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20070614

Cent fôtes! [4]

Le savoir-faire
Pierre Foglia

La Presse
Le jeudi 14 juin 2007


Fini les fautes de français au cégep? C'était la manchette du Devoir il y a une semaine. Le ramdam que ça a fait! Et puis plus rien. C'est comme ça que ça marche depuis le début. Il n'y a jamais eu de débat public sur la réforme. Que des orages. Un gros nuage noir apparaît soudain, ça tonne de partout, les éclairs, la foudre fait une victime plus ou moins innocente et puis c'est fini. Un beau ciel bleu. La réforme, imperturbable, continue.

Le PQ a toujours été pour la réforme. S'il ne l'a pas complètement inspirée, il l'a soutenue, défendue, imposée quand il était au pouvoir. Je crois même qu'il la revendique comme un fleuron de la social-démocratie.

Les libéraux étaient très en faveur aussi jusqu'à tout récemment, précisément jusqu'à ce que Mario Dumont soit contre, sauf que M. Dumont n'est pas vraiment contre, il putasse comme pour le reste, il flatte le peuple dans le sens du poil. Le peuple veut des bulletins chiffrés? Mario aussi. En se contre-crissant bien entendu de ce que l'on chiffre.

Les journalistes? Ils sont plutôt contre, encore que les gourous des sciences de l'éducation (particulièrement ceux de l'UQAM) ne perdent jamais une occasion de leur poser la question qui leur cloue le bec: que savez-vous du socio-constructivisme, monsieur le chroniqueur? Et je ne dirai rien de Radio-Canada où, l'automne dernier, tel que rapporté par ma consoeur Michèle Ouimet, un rédacteur en chef dont l'épouse travaille au ministère de l'Éducation a invité ses journalistes à des séances d'information pro-réforme.

Bref, à partir de la rentrée, le SAVOIR-FAIRE de votre enfant sera chiffré, 75% au lieu de B. Êtes-vous content? Tant mieux. Mais Dieu qu'on est loin des questions fondamentales qu'on aurait dû poser à l'ensemble des citoyens avant d'imposer cette réforme. Êtes-vous d'accord pour que vos enfants aillent à l'école pour faire l'acquisition d'un savoir-faire (les fameuses compétences) plutôt que des savoirs tout courts? C'est une des questions fondamentales qu'on ne vous a jamais posées. On a décidé pour vous. On a décidé que ce serait trop long de vous expliquer les dernières avancées de la pédagogie. En réalité, les gens des sciences de l'éducation avaient très peur que vous disiez non, fait qu'on a fait comme d'habitude: on vous a raconté n'importe quoi pour emporter votre adhésion.

Un exemple de salade qu'on vous a vendue? Le projet d'apprentissage. Au lieu d'acquérir des savoirs dans l'abstraction du «par coeur», mettons la table des neuf, 9X4, 9X9, l'acquisition de ce savoir s'insère désormais, oh! merveille, dans un projet d'apprentissage. Projet abordé en équipe. On leur donne un truc à faire, pour faire ce truc les enfants doivent mesurer un machin, à un m'ment donné il va falloir diviser ce machin en sept, sauf qu'ils ne savent pas diviser par sept. Madame, comment on fait pour diviser par sept? Ah! ah! c'est là que la réforme les attendait au tournant, et c'est là aussi que les anti-réforme comme moi sont pleins de marde! Mais oui les enfants acquièrent des savoirs, mais dans l'allégresse de la pratique plutôt que dans l'obligation du par coeur... Sans doute le plus grand classique de la bullshit «constructiviste».

Dans la réalité? Dans la réalité, le niveau baisse dans des classes de plus en plus pleines et de plus en plus dérangées par des «cas». Ça aussi, c'est la réforme: l'intégration des cas.

Dans la réalité, le niveau baisse plus dramatiquement encore chez les profs que chez les élèves. Cela se comprend, les nouveaux maîtres sortent du creuset même de la réforme, premiers bénéficiaires de cette approche holistique qu'ils vont avoir à appliquer: fermer les yeux sur les faiblesses, mettre en valeur les forces. Ah! ça, pour fermer les yeux sur la faiblesse des nouveaux maîtres...

Mais le scandale, le seul en fait, c'est que cette réforme nous est présentée comme une vérité scientifique, comme la voie obligée, comme LE modèle. Quand un modèle s'établit comme une vérité incontournable, ce n'est plus un modèle, c'est un dogme. J'ai déjà posé la question, j'attends encore qu'on me réponde: pourquoi les parents ne pourraient pas avoir le choix entre une école publique traditionnelle et une école publique réformée, ou alternative?

Vous dites que cela n'a aucun sens? Pourtant, c'était comme ça avant la réforme! Il y avait des écoles publiques «normales» et des écoles publiques alternatives. La réforme a fait qu'il n'y a plus, au Québec, que des écoles alternatives.

De quoi j'me mêle?

Permettez que je vous pose une question qui n'a rien à voir, mais peut-être que si, un peu quand même.

Savez-vous comment on joue aux billes?

Quand on joue au billes, ce qui est en jeu, ce sont les billes elles-mêmes. Quand on joue aux billes, on perd des billes ou on en gagne. Ça n'a aucun sens de jouer aux billes autrement. Les enfants du monde entier jouent aux billes dans la cour des écoles pour gagner des billes qu'ils vont reperdre le lendemain.

Dans une école primaire de ma connaissance (à Saint-Lambert), les enfants ont le droit de jouer aux billes, mais à condition qu'ils récupèrent leur mise. Pas le droit de perdre. Pas le droit de gagner. Pourquoi? Parce que, a expliqué la direction à une mère éberluée: parce que quand certains enfants perdent, ils pleurent.

Tout l'esprit de la réforme est là: empêcher les enfants de perdre.

Alors que, pour moi, un des grands objectifs de l'éducation, sans doute le plus difficile, est justement d'apprendre aux enfants à perdre.


=> Sur le même sujet ici, ici et ici.

20070613

Cent fôtes! [3]

Lettre ouverte à la ministre de l'Éducation - Il faut plus que des bulletins chiffrés
Nestor Turcotte, Philosophe
Le Devoir
13 juin 2007


La ministre de l'Éducation vient d'apporter un correctif à la réforme scolaire. Dès septembre, à la rentrée, toutes les écoles québécoises devront avoir un bulletin uniforme et chiffré. La modification apportée par la ministre Michelle Courchesne peut plaire à la très grande majorité des parents, mais elle laisse sans doute les enseignants sur leur appétit. Le retour aux bulletins chiffrés est une excellente chose, mais il ne peut pas se faire sans un retour à l'acquisition des connaissances pour tous. Chiffrer une compétence n'a aucun sens.

L'école québécoise traverse une crise très profonde. Une très grande majorité de jeunes sont dégoûtés de leur maison d'enseignement. Ils ont l'impression que les cours qu'ils doivent subir sont une immense machine à faire le vide. Au milieu de la confusion des idées, la multiplication des réformes, l'encombrement d'expressions souvent incompréhensibles, le jeune se trouve en porte-à-faux, l'enseignant déboussolé, la direction incapable.

L'école a comme mission de former l'être humain dans toutes ses dimensions; elle forme présentement des désoeuvrés, des mécontents, parfois des révoltés. Plus de 40 % des élèves ne finissent pas leur cours secondaire. Ils en ont marre d'être hachés par un système qui les déstructure, les déconstruit, leur donne le goût d'arrêter. C'est une véritable catastrophe nationale.

L'instauration d'une nouvelle réforme devait arrêter l'hémorragie en cours: elle n'a fait que l'accentuer. On ne peut pas en rester là et réparer périodiquement les brèches qui apparaissent dans les murs de l'édifice scolaire. De toute évidence, les fondations sont défectueuses. En d'autres termes, il faut repenser toute notre philosophie de l'éducation.

Délabrement intellectuel

Il m'arrive souvent de retourner sur les lieux de mon ancien collège pour discuter avec cette jeunesse que j'ai quittée il y a une dizaine d'années. Il m'arrive, occasionnellement et sur demande, de rencontrer bénévolement les jeunes fréquentant les écoles secondaires de ma région et d'ailleurs.

Ces polyvalentes anonymes et inhumaines me font souvent penser à un aquarium où s'entrecroisent une multitude de poissons. Quotidiennement, ils reçoivent une nourriture toute fraîche. Mais l'eau de l'aquarium est souillée et malsaine. Comme elle pénètre dans le corps des poissons, ceux-ci, malgré la bonne nourriture qu'on leur donne régulièrement, se trouvent peu à peu empoisonnés et meurent.

Quelque chose de semblable se passe dans les milieux scolaires. Bien qu'on y rencontre des maîtres dévoués, des étudiants assoiffés de connaître, il y a dans l'atmosphère des substances qui se révèlent toxiques pour la santé et le jugement des élèves. La réforme devait assainir l'atmosphère. Le contraire s'est produit. La réforme confirme chaque jour le délabrement intellectuel de nos jeunes; elle permet même de constater que l'ignorance fait quotidiennement des progrès. Elle permet de voir que, malgré les millions ajoutés dans un système éducatif atomisé, les diplômés non instruits courent en pleine liberté.

La pédagogie par projets -- c'est ça, la réforme --, importée d'Europe et rejetée dernièrement par les cantons helvétiques d'où elle est issue, est apparue, il y a une dizaine d'années, comme la bouée de sauvetage du ministère de l'Éducation. La réforme scolaire, inspirée du pragmatisme américain et anglais, est non seulement une erreur pédagogique monumentale, elle mène aussi nos jeunes à rejeter toute notion de vérité, à relativiser toute connaissance, à n'admettre pour vrai que ce que chacun expérimente.

Catastrophe appréhendée

Connaître, c'est agir. Cette notion purement empiriste de la connaissance conduit l'élève à évacuer du champ de ses préoccupations intellectuelles tout questionnement qui se rattache à des notions métaphysiques, particulièrement celles qui touchent le sens de l'existence. Voilà la catastrophe. À quoi cela sert-il de trouver sa vérité dans l'action si l'action de chacun n'a aucun sens pour la bonne conduite de la vie? Ultimement, à quoi cela sert-il d'étudier si ce n'est que pour faire mécaniquement des gestes qui déshumanisent et qui finissent par envoyer tout le monde six pieds sous terre, sans explication satisfaisante?

Pour élever un être humain à sa stature définitive, il faut savoir ce qu'on veut faire et ce qu'on doit faire. Il faut se mettre d'accord au sujet de la fonction même de l'éducateur. Il existe une hiérarchie naturelle entre celui qui sait et celui qui ne sait pas. Pour l'avoir oubliée, l'école est devenue un lieu de babillage, un fourre-tout d'expérimentations, une maternelle permanente où l'esprit ludique l'emporte sur l'acquisition de connaissances bien vérifiées. L'enseignant, en abdiquant ainsi sa supériorité pédagogique, en voulant se mettre sur le même plan que les élèves, verse alors aisément dans la facilité et abandonne son rôle de maître. Il se dévalorise en ne remplissant plus sa mission, qui consiste à transmettre ce qu'il sait à celui qui ne sait pas encore.

Enseigner, c'est transmettre. Enseigner, c'est communier, c'est communiquer une ferveur, créer une atmosphère, susciter de l'intérêt. Enseigner, c'est avoir foi en un savoir bien maîtrisé, parfois au prix de multiples efforts, et prendre les meilleurs moyens pour le communiquer. Un élève qui ne sent pas ce courant passer se décourage, abdique. Pour redonner goût aux élèves avachis sur leur pupitre, il faut redonner au maître ce pouvoir et ce droit de transmettre à celui qui ne sait pas, lui donner des livres et des documents de base qui lui permettent d'uniformiser les contenus. De plus, par voie de conséquence, on doit l'autoriser à vérifier régulièrement si les connaissances ont été acquises. En d'autres mots, il est de la mission de l'enseignant de livrer un savoir objectif, de s'assurer si l'élève (quel beau mot!) a assimilé la matière expliquée et, par la force des choses, de donner des examens notés.

La réforme a tué tout ce que je viens d'énumérer: le professeur ne possède plus de contenu précis à livrer, il ne sait plus si la classe a atteint un certain niveau de connaissances communes et il lui est impossible de vérifier si ce que les élèves savent est bien ce qu'il pense qu'ils devraient savoir.

La réforme scolaire pilotée par l'ancien gouvernement du Parti québécois doit être abandonnée. Il faut retourner à des choses oubliées: apprendre à lire, apprendre à écrire, apprendre à compter. Il faut remettre des livres de base dans les mains des éducateurs, les glisser aussi dans les mains des étudiants. Il faut revenir à la recherche objective du vrai, à l'exigence des règles, au développement de toutes les dimensions qui construisent l'être humain. Ce sera difficile. Le passage du capharnaüm dans lequel croupissent tant de jeunes et tant de talentueux jeunes maîtres à un milieu éducatif plus stimulant ne se fera pas sans grincements de dents. Mais c'est le prix à payer pour sauver cette génération abandonnée moralement, détruite intellectuellement.


=> Voir également ici et ici.

20070612

Cent fôtes! [2]

Les olibrius
Jean-Jacques Samson
Journal de Québec
samedi 9 juin 2007


Le ministère de l'Éducation du Québec est envahi depuis plus d'une trentaine d'années par des «lologues» de toutes les sortes qui ont réussi à saccager notre système d'éducation. L'un des acteurs principaux et des fleurons de l'évolution du Québec, ce ministère est devenu un repère d'olibrius malheureusement dangereux.

Le pire est que ces théoriciens à la gomme ont réussi pendant toutes ces années à convaincre des ministres et leurs gouvernements, péquistes de connivence comme libéraux complexés, d'adhérer à leurs thèses saugrenues. Ces petites bêtes à barbichettes se reproduisent en plus. Alors que l'on croit que le mal est endigué, il réapparaît de façon sournoise, sous une nouvelle forme. Corriger leurs bêtises est en plus toujours très ardu.

Nous en avons une belle illustration avec les fameux bulletins qui fournissaient aux parents une évaluation des «connaissances transversales» de leurs enfants, plutôt que de leur transmettre les notes obtenues par l'écolier et la moyenne de la classe. Il ne fallait plus mesurer la performance, afin de ne pas développer des têtes enflées ou, à l'inverse, des perdants. L'émulation, le désir de se surpasser et de surpasser les autres étaient à proscrire.

Ces bulletins loufoques ont été dénoncés à l'Assemblée nationale pour la première fois alors que Lucien Bouchard était premier ministre ! Nous venons tout juste pourtant de nous en débarrasser.

Et nous avons alors bêtement cru que le message était passé chez les bureaucrates du ministère: finies les folies! Que non, diantre!

Le Devoir révélait cette semaine qu'un enseignant de français, Richard Berger, qui a supervisé pendant dix ans la correction des épreuves de français au collégial, avait produit un rapport pour le compte du ministère de l'Éducation, recommandant de ne plus comptabiliser les fautes d'orthographe, de syntaxe et de ponctuation, dans la correction de l'épreuve de... français, au cégep. La réussite de ce test est obligatoire pour l'obtention du DEC. Trop d'étudiants l'échouaient, montrent les statistiques.

Compter les fautes et faire échouer un étudiant relèvent selon lui d'une «approche judéo-chrétienne punitive» (le prof terminait sans doute la lecture de Da Vinci Code et il fantasmait sur le cilice). «On devrait valoriser ce qui est réussi et non mesurer ce qui est raté», posait M. Berger. Outre que sur le fond de la question, une telle idée est une aberration totale, nous constatons que le courant de pensée du nivellement par le bas est bien enraciné dans le monde de l'éducation.

La ministre Michèle Courchesne a ordonné sur le champ le rejet d'un nouveau modèle «holistique» de correction qui était suggéré. Mme Courchesne a eu le bon réflexe politique mais elle n'a pas beaucoup de mérite, tellement la proposition était ridicule en elle-même, et après le consensus social établi sur le retour à des bulletins chiffrés.

Mais ce n'est que partie remise. Les milliers de fonctionnaires de l'éducation, dans leur tour du Compkexe G à Québec, sortiront bien une autre trouvaille abracadabrante de leur boîte à réformes.

Les enseignants québécois rejettent toute forme d'évaluation de leur propre travail. «Les lologues» en chef du ministère, issus du rang et très souvent de l'appareil syndical, ou théoriciens de carrière, partagent aussi cette philosophie du plus bas dénominateur commun. Celle-ci a maintenant voyagé de bas en haut du système, comme les ascenceurs du ministère.

Quelques personnes pragmatiques ont pourtant dirigé cette curieuse pyramide, au fil de ces années, dont les très conservateurs à l'époque et coriaces Michel Pagé et Claude Ryan, l'homme d'affaires François Legault... Les bureaucrates de l'Éducation n'en ont toujours fait qu'à leur tête. Les ministres passent, les fonctionnaires sifflent.

La vraie réforme qui s'impose (ou réingénierie) consisterait à couper chez les penseurs patentés qui sabotent avec pugnacité l'enseignement au Québec et à diriger les crédits épargnés pour rénover les écoles ou en construire des neuves, remplacer les équipements vétustes, fournir plus de support aux étudiants et, s'il reste des dollars, attribuer des bourses d'excellence aux plus performants. Ils seront faciles à reconnaître par les excellentes notes qui figureront à leurs bulletins.


=> Sur le même sujet.

20070609

Le Québec moderne en personne...


Une trentaine de personnes ont manifesté nues sur leurs bicyclettes dans les rues de Montréal à l'occasion de la World Naked Bike Ride, samedi, afin de protester contre le trafic automobile en milieu urbain, jugé excessif par les protestataires.


SELON RADIO-CANADA

Une cinquantaine de villes dans le monde ont été le théâtre de manifestations inusitées visant à dénoncer la surconsommation et la dépendance au pétrole.

Pour être sûrs d'être entendus, mais surtout vus, ils ont sillonné les rues à vélo, complètement nus.

L'événement était organisé par la Fédération de naturisme du Québec. « Il s'agit de manifester contre la pollution, mais [c'est] organisé par la Fédération, donc, pour que le nu n'ait pas en soi quelque chose d'indécent », explique Michel Vaïs, président de la Fédération.



Trafic urbain...surconsommation...dépendance au pétrole...pollution... Who cares!?!

La vraie raison: permettre à une bande de vieux nudistes dégénérés de s'exhiber en vélo les couilles à l'air en plein centre-ville.

Le pattern est connu: le progressiste éternel, toujours débile, cherche sans cesse à justifier sa propre dégénérescence en tentant connement de l'associer à une panoplie de causes bien-pensantes aussi insignifiantes que complètement stupides.

Remarquez: plus une cause est débile, plus les individus s'en réclamant semblent disposés à y aller des conneries les plus abjectes pour en faire la promotion, discréditant totalement au passage, de par la dégénérescence intrinsèque de leur message et des moyens utilisés pour le promouvoir, la cause même qu'ils prétendent défendre.

20070608

Cent fôtes!

Concernant ce rapport débile d'un fonctionnaire du "ministère de l'Éducation" prônant la non-comptabilisation des fautes d'orthographe dans l'épreuve uniforme de français au Cégep, voici un court extrait de la chronique de Rima Elkouri, parue dans La Presse hier:

Dans une autre vie, j’ai travaillé comme correctrice au très ésotérique ministère de l’Éducation. Correctrice des épreuves de français de cinquième secondaire, pendant quelques étés, rue Fullum, dans l’est de la ville. Puis, correctrice des examens au collégial, pendant très peu de temps, dans le sous-sol d’un ancien COFI de Parc-Extension. Jusqu’au jour où j’ai pris mes cliques, mes claques et mes dictionnaires pour me sauver par la porte de sortie du journalisme.

Les souvenirs de ces voyages dans le monde secret des très égalitaristes fonctionnaires de l’Éducation me reviennent chaque fois que je lis des aberrations comme celles dont faisait état Le Devoir hier. Quoi de neuf, donc, au ministère de l’Éducation ? Eh bien, selon un expert mandaté par le MEQ, il faudrait cesser de compter le nombre de fautes à l’épreuve de français au collégial. Car, voyez-vous, l’approche quantitative, punitive et judéo-chrétienne fait en sorte que l’évaluateur, ce grand méchant tortionnaire devant l’Éternel, s’intéresse davantage aux faiblesses de l’élève, alors qu’il devrait plutôt s’intéresser à ses forces. C’est pourquoi, comprenez-vous, il faudrait préconiser une approche qualitative, dite « holistique », histoire de valoriser ce qui est réussi plutôt que de mesurer ce qui est raté... Parce que, voyez-vous, si on dit qu’il y a une erreur, cela sous-entend qu’il existe une norme « divine ». Et qu’est-ce qu’une norme, hein ? N’est-ce pas une source d’injustice, si on y pense ? Car la norme idéale ne se manifeste jamais également d’une copie à l’autre. Alors qu’est-ce qui nous assure qu’une quantité de fautes ou de « non-fautes » témoigne bel et bien d’une maîtrise de la langue ? Rien de rien, nous dit le vénéré expert.

Quoi de neuf, donc, dans le monde égalitariste du ministère de l’Éducation ? Pas grand-chose. Cette approche débilitante de la pédagogie selon laquelle tous les élèves naissent bons jusqu’à ce que le correcteur les corrompe, a toujours eu une place prépondérante chez nos fonctionnaires. À l’époque de mon voyage ésotérique, on nous faisait bien comprendre que le correcteur avait intérêt à être le plus généreux possible. S’il avait le malheur d’être « sévère », c’est-à-dire « juste » selon mes misérables normes judéo-chrétiennes, il se faisait rappeler à l’ordre. On corrigeait le correcteur trop consciencieux. On lui apprenait à déchiffrer des arguments sans queue ni tête. On lui apprenait à créer de la cohérence là où il n’y en avait pas. On lui apprenait à deviner grâce à la boule de cristal des fonctionnaires de l’Éducation ce que l’élève « essayait de dire ». Parce que le « pauvre p’tit », il fallait bien l’aider... Ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Alors, s’il a écrit : « Premièrement, tout le monde est égal, même les inférieurs », est-ce que ça compte pour un argument ? Mais oui, voyons ! Parce que le correcteur doit voir au-delà des mots maladroitement alignés...

Comme on ne pouvait fermer les yeux sur les fautes d’orthographe ou de syntaxe, on se rattrapait ainsi en étant plus généreux dans l’évaluation du fond. Une entreprise absurde d’aveuglement volontaire devant un système qui produit encore une quantité sidérante de quasi-illettrés.


À lire => Richard Martineau sur le même sujet.

20070430

Le problème avec l'islam

Le Dr Tawfiq Hamid est un ex-membre de l'organisation terroriste Jamea'h al Islamyah. Il est aujourd'hui médecin et il vit en Occident ou il est l'initiateur d'un mouvement réformateur.

Le problème avec l'islam
Par le Dr Tawfiq Hamid paru dans Wall Street Journal, le 3 avril 2007

Traduit par Albert Soued pour http://www.nuitdorient.com
Titre Original : The Trouble With Islam


Il est triste de constater que l'ensemble de l'enseignement musulman tolère et encourage la violence.

Il y a peu de temps le brillant orientaliste Bernard Lewis a publié une brève histoire décrivant le déclin du monde islamique avec pour titre "Qu'est ce qui a mal tourné ?". Aussi étonnant que cela puisse paraitre, de nombreuses voix "progressistes" en Occident se sont élevées pour la dénoncer. Ces voix ne tenaient pas compte du fait que Mr Lewis disait implicitement que la situation avait été meilleure auparavant et pourrait s'améliorer dans l’avenir. Mais il est clair qu’aujourd'hui la situation n'est pas bonne dans le monde islamique.

Les femmes sont lapidées à mort et subissent l’excision. Les homosexuels sont pendus sous le regard approbateur des partisans de la Charia, le code légal de l'Islam. Les sunnites et les shiites s'entredéchirent tous les jours en Irak. Les mères palestiniennes enseignent à leurs enfants de 3 ans le monde idéal du martyr. On peut comprendre que les tenants de l'orthodoxie musulmane puissent rejeter ces accusations, mais on comprend moins que les "prêtres non-musulmans" du Siècle des Lumières se précipitent pour les absoudre.

Ces progressistes donnent comme argument la nécessité d'aller à la racine des problèmes. D'accord. Le terrorisme est la manifestation d'un malaise, et n'est pas le malaise lui-même. Mais les racines du terrorisme ne sont pas celles auxquelles pensent ces progressistes. Je suis un ancien membre de la Jamea'h al Islamyah, un groupe dirigé par Ayman al Zawahiri, n°2 d'al Qaeda. Je peux vous garantir que l'enseignement inhumain de l'idéologie islamiste peut transformer un esprit ouvert en un terroriste. Et on ne peut combattre le terrorisme musulman sans aller aux racines idéologiques de l'Islam radical. Et la principale racine de la terreur a comme nom le "salafisme", une version ultra-conservatrice et violente de la religion .

Il est vital de comprendre que le courant traditionnel et même principal de l'enseignement islamique accepte et encourage la violence. Ainsi la Charia permet de tuer les apostats, de frapper les femmes pour les discipliner, de pratiquer le prosélytisme en direction des non-musulmans. Elle permet de les convertir par la guerre ou de les placer dans un statut de protection, comme dhimmis, citoyens inférieurs. Notre loi islamique exhorte tout croyant à exterminer les Juifs, avant le Jugement Dernier. Le silence assourdissant de la majorité des Musulmans devant ces pratiques barbares est le témoignage évident qu'il y a une erreur à la base.

Le monde islamique est vraiment dans une situation difficile. On n'a pas d'interprétation du Coran rigoureuse sur le plan théologique qui puisse mettre clairement en cause les abus de la Charia. Ainsi une branche tolérante de l'Islam comme le soufisme ne fournit pas la base théologique essentielle qui pourrait annuler les proclamations cruelles des groupes salafistes. Ainsi depuis plus de 20 ans j'essaie de développer une théologie rigoureuse de l'Islam qui enseigne la paix.

Cependant, il est ironique et décourageant de constater que des intellectuels Occidentaux non-musulmans – qui soi-disant soutiennent les droits de l'homme – sont devenus des obstacles à la réforme de l'Islam. L'"islamiquement correct" en Occident est devenu un obstacle infranchissable pour la critique d'une Charia inhumaine. Ces Occidentaux trouvent des excuses au terrorisme islamique comme la pauvreté, le colonialisme, la discrimination, ou la création d'Israël. Alors quelle incitation les Musulmans ont-ils pour demander la réforme, alors que des Occidentaux dits "progressistes" ouvrent la voie d'un Islam barbare ? Si le problème n'est pas la croyance religieuse comme ceux-ci le disent, alors pourquoi les Chrétiens qui vivent en milieu arabo-musulman, dans les mêmes conditions que les Musulmans ne se livrent-ils pas à des campagnes de terrorisme à grande échelle?

De même, des politiciens et des universitaires occidentaux ont adopté le refrain que l'extrémisme islamique serait né du conflit israélo-arabe. Cette analyse ne convainc aucun esprit rationnel : le meurtre de 150 000 innocents en Algérie, l'assassinat de centaines de bouddhistes en Thaïlande, ou la violence inouïe entre shiites et sunnites en Irak ont-ils un rapport quelconque avec le conflit israélo-arabe ?

Les féministes occidentales se battent chez elles pour un salaire égal à celui des hommes et pour des chances égales. Sous prétexte de relativisme culturel, ces même féministes ne s'inquiètent pas du fait que les femmes dans le monde islamique soient battues, exécutées, subissent des mutilations génitales, ne puissent pas voter, conduire une voiture ou s'habiller comme il leur plaît.

La tendance à l'autocensure des Occidentaux dans leurs critiques empêche la réforme de l'Islam. Les Américains manifestent contre la guerre en Irak, mais s'abstiennent de toute réaction quand des terroristes enlèvent des innocents et les décapitent. Ainsi après les attentas de Madrid, des millions de citoyens espagnols ont manifesté contre l'ETA. Quand ils ont réalisé leur méprise et que c’était des Musulmans qui étaient derrière cette terreur, les manifestations ont cessé. Cette attitude envoie un message d'encouragement aux Islamistes radicaux afin qu'ils persévèrent dans la violence. L'apaisement des Occidentaux à l'égard des communautés musulmanes a exacerbé le problème.

Pendant la période de 4 mois qui a suivi la publication des caricatures de Mahomet dans un magazine danois, il n’y avait pas de manifestations de Musulmans. Après les excuses du magazine danois, des émeutes ont éclaté dans le monde entier. Les excuses ont été perçues comme une faiblesse et une concession par les Islamistes.

Pire que tout peut-être, est le sentiment anti-américain. Ce ressentiment est si profondément ancré dans l'identité individuelle qu'il a mené, consciemment ou non, de nombreux Occidentaux à soutenir moralement les ennemis de l'Amérique. Ces gens doivent comprendre que l'Islam radical est essentiellement anti-libéral, totalitaire et qu'il signifie la mort de toutes les valeurs occidentales. Les droits de l'Homme et la dignité dont nous bénéficions en Amérique ou ailleurs ne sont pas acquis.

Le dialogue inter-religieux avec les Musulmans n'a rien donné. On devrait exiger des organisations et des érudits musulmans qu'ils dénoncent sans ambiguïté le salafisme et la violence dans les mosquées, les écoles et les médias. On ne doit plus considérer comme "modéré" tout Musulman qui ne dénonce pas haut et fort les décrets inhumains de la Charia.

Tout cela rend notre travail plus difficile, nous autres Musulmans de la réforme. Quand les Occidentaux font des excuses "politiquement correctes" aux Islamistes, cela met en danger nos vies, en tout cas cela nous bâillonne. La Tolérance ne signifie pas accepter des atrocités sous le prétexte de "relativisme" culturel. Il est grand temps de voir, dans le monde libre, la réalité du salafisme en face, sinon c'est la réalité de l'Islam radical qui nous fera face.

20070401

Un transsexuel candidat pour le NPD à Québec

Non, ce n'est PAS un poisson d'avril:

L'avocate transgenre Micheline Montreuil sera candidate du NPD dans la circonscription de Québec lors des prochaines élections fédérales.

Mme Montreuil, qui a remporté son investiture sans opposition, samedi soir, croit que les électeurs sont prêts à accueillir sa «différence».

Le chef néo-démocrate Jack Layton, qui était à Québec samedi, s'est dit très à l'aise avec sa nouvelle candidate, un homme qui a choisi de vivre sa vie en tant que femme. Il a déclaré qu'avoir des candidats qui peuvent soulever des questions sur l'égalité, démontre que le NPD est très ouvert. Il estime aussi que les Québécois sont assez progressistes pour accepter les différences.


Toute une prise, mon Jack! Mais où étaient donc Amir et Françoise?

Question de parfaire son équipe de rêve en vue des prochaines élections fédérales, le NPD devrait sans plus tarder offrir une circonscription à un islamiste pédophile et une autre à un trisomique quadraplégique.

Les Québécois sont prêts pour ça.

Et comme ils l'ont démontré le 26 mars dernier, leur soif de crier au monde leur adhésion aux belles valeurs de la gauche progressiste est plus intense que jamais...

20070317

Islamisation du Québec et manipulation médiatique



Tiens donc... Remarquez la collaboration à ce reportage de Fo Niemi, le directeur du Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR), celui-là même qui a accusé André Boisclair de racisme et de mépris il y a quelques jours après sa remarque inoffensive sur les "yeux bridés".

Il faut à tout prix en finir avec ces conneries.

Certains voient Dieu partout, d'autres voient du racisme partout. Les deux souffrent du même désordre neurologique et la dernière chose à faire est de leur fournir une tribune médiatique pour qu'ils puissent ensuite diffuser leur lubies à grande échelle. Ce sont des professionels de la manipulation, de la culpabilisation et du mensonge. Le simple fait que les médias entrent naïvement dans leur jeu et leur accordent cette légitimité et cette crédibilité illusoires est une aberration. Le méprisable discours religieux du multiculturalisme et de la tolérance tous azimuts est malsain et dangereux. La population ne doit en aucun cas y succomber.

Cette femme est tout sauf une victime. Elle a choisi son sort. La logique tordue voulant qu'on l'ait fait pour elle est une supercherie. Personne ne lui a imposé quoi que ce soit. Ses malheurs ne sont dus uniquement qu'à ses propres choix qui l'ont poussé à s'imposer quelque chose à elle-même et non le contraire.

20070315

Elle est bien bonne...

Le Parti libéral s'est absenté d'un autre débat entre représentants des partis politiques, cette fois sur la réforme de l'éducation.

Et il n'était pas le seul à briller par son absence, cette fois, puisque le candidat qui devait représenter l'Action démocratique du Québec était lui aussi absent.

Avec, comme résultat, le fait que le débat organisé par la Fédération autonome de l'enseignement sur le renouveau pédagogique, jeudi à Montréal, n'a opposé que Camil Bouchard pour le Parti québécois et François Cyr de Québec solidaire.

Source:
Cyberpresse


Un débat sur l'éducation entre parasites, sûrement tous deux de grands défenseurs de l'infâme réforme de l'éducation, celle-là même qui cherche non plus à instruire les enfants mais bien à "construire leur conscience citoyenne à l'échelle planétaire" et qui accouchera d'une génération savamment détruite composées de loques ignorantes mais socialement joviales...

Cette réforme est un attentat contre la jeunesse.

Organiser un débat sur le sujet entre le PQ et Québec Solidaire, c'est un peu comme si quelqu'un avait organisé en 1940 un débat sur l'intégration des immigrants juifs entre Lionel Groulx et Adrien Arcand.

Quelques mots de sagesse sur la réforme de l'éducation...

Lise Ravary, rédactrice en chef de la revue Châtelaine (!):


L'éducation. Là aussi des histoires d'horreur. Le quotidien médiocre qui passe comme un rouleau compresseur sur les rêves des profs et des élèves, au rythme des coupures, des règles bidons inventées par des fonctionnaires en mal de pouvoir, des réformes à go-go farfelues imaginées par des soixante-huitards sur le tard qui donnent un dernier tour de piste à leurs idées peace and love, depuis longtemps discréditées par le monde ordinaire dont le gros bon sens assure à lui tout seul la survie de l'humain depuis son apparition sur terre.