut-être davantage au cinéma ou au restaurant. Ainsi, une dépense de 20 $ génère autant de retombées économiques, qu'elle permette de participer à un festival, de voir un film ou de s'offrir un repas. La nature de la dépense détermine quelles industries sont avantagées, mais elle n'affecte en rien l'ampleur de l'activité économique générée.
Déplacement de retombées
Un bémol peut être approprié dans le cas d'événements qui attirent des touristes, car il y a effectivement injection de nouveaux fonds et certaines retombées sont à considérer. Mais sur la centaine de festivals qui animent le Québec, il n'y en a que trois ou quatre qui peuvent réellement prétendre attirer des visiteurs étrangers. Les autres ne font que déplacer des retombées qu'on aurait observées dans un autre secteur.
Quand l'État subventionne les festivals, il prend l'argent des contribuables et permet à une poignée de fonctionnaires de décider à notre place du genre de loisir à encourager. Et comme si tout ceci était insuffisant, nos élus défendent leurs choix en élevant les retombées économiques au rang de faits incontestables alors que ce sont des calculs absurdes fondés sur un concept canularesque. Quelle tristesse!