20070405
Le PQ et le Québec francophone
20070401
Le spectre de la droite
Défiant les consignes du Plateau, le monde ordinaire a oser voter ADQ! Du coup, c’est comme si une catastrophe s’est abattue sur le Québec.
Le concert québécois des bonnes âmes n’a pas attendu que la poussière soit retombée sur les résultats électoraux de lundi pour sortir sa litanie de sombres prophéties.
Imaginez: défiant les consignes du Plateau, le monde ordinaire a oser voter ADQ! Du coup, c’est comme si une immense catastrophe s’était abattue sur le Québec.
J’exagère? À peine! Voyons plutôt ces quelques extraits de lettres parues cette semaine dans les pages Forum de La Presse:
«C’est le triomphe du populisme, du simplisme et de la démagogie; je ne croyais pas assister un jour à la résurrection du duplessisme», écrit Michel Lebel.
«Les candidats-vedettes de Mario Dumont aux prochaines élections: Jeff Filion à la Culture, Pierre Mailloux à la Santé et le portefeuille des Finances à Stephen Harper», ajoute Claude Desjardins.
«Adieu système de santé public, CPE, assurance-automobile, assurance-médicaments, et le train de la droite va rouler à toute allure», conclut Lévis Bouchard.
Wo! Wo! Wo! On se calme, s’il-vous-plaît.
Dans un premier temps, on peut comprendre ces cris d’indignation. Libéraux et péquistes ne se sont pas gênés pour décrire Mario Dumont comme un sectaire de droite, voire d’extrême-droite.
La recrue libérale Pierre Arcand l’a même comparé à Jean-Marie Le Pen. Il y a de cela de nombreuses années, j’ai travaillé avec Pierre Arcand; il était mon patron à CKAC. J’ai toujours respecté et admiré sa vivacité d’esprit et son sens aigu de la rigueur professionnelle.
Qu’un homme de cette valeur se soit laissé aller à un tel dérapage démagogique en dit long sur la panique qui a gagné les rangs libéraux en cours de campagne. N’empêche: à force de taper sur la tête de Mario Dumont, les autres partis ont fini par le démoniser aux yeux d’une partie de l’opinion publique, comme en témoignent les citations que l’on vient de voir.
Or, pour qui se donne la peine de se renseigner, Mario Dumont se situe dans une toute autre branche de l’éventail politique.
Si on tient à comparer ses idées à celles de politiciens connus, on pourrait citer, en Allemagne, l’ex-chancelier Gerhardt Schroeder; au Royaume-Uni, le premier ministre Tony Blair; en France, la candidate à la présidence Ségolène Royal ou l’ex-premier ministre Lionel Jospin. Tous ont deux choses en commun:
* Ce sont des socialistes, issus de la plus authentique tradition social-démocrate européenne, dont aiment tant se réclamer les purs et durs de la gauche québécoise;
* Tous les quatre, bien que socialistes, ont fort bien compris que l’État-providence tel qu’on l’a connu depuis trente ans, c’est fini.
Depuis le début des années 90, des changements puissants secouent l’économie mondiale. La concurrence internationale est de plus en plus féroce. Les marchés financiers sont plus volatils et plus tentaculaires que jamais. La révolution technologique a bouleversé nos vies.
Les fusions et acquisitions d’entreprises ont atteint une ampleur sans précédent. Les entraves au commerce disparaissent les unes après les autres. Aux concurrents traditionnels (États-Unis, Japon, Europe) sont venus s’ajouter de nouveaux joueurs redoutables: Chine, Inde, Brésil et des dizaines d’autres.
Le vieillissement démographique affecte tous les pays industrialisés.
Ces changements forcent les gouvernements à repenser le rôle, la taille et le fonctionnement de l’État. Cela passe par des finances publiques plus saines, un contexte réglementaire moins rigide, un cadre fiscal moins lourd, des initiatives pour stimuler la productivité, accroître le rendement des réseaux d’éducation et de santé, offrir de meilleurs services publics à meilleur coût. Les défis sont considérables.
Plusieurs pays ont compris cela, y compris la Suède, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande et beaucoup d’autres «modèles» sociaux-démocrates, qui ont assoupli leur législation du travail, resserré leurs programmes sociaux, fait appel à l’expertise du secteur privé et allégé leur fiscalité.
Il n’existe pas de formule Rand en Nouvelle-Zélande; il n’existe plus de salaire minimum au Danemark; au Pays-Bas, on ne peut plus dépendre de l’assistance sociale de génération en génération; il existe maintenant des hôpitaux privés en Suède.
La France est très fière, à juste titre, de son superbe réseau d’autoroutes construit et exploité en grande partie en partenariat avec le secteur privé; toujours en France, le système public de santé fait largement appel au privé, qu’il voit comme un partenaire plutôt qu’en ennemi (la France, soit dit en passant, impose aussi un ticket modérateur aux patients).
Tous les milieux de gauche, à travers le monde, sont tombés à bras raccourcis sur les réformes de Margaret Thatcher au Royaume-Uni; pourtant, lorsque le travailliste Tony Blair (les travaillistes britanniques peuvent se comparer à nos néo-démocrates) a été élu, il s’est bien gardé de toucher aux réformes de Mme Thatcher, tout simplement parce que la dame de fer, en dépit de tous les anathèmes et hauts cris de la gauche, a réussi à remettre l’économie britannique sur ses rails.
Il n’y a plus guère qu’au Québec où une poignée d’irréductibles nostalgiques déconnectés refuse d’admettre à quel point le monde a changé autour de nous.
La plate-forme électorale de l’ADQ comporte 86 engagements. Le document démontre une assez nette préoccupation pour l’économie: plus de 40 engagements portent en effet sur la fiscalité, le développement régional, les finances publiques et d’autres enjeux économiques.
Bien sûr, comme toute plate-forme électorale, celle de l’ADQ relève en grande parie du catalogue de bonnes intentions. Mais on y retrouve en filigrane une authentique préoccupation à l’égard de l’avenir économique des Québécois.
Cette inquiétude est fondée: de nombreuses études ont déjà montré à quel point le Québec perd du terrain par rapport à ses voisins, en bonne partie à cause d’un fardeau réglementaire trop lourd, de gains de productivité anémiques, de la faiblesse des investissements privés, d’une fiscalité abusive.
Dans l’esprit de certains, vouloir s’attaquer à tout cela, ce serait de «droite». Moi, je dis plutôt que vouloir remettre le Québec sur le chemin de la prospérité, c’est drôlement plus stimulant que de se réfugier dans des doctrines éculées.
25% des péquistes satisfaits du sort de leur parti

Loin d'être embarrassés par l'avènement d'un gouvernement minoritaire à Québec, 60 pour cent des Québécois se disent plutôt satisfaits des résultats de la dernière élection provinciale, selon ce que révèle le deuxième volet d'un sondage postélectoral réalisé par la firme Léger Marketing pour le compte du Journal de Montréal.
Ainsi, 48 pour cent des Québécois estiment qu'un gouvernement Charest minoritaire sera tout de même efficace. Les plus optimistes à cet égard sont même les libéraux à 71 pour cent, suivis des électeurs adéquistes à 48 pour cent. Les péquistes sont moins ravis de ce scénario: 25 pour cent d'entre eux s'en disent satisfaits.
Même après les élections, l'appui à Mario Dumont s'est raffermi et les intentions de votes ont grimpé de sept points pour se loger à 38 pour cent pour l'ADQ, pendant que les libéraux perdaient encore des plumes pour passer de 33 à 31 pour cent de l'appui populaire. Enfin, le PQ passait de 28 à 22 pour cent des intentions de vote, après le scrutin.
20070330
Québec Solitaire
Olivier Noël, candidat pour Québec solidaire dans Duplessis, et toute l’équipe de Québec solidaire Duplessis vous disent 697 fois merci. « Déjà 697 personnes ont fait confiance à Québec solidaire dans Duplessis et c’est très encourageant pour nous, car nous sommes un jeune parti fondé depuis peu dans Duplessis. Nous avons fait une campagne d’idées et de contenu sur le développement social et économique pour la région et nous allons poursuivre sur cette voie », explique M.Noël.
Wow... Dire qu'il en manquait rien que 3 pour faire 700...
D'autres beaux résultats pour Québec Solidaire:
Dans Laviolette => 486 votes!
Dans Bellechasse => 460 votes!
Dans Soulanges => 442 votes!
Dans René-Lévesque => 436 votes!
Dans Frontenac => 391 votes!
Dans Beauce-Nord => 361 votes!
Dans Matane => 358 votes!
Dans D'Arcy-McGee => 338 votes!
Dans Montmagny-L'Islet => 310 votes!
La droite au Québec
Concernant l'idée voulant que le programme du PQ n'ait pas été suffisamment gauchisant:
« On est dans la fabulation mentale incroyable.... Le Parti Québécois se fait larguer par ses nationalistes de droite, par ses nationalistes plus conservateurs, même par ses nationalistes centristes de banlieues, et le Parti Québécois répond quoi? "C'est parce qu'on a pas été assez loin dans ce que ces gens-là rejettent." » (Bock-Côté)
20070329
Quand les fous prennent possession de l'asile
On croirait revivre un mauvais scénario. Au lendemain de la défaite de 2003, un groupe de députés comprenant André Boisclair et Joseph Facal prenaient prétexte des gains de l’ADQ pour suggérer au Parti Québécois un « recentrage » vers la droite. Impressionnés par les succès de Mario Dumont, particulièrement dans la région de Québec-Chaudières-Appalaches, les tenants de ce virage proposaient de concurrencer l’ADQ sur son propre terrain, mais en revêtant les habits d’une soi-disant « nouvelle social-démocratie ».
Comme bon nombre de sociaux-démocrates à travers le monde, ils avaient été ébahis par les succès électoraux de Tony Blair et de son « New Labour » en Angleterre. Présenté comme une « modernisation » de la social-démocratie, le « New Labour » s’inspirait de l’expérience de Bill Clinton au sein du Parti Démocrate et s’est caractérisé, comme son modèle, par une distanciation à l’égard du mouvement syndical et l’adoption de politiques néolibérales.
Mais le congrès de 2005 du Parti Québécois rejette cette approche. Une solide majorité attribue plutôt l’échec électoral au fort taux d’abstentions et l’impute à la dérive néolibérale du parti depuis la politique du Déficit zéro et à sa tiédeur sur la question nationale. Les militantes et les militants corrigent alors le tir et ramènent le parti sur ses positions sociales-démocrates traditionnelles, tout en réaffirmant la nécessité de l’indépendance nationale pour la réalisation de ce programme. Ils proposent la tenue d’un référendum le plus tôt possible dans un premier mandat. C’est sur cette base que se scelle l’alliance entre les courants sociaux-démocrates et indépendantistes au sein du parti.
Sans blague... On croirait pratiquement que ce pseudo "club politique" est financé par les adversaires du Parti Québécois...
Ce qui est extraordinaire, c'est que plus le PQ s'alignera sur ce ramassis infect de socialo-syndicalistes préhistoriques, plus il agira à titre de repoussoir pour une majorité grandissante de l'électorat québécois.
Et ça, l'homme libre ne peut que s'en réjouir...
C'est parti...
La base militante du Parti québécois s'agite et commence à critiquer directement le chef André Boisclair. Hier, l'ancien premier ministre Bernard Landry et les deux principaux animateurs du club politique SPQ libre ont chacun de leur côté pointé en direction de M. Boisclair pour expliquer en partie la déconfiture péquiste de lundi. Selon M. Landry, la défaite du PQ doit ainsi être partiellement attribuée à son successeur, qui «n'a pas su faire le lien avec la population». Ce commentaire a été fait au cours d'une entrevue accordée à Radio-France International (RFI), qui doit la diffuser samedi matin.
Joint à sa résidence de Verchères en fin d'après-midi hier, M. Landry a refusé d'évaluer plus précisément le travail de M. Boisclair, pas plus que d'interpréter le vote de lundi. «Je passe plusieurs heures par jour à analyser les chiffres et les composantes, et je ferai des commentaires quand je serai prêt», a-t-il fait savoir. Il semble que l'entrevue avec RFI était planifiée depuis longtemps et ne devait pas porter précisément sur les élections.
Moins nuancé que M. Landry, le club politique Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ libre) a pour sa part publié hier sur son site Internet une lettre très critique à l'endroit du chef André Boisclair. Intitulée «Le SPQ libre ne jette pas l'éponge», cette missive reproche à M. Boisclair de vouloir abandonner l'idée de souveraineté du Québec et d'être trop à droite.
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20070328
Changer ou mourir
Par-dessus tout, il [le PQ] doit cesser de se comporter comme s'il détenait tout le temps la vérité absolue et qu'il savait toujours mieux que les gens ce qui est bon pour eux. Il projette l'image d'un parti qui confond la nécessaire fidélité à ses valeurs avec l'attachement dogmatique à des politiques dépassées. Le gel des frais de scolarité en était l'illustration la plus caricaturale.
L'ADQ a fait des percées spectaculaires dans des régions qui ne sont pas du tout de tradition conservatrice. Des millions de Québécois, souvent souverainistes, qui ne sont pas du tout des gens de droite bornés, ne se reconnaissent tout simplement plus dans la lecture du Québec que propose le Parti québécois depuis plusieurs années.
Partout en Occident, des partis de centre gauche, sans rien renier de leurs valeurs, adaptent leurs conceptions du rôle de l'État, des finances publiques et du secteur privé à un monde qui change plus vite que jamais et aux nouvelles aspirations des jeunes familles de la classe moyenne. Le Parti québécois s'est jusqu'ici refusé à cela.
Historiquement, le Parti québécois a été une coalition hétéroclite, allant de la gauche jusqu'au centre droit, cimentée autour de l'idée de la souveraineté. Cette coalition ne tenait que parce qu'elle était dirigée par des chefs immenses, et parce que la perspective d'un référendum gagnant dans des délais raisonnables permettait de faire accepter à chacun des compromis sur les autres enjeux.
À partir du moment où ces deux conditions ne sont plus réunies, bien des souverainistes se sentent désormais libres d'aller voir ailleurs. Grugée sur sa gauche, dévorée sur sa droite, cette coalition se réduit donc comme peau de chagrin depuis 1994. La vieille stratégie d'essayer de fédérer tous les souverainistes au sein d'un seul parti qui prendrait le pouvoir avec assez d'élan pour tenir un référendum semble épuisée.
Il était pourtant parfaitement prévisible que marteler la tenue coûte que coûte d'un référendum ne ramènerait pas les souverainistes au bercail, puisque personne n'y croyait sérieusement à court terme. Elle n'a eu pour seul effet concret que de renforcer l'image d'un parti déconnecté du Québec réel.
Trois dangers mortels guettent désormais le Parti québécois: s'imaginer qu'un changement de chef serait à lui seul une recette miracle, se radicaliser comme il l'a souvent fait après les défaites, ou s'éviter de bouger sous prétexte que de nouvelles élections pourraient survenir rapidement.
Le prochain bipartisme
[...] le double drame qui s'est passé hier soir, ce n'est pas le commencement de la fin du Parti québécois mais la quasi disparition de la gauche québécoise (pour ne pas dire la go-gauche), et l'abandon des francophones pour le Parti libéral. D'autres feront le calcul mais je pense que le PLQ n'a pas eu plus de 20 % des voix des francophones.
Ceci dit, le Québec retournera, peut-être plus rapidement qu'on ne le pense, au bipartisme. La voie naturelle serait la suivante:
- Les purs et durs - ceux que Josée Legault, la péquiste de service sur les panels de Radio Canada, appelle les 'Parizeauistes' - vont reprendre le contrôle du PQ et chasser les modérés;
- Ces modérés, souvent nationalistes de droite, vont se réfugier à l'Action démocratique et l'aider sans doute à prendre le pouvoir quelque part en l'an 2008;
- L'équilibre naturel qui se fait toujours sur un échiquier politique poussera le Parti libéral du Québec à reprendre sa place comme parti de centre gauche, ce qu'il a toujours été lorsqu'il a été au pouvoir. Cela se fera après le départ de Jean Charest et de son clan issu des milieux affairistes.
Le BS des provinces
Mais y a-t-il vraiment de quoi se réjouir? N'oublions pas que la péréquation est un système qui permet à Ottawa de prendre aux provinces riches pour donner aux provinces pauvres.
La péréquation, ce n'est rien de plus que le BS des provinces. Le principe est donc simple: si le Québec reçoit plus d'argent au titre de la péréquation, c'est qu'il s'appauvrit!
Dans ce contexte, la satisfaction que Messieurs Charest et Dumont ont manifestée à la suite du discours du budget est inappropriée. Un véritable leader ne devrait pas accueillir avec contentement le symbole de notre pauvreté relative, il devrait plutôt s'en inquiéter et la dénoncer.
Les candidats ne tarissent pas de promesses électorales. Malheureusement, aucun ne propose d'enrichir le Québec de telle sorte que nous n'ayons plus besoin de la charité fédérale. Ils se battent pour obtenir plus de péréquation alors qu'ils devraient faire tout en leur pouvoir pour que nous en soyons le moins dépendants possible. Mais quand nos chefs réussiront-ils enfin à vaincre leur réflexe de mendicité?
Quant à M. Boisclair, son attitude est déconcertante. Son désir de souveraineté devrait le motiver à vouloir faire la preuve que le Québec peut se passer d'Ottawa. S'il veut que les Québécois le suivent dans son projet référendaire, il devrait envisager des moyens pour assurer la prospérité du Québec et non entretenir une mentalité de «victime du fédéralisme». N'a-t-il pas compris que les Québécois seraient plus disposés à se séparer du reste de Canada s'ils faisaient partie des provinces qui financent la péréquation plutôt que de celles qui en bénéficient?
20070327
Charron strikes again!
- Claude Charron sur les ondes de TVA hier
*Les commentaires en bas d'écran ne sont pas de moi.
La gogauche en personne
L'auteur de ce blogue, probablement bachelier en sciences politiques de l'UQAM, est l'incarnation exemplaire de cette petite gogauche hystérique et condescendante, qui regarde de haut quiconque ne vote pas PQ, n'est pas souverainiste et ne se reconnaît pas dans le merveilleux consensus socialo-progressiste québécois.
Une gauche satisfaite d'elle-même, se complaisant béatement dans le néant intrinsèque qu'elle incarne, en pâmoison devant son propre nihilisme et sa propre insignifiance. Bref, exactement ce que 70% des Québécois ont gerbé hier soir...
Ça s'en vient...

Mario Dumont et l'ADQ sont loins de m'enthousiasmer. Rien d'autre qu'une version un peu moins indigeste de la droite socialisante libérale. Par contre, le Québec semble enfin être sur la bonne voie.
LA nouvelle est sans contredit la râclée assénée à la gogauche péquisto-solidaire. Voir le PQ relégué au rang de tiers parti et Québec Solidaire consolider sa propre insignifiance ne peut que nous réjouir.
Mais connaissant le Québec, nous aurions tort de crier victoire de façon précipitée. Jusqu'à présent, toutes les tentatives visant à enrayer une fois pour toutes le socialisme débilitant émanant de l'ignoble modèle québécois se sont avérées infructueuses. Reste plus qu'à espérer que nous avons assisté hier à davantage qu'un simple soubresaut. On verra bien...
Élection historique? Sans doute. Réalignement définitif? Ça reste à voir...
Imbécile heureux
- Roger Gaudet, député bloquiste de Montcalm

20070326
Un-fuckin'-believable!
ADQ 41 (31%)
PQ 36 (28%)
QS 0 (4%)
PVQ 0 (4%)
PLQ MINORITAIRE
ADQ OPPOSITION OFFICIELLE
Des organisations islamiques appuient le PQ
Un document préparé par Alternative Perspective Media (APM) et diffusé sur le site International News Daily (IND) invite les musulmans à ne pas voter Libéral. Les sites IND et APM sont enregistrés au nom de Mohammed Kamel, un porte-parole du Forum Musulman Canadien, une organisation islamique de la Rive-Sud.
Intitulé “Pourquoi nous ne devrions pas voter pour Fatima Houda-Pepin ? Pourquoi nous ne devrions pas voter pour Jean Charest ? Pourquoi nous ne devrions pas voter pour les libéraux ?”, le document soutient que “le parti libéral encourage le racisme et la discrimination” pour avoir modifié la Loi sur l’immigration au Québec.
La modification à la loi permet au ministre de l’Immigration “de suspendre la réception des demandes de certificats de sélection pour la période qu’il fixe s’il est d’avis, notamment, que le nombre de demandes pour l’ensemble des pays ou pour un bassin géographique ou pour une catégorie de ressortissants étrangers ou à l’intérieur d’une catégorie”
En outre, le document reproche à la députée libérale de La Pinière, Fatima Houda-Pépin d’avoir accusé “une des principales organisations musulmanes, le congrès islamique canadien (CIC) d’être des extrémistes et les promoteurs de la haine.” Le président du CIC, Mohamed Elmasry, a notamment légitimé sur les ondes d’une chaîne de télévision ontarienne le terrorisme contre tout adulte israélien, et son organisation est décriée par des musulmans ontariens laïcs pour ses tactiques d’intimidation à leur endroit.
Le CIC et le Forum Musulman Canadien diffusent des communiqués de presse conjoints.
Le document reproche aussi à Mme Houda-Pépin d’avoir présenté en 2005 à l’Assemblée Nationale une motion contre l’introduction de la shari’a dans le droit familial québécois et de s’opposer aux droits de l’homme et de la Charte des droits et libertés “en refusant aux femmes musulmanes le droit de pratiquer leurs croyances”.
Mme Houda-Pépin confie dans l’édition actuelle de The Gazette que des imams de son comté ont invité les fidèles à ne pas voter pour elle. Selon la députée, ces imams auraient invoqué une résolution et l’auraient qualifiée de mauvaise musulmane. Dans un article paru le 15 mars dernier dans le journal Brossard Plus, l’imam Moin Ghori reprochait à Mme Houda-Pépin d’avoir soulevé la question de la Shari’a, alors qu’il n’en était pas question au Québec. Or le 11 décembre 2004, Le Devoir rapportait que le Conseil musulman de Montréal avait “fait des démarches auprès du ministre de la Justice, Jacques P. Dupuis, pour que celui-ci officialise l’instauration d’une instance d’arbitrage et de médiation qui rendrait ses décisions en vertu de la charia, la loi islamique”. Dans ses recommandations électorales publiées aujourd’hui, le Conseil musulman de Montréal invite les musulmans à voter pour l’adversaire péquiste de Mme Houda-Pépin dans La Pinière.
Lors des élections fédérales de 2004, Mohammed Kamel avait invité une assemblée de musulmans réunis à l’Université Concordia à ne pas voter pour le candidat libéral de Brossard-La Prairie, Jacques Saada, parce qu’il était sioniste.
Malgré mon appui à l'ADQ dans cette élection, ce désaveu de la part d'organisations islamiques ne peut que me faire ardemment souhaiter la réélection de Mme Houda-Pépin dans son comté...

20070325
Projections électorales finales
PLQ 55
PQ 47
ADQ 23
Libéral minoritaire
HKDP
PLQ 50
PQ 50
ADQ 25
Égalité
Radio-Canada
PQ 51
PLQ 46
ADQ 28
Péquiste minoritaire