20070630
20070629
Iran: Regime Change
L’Iran, régime aux pieds d’argile
Chahdortt Djavann
28/06/2007
La crise nucléaire iranienne n’aura pas de fin heureuse. Les mollahs veulent la bombe et ne reculeront devant rien. Plusieurs années de « dialogue », de gesticulations diplomatiques, de politique de « la carotte et du bâton » et, surtout, l’inefficacité des sanctions ont prouvé la détermination du régime islamique et la faiblesse de la diplomatie face à un régime qui poursuit un but bien précis : exporter son idéologie islamique totalitaire (ce que l’Occident nomme l’« islamisme »).
La bombe atomique est le meilleur garant de ce projet. Nul n’ignore le rôle du pouvoir iranien dans l’expansion mondiale de l’islamisme, son aide économique, militaire et logistique au Hamas, au Djihad islamique, au Hezbollah, aux milices irakiennes, mais aussi à al-Qaida et à la mouvance islamiste mondiale, qu’elle soit sunnite ou chiite, qu’elle soit djihadiste ou terroriste. Ce régime a eu aussi, via ses agents d’influence, un rôle néfaste dans les banlieues européennes.
Ahmadinejad n’est qu’un agitateur, une marionnette au service des vrais dirigeants iraniens, comme le fut, en son temps, Khatami, qui jouait le rôle de la marionnette paisible et rassurante. Le guide suprême et absolu, Khamenei, le président du Conseil de discernement islamique, Rafsandjani, et le Conseil des gardiens contrôlent tout le pouvoir. Le président iranien n’a qu’un pouvoir limité et surveillé par ces instances non élues, et il est révocable.
Dans un essai que je viens de terminer, j’analyse, entre autres, la structure et la nature du régime iranien et montre pourquoi il ne se conformera pas à la culture de la dissuasion nucléaire, mais se lancera dans l’expansion du terrorisme nucléaire pour ac-croître l’influence mondiale de son idéologie. À l’heure actuelle, le pire scénario est à craindre. Du côté américain, des forces navales importantes se déploient dans le golfe Persique, avec des porte-avions à propulsion nucléaire, et du côté iranien, le Corps des gardiens de la révolution, qui dépend directement du guide suprême, renforce sa capacité à agresser des navires de guerre et à perturber la circulation du pétrole dans le détroit d’Hormuz, itinéraire maritime par lequel transitent les deux cinquièmes de l’approvisionnement quotidien en pétrole dans le monde.
Je suis de ceux qui pensent qu’il faut empêcher à tout prix ce régime de se doter de l’arme nucléaire, car déjà sans la bombe sa capacité de nuisance fait peur, non seulement au Moyen et au Proche-Orient, mais aussi en Europe avec le terrorisme. En outre, la course aux armements nucléaires des autres pays dans une région où la situation est explosive sera un sérieux danger non maîtrisable. L’Europe sera la première à en subir les conséquences directes et indirectes.
Il est temps d’en finir avec la realpolitik cynique et l’intérêt économique de quelques multinationales. Il est peut-être encore temps d’éviter le pire : la guerre. La clé de toutes les crises dans la région est l’Iran.
C’est le pays le plus important géographiquement, stratégiquement, le plus riche par ses ressources pétrolières et gazières, et le plus influent par son idéologie islamique. Le problème n’est pas seulement le fait que l’islam soit la religion d’État, le problème est que l’islam est l’État et que l’islam n’est plus une religion, mais une idéologie pensée, construite au service des dirigeants iraniens. Cette idéologie, pire que celle du communisme ou du nazisme, a des ambitions mondiales et veut implanter le drapeau de l’islam politique dans le monde, comme l’a proclamé souvent le guide et récemment repris Ahmadinejad.
On peut penser folle cette ambition ; celle du nazisme l’était tout autant. Il est pourtant possible de renverser le régime des mollahs plus rapidement qu’on ne l’imagine. Pour cela il faut le soutien absolu de l’Occident.
Le régime est plus fragile qu’on ne le croit. Le peuple iranien, à part ceux qui font partie du noyau dur du régime, lui est hostile ; cela fait des années que le peuple espère son renversement. Les Iraniens se sont mordu les doigts et, dans leur immense majorité, ils regrettent le régime du chah.
La seule personne capable de prendre le leadership, la seule personne légitime aux yeux du peuple iranien est l’héritier du chah, son fils. Et les mollahs savent que seul l’héritier des Pahlavi peut rassembler les Iraniens. C’est pourquoi le régime a inventé ses faux opposants qui, trente ans après la chute du chah, ne cessent de le condamner tout en ne faisant qu’une critique modérée des atrocités commises par le régime islamique.
Ces faux opposants dénoncent l’ingérence occidentale, alors que le droit d’ingérence, lorsqu’un peuple est pris en otage par un régime totalitaire qui menace par ailleurs la paix dans le monde, est un devoir. J’ai réfléchi longuement, car je ne suis pas royaliste par conviction. Je suis une républicaine laïque et démocrate, mais une monarchie constitutionnelle en Iran, à l’image de celle de l’Espagne, est la seule porte de sortie pour éviter une guerre aux conséquences néfastes.
Si l’Europe et les États-Unis soutiennent sans équivoque le renversement du régime islamique, il ne tiendra pas plus de quelques mois. La crise économique, l’inflation, la privation des droits les plus élémentaires ont poussé le peuple iranien à bout. Il existe quelques moyens pour ébranler le régime des mollahs et leur idéologie.
Mais l’Occident sera-il capable de s’unir, de renoncer à ses intérêts pendant quelques mois et de faire pression sur la Chine et la Russie ? Et pourtant, l’Occident, surtout l’Europe, aurait tout à gagner, y compris économiquement, à ce qu’un régime pro-occidental soit instauré en Iran. Sans les pétrodollars iraniens dépensés à foison, l’islamisme dépérirait en Irak, au Liban, en Afghanistan, en Turquie, en Afrique, ainsi que dans les pays du Maghreb, et la paix entre Israël et la Palestine deviendrait possible.
Puissent ces paroles être entendues par les dirigeants occidentaux.
L'idiote du jour
- Anabelle Berkani, Étudiante au baccalauréat en Science politique à l’UQAM
Incroyable...
[Sur] Rushdie anobli
En tant que musulmane, je me sens indignée par l’absurdité de telles réactions. (…)
Dans ce contexte, il est grand temps d’en finir avec l’hypocrisie qui gangrène l’islam. Ce n’est pas Salman Rushdie qui pose problème. Ce sont les musulmans. »
- Irshad Manji
20070627
Le Culte de la Mort
L’héritage de la haine et de la violence
Jacques Brassard
26/07/2007
Qui peut bien être responsable de la guerre civile qui ensanglante la bande de Gaza? Quelle curieuse question! Ben voyons! Vous savez fort bien que ce sont les belliqueux États-Unis et l’Immonde Israël, qui portent la responsabilité du triomphe, chez les Palestiniens, de la haine, du fanatisme, de la violence et de l’obscurantisme.
Si je me permets de faire ainsi de l’ironie, c’est parce que bien de prétendus spécialistes de la question et beaucoup d’"idiots utiles" sont fermement convaincus que le peuple palestinien représente l’archétype de l’Opprimé et la figure emblématique de la Victime; par voie de conséquence, les coupables tout désignés de la violence pathologique qui sévit dans les Territoires sont forcément les "Américains sans-coeur et les Juifs enragés".
Pourtant, depuis la naissance d’Israël, en 1948, l’impossibilité d’instaurer la paix au Proche-Orient a pour cause unique et persistante la volonté de tous les peuples arabes de la région, de tous les États voisins et de toutes les organisations islamistes du coin, de détruire Israël, de l’anéantir à tout jamais, de le "rayer de la carte", pour utiliser l’expression du despote illuminé de Téhéran.
Dans toutes les guerres qui ont suivi la création d’Israël - que ce soit celle des Six Jours, en 1967, ou du Yom Kippour, en 1973 - l’objectif poursuivi par les armées arabes coalisées (Égypte, Syrie, Jordanie) a toujours été l’anéantissement d’Israël. Lorsque, dans les années 80, le terrorisme aveugle contre les civils innocents a remplacé les opérations militaires "classiques", le but recherché, lui, n’a pas changé. Il s’agit toujours de détruire Israël.
Hamas
Illustrons ce propos par des citations de la Charte du Hamas: "Le Mouvement de la résistance islamique est un mouvement honorable [!] qui fait allégeance à Allah et à sa voie, l’islam. Il lutte pour hisser la bannière de l’islam sur chaque pouce de la Palestine. Il n’existe pas de solution à la question palestinienne, excepté le jihad. Les initiatives, les propositions et les conférences internationales sont une perte de temps et des tentatives vaines."
C’est très clair: il s’agit d’éliminer Israël. Que nous dit l’ex-Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismael Haniyeh, celui que les "idiots utiles" utiles à l’islamisme) jugeaient apte à mener des négociations? "Les arrogances américaine et sioniste, glapissait-il, exigent de nous que nous approuvions l’usurpation des terres palestiniennes et que nous arrêtions la guerre sainte...Tour cela n’arrivera pas. Nous ne reconnaîtrons jamais le gouvernement sioniste usurpateur et nous continuerons notre guerre sainte jusqu’à la libération de Jérusalem".
Reconnaissons-le: le Hamas a au moins le mérite de la clarté. Il faut vraiment être aveuglé par l’antiaméricanisme et l’antisémitisme pour ne pas voir que l’objectif premier de toutes les légions terroristes du Moyen Orient - Hamas, Jihad islamique, Hezbollah - ce n’est pas de créer un État palestinien coexistant avec l’État Hébreu, mais de pulvériser Israël.
Culture de la haine
Voilà pourquoi l’enfer de Gaza, dans lequel croupissent et se morfondent les Palestiniens, n’est que le fruit pourri de la culture de la haine et de la violence qui imprègne, depuis des décennies, tous les peuples de cette partie du monde. La faut n’en incombe certes pas au Président Bush qui, dès 2002, indiquait que les "États-Unis ne soutiendront pas l’établissement d’un État palestinien, jusqu’à ce que ses dirigeants s’engagent dans un combat tenace contre les terroristes et démantèlent leur infrastructure". Or, cette condition n’a jamais été remplie.
Ce n’est pas non plus Israël qui est responsable du chaos en territoire palestinien. Ce chaos est la conséquence de l’exaltation, par la société palestinienne, de la violence et de l’antisémitisme.
La haine des Juifs est enseignée dans les écoles palestiniennes comme une matière scolaire. Les mères des terroristes tueurs de civils se glorifient d’avoir enfanté des martyrs d’Allah. Devant cette frénésie de violence, il convient de rappeler qu’Israël a le droit d’exister et le devoir de se défendre.
L’État hébreu a pourtant fait de substantielles concessions dans l’espoir de faire naître la paix. Il a procédé à deux retraits majeurs de l’armée: au Liban sud, d’abord, et dans la bande de Gaza, ensuite.
Ces retraits furent considérés comme un aveu de faiblesse et, donc, comme une victoire de la Terreur. Résultat: la violence ne fit que s’amplifier sous la forme d’une pluie de missiles tombant sur les villes israéliennes.
Les choses doivent être claires: Israël a le droit et le devoir de lutter sans faillir pour exister. L’Occident tout entier (ce qui nous inclut) a le devoir d’être solidaire de ce combat. Sans dérobades ni atermoiements...
Jacques Brassard (Parti Québécois) a été ministre des Loisirs, ministre des Transports et ministre de l’Environnement, ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et ministre des Ressources naturelles. Il a occupé à plusieurs reprises les positionz de leader parlementaire et de whip.
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"Le défi de reconstruire"
"La mission canadienne en Afghanistan consiste en quelque sorte en un véritable travail de reconstruction des infrastructures, que celles-ci soient civiles, policières et militaires. D’abord, on cherche à y instaurer un climat stable et sécuritaire, ce qui constitue déjà un grand défi, compte tenu de la menace constante que représentent les attaques suicide et les engins explosifs improvisés. Ensuite, la coalition est à former activement des kandaks, c’est-à-dire des bataillons afghans, au rythme d’un par mois, afin de former d’ici 2009 une véritable armée afghane de 70 000 hommes qui pourra assurer la sécurité de ce pays après le départ des forces internationales."
"En parallèle, le Canada a aussi entrepris la formation de la police nationale auxiliaire afghane, qui est formée par des membres désignés par les communautés afghanes et qui en assurent la sécurité. Ces derniers représentent des cibles de choix pour les terroristes, qui voient ainsi leur emprise de terreur compromise sur le plan local. Des formateurs canadiens de la GRC assistent aussi la police nationale afghane."
"À ces efforts s’ajoute tout le volet humanitaire, appelé à jouer un rôle de plus en plus important. Avec les représentants de l’ACDI, plusieurs projets sont lancés afin d’améliorer les infrastructures de base des communautés. L’équipe provinciale de reconstruction joue un rôle clé à Kandahar et participe à de nombreux projets."
"[...] Les troupes canadiennes soutiennent le peuple afghan. La population civile afghane a besoin de la protection offerte par les forces de l’OTAN, y compris les soldats canadiens. Mais surtout, l’Afghanistan a besoin d’être reconstruit ; il a besoin de nouvelles écoles pour remplacer celles qui ont été détruites par les talibans. Il faut alphabétiser l’Afghanistan, et particulièrement les jeunes filles, à qui les talibans avaient interdit l’accès aux écoles ; on ne peut pas maintenir une partie de la population dans l’ignorance. Malheureusement, les talibans s’attaquent aussi aux professeurs et aux éléments les plus progressistes de la société afghane."
"Dans ce nouveau contexte de lutte contre le terrorisme, le Canada ne peut pas toujours convenir avec ses partenaires de conserver la portion humanitaire des missions militaires et laisser la responsabilité des interventions armées, beaucoup plus risquées, à ses alliés. C’est pourtant ce que demande un parti d’opposition comme le Bloc québécois, qui voudrait confiner le Canada dans son rôle au sein des Casques bleus de l’ONU. Dans ce dossier, le Bloc québécois démontre de la naïveté et de l’inexpérience dans le domaine des relations internationales."
"Lors de mon séjour en Afghanistan, nous avons rencontré Sarah Chase, l’Américaine qui avait fait un passage remarqué à l’émission Tout le monde en parle, passionnée de ce pays et convaincue de l’importance géopolitique de rétablir la paix dans cette partie du monde. Elle vit et demeure à Kandahar, où elle exploite une fabrique de savon. Bien qu’elle conserve un esprit critique au sujet de la mission, mette les dirigeants en garde contre les dangers de la corruption et souligne l’importance d’une saine gouverne, elle estime que la présence de la coalition est essentielle pour soutenir l’émergence de ce pays. Elle déplore aussi la vision simpliste des partis de l’opposition qui réclament un retrait immédiat."
"Lorsqu’on fait partie d’une alliance comme l’OTAN, on ne peut pas toujours demander aux autres pays d’exécuter les opérations militaires en sol ennemi et garder pour soi le prestige des interventions humanitaires, le secours aux blessés, le soutien alimentaire et l’alphabétisation, même si tous ces aspects ont aussi une grande importance. Autrement dit, on ne peut pas, à chaque crise internationale, laisser le travail ingrat et difficile aux autres pays et toujours tirer le bénéfice des missions de paix. Chacun doit jouer son rôle selon ses moyens et sa bonne foi. C’est l’engagement du gouvernement canadien envers le peuple afghan et la communauté internationale depuis 2003."
"À Ottawa, les partis d’opposition proposent souvent une image faussée à propos de la présence du Canada en Afghanistan. Ces critiques profitent de la douleur des familles qui ont perdu un membre au combat pour dénigrer le bien-fondé de la mission canadienne. Ainsi, lorsque des militaires canadiens périssent sur le front, certains détracteurs vont même jusqu’à comparer notre mission actuelle à la terrible guerre du Vietnam, il y a 40 ans. C’est mal connaître l’histoire militaire et les relations internationales."
"Le Canada n’a pas participé à la guerre du Vietnam, tout comme il ne participe pas aux opérations militaires en Irak. Mais surtout, la présence militaire canadienne en Afghanistan fait suite à la demande expresse du gouvernement afghan, démocratiquement élu et légitimement reconnu par l’ONU. Le Canada combat le régime des talibans et les terroristes. Le Canada poursuit son plan d’aide internationale en sol afghan, mais cette présence essentielle ne peut se faire que sous la protection de notre armée, assistée par les militaires d’une trentaine de pays, qui garantissent la sécurité des populations civiles et de nos coopérants."
"Cet effort s’inscrit également dans un processus diplomatique qui mobilise les voisins de l’Afghanistan et dans lequel le Canada joue un rôle clé. [...] La reconstruction en Afghanistan demande de nombreux efforts ; c’est une route qui sera longue et parsemée d’embûches. Mais plusieurs Afghans et de nombreux observateurs aguerris nous le confirment : sans notre présence, ce pays retombera dans un cycle de violence et l’avenir serait compromis. [...]"
You can't handle the truth!
« Quel est le pays qui a été le plus humilié, le plus détruit, le plus occupé, le plus traîté comme un protectorat au cours du XXe siècle à tel point qu'il a reçu deux bombes atomiques, il les avait bien cherchées, c'est le Japon. Il restait pour rien du Japon. Quarante ans plus tard, c'était une des plus grandes puissances mondiales. Alors il faut arrêter de nous reprocher d'avoir détruit tel ou tel pays. Vous avez depuis quarante ans.. Vous pouvez vous débrouiller! Vos élites vous ont volé. On a déversé dans vos pays des masses d'argent gigantesques qui se sont évaporées. Faut arrêter!.. C'est la vérité! C'est pas politiquement correct mais c'est la vérité. »
20070626
Euuuh...
La révolution Marois est-elle possible? Le PQ deviendra-t-il un peu plus réaliste, à l'image des Démocrates américains, des Socialistes français et des Travaillistes britanniques?
"Réalistes", les socialistes français, hein...
Quelqu'un devrait lui dire que le Parti socialiste français est non seulement toujours foncièrement marxiste mais qu'il a dirigé la France en coalition avec le Parti communiste (gauche totalitaire) de 1997 à 2002...
Le PS a non seulement refusé obstinément toute évolution vers le blairisme ou toute autre forme de troisième voie jusqu'à ce jour mais il est probablement le seul parti de gauche "mainstream" en Occident à être plus sclérosé et passé date que le PQ...
Sérieusement... Les socialistes français ont le même programme électoral depuis mai '68.
Pour ce qui est des démocrates américains, ils sont plus à droite que l'UMP...
Même Dennis Kucinich ferait passer Sarkozy pour un gauchiste...
Priceless [2]
Regardez bien le crétin sur la photo: manifester contre le capitalisme et l'impérialisme avec une casquette de Labatt et un drapeau de l'URSS.
C'est un peu comme si quelqu'un allait manifester contre le terrorisme islamique avec une ceinture d'explosifs et un bandeau du Hamas.
20070625
Islamic Rage Boy
VOUS VOUS SOUVENEZ SANS DOUTE DE...
GREEN HELMET GUY:
FATIMA LA PLEUREUSE PROFESSIONNELLE:
MAIS LUI... IL VOUS DIT QUELQUE CHOSE???
=> Suivez le guide...
Multiculturalisme à sens unique
La récente acquisition, par des investisseurs de la communauté musulmane, d'un complexe immobilier touristique à Saint-Adolphe-d'Howard, dans les Laurentides, inquiète les autorités de la municipalité.
En effet, les responsables de la petite ville craignent que l'achat de l'hôtel Miramont, au coût de 3,5 millions de dollars, n'entraîne la ghettoïsation des lieux. L'hôtel pourrait être transformé en centre de séjour pour la communauté musulmane.
« Honnêtement, nous croyons qu'il y aurait cette inquiétude de voir arriver cette communauté qui pourrait ne pas s'intégrer à la communauté de Saint-Adolphe et faire en sorte qu'on ghettoïserait ce complexe, » dit Michel Binette, directeur général de la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard.
Source: Radio-Canada
Maaaaaaaaaais non! Voici la vraie dépêche:
Quelle menace à l'identité québécoise des braves gens de Saint-Adolphe-d'Howard que de voir ces effroyables membres de la juiverie hassidique investir des millions dans leur misérable patelin paumé où la moitié de la population doit vivre des chèques d'aide sociale!La récente acquisition, par des investisseurs de la communauté juive hassidique, d'un complexe immobilier touristique à Saint-Adolphe-d'Howard, dans les Laurentides, inquiète les autorités de la municipalité.
En effet, les responsables de la petite ville craignent que l'achat de l'hôtel Miramont, au coût de 3,5 millions de dollars, n'entraîne la ghettoïsation des lieux. L'hôtel pourrait être transformé en centre de séjour pour la communauté juive hassidique.
« Honnêtement, nous croyons qu'il y aurait cette inquiétude de voir arriver cette communauté qui pourrait ne pas s'intégrer à la communauté de Saint-Adolphe et faire en sorte qu'on ghettoïserait ce complexe, » dit Michel Binette, directeur général de la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard.
Source: Radio-Canada
Imaginez si le directeur-général de Saint-Adolphe-d'Howard avait tenu des propos semblables vis-à-vis la communauté musulmane. Il aurait probablement déjà une demi-douzaine de poursuites sur le dos... L'Assemblée nationale aurait sans doute convoqué une session d'urgence pour condamner les propos hérétiques.
Parce que voyez-vous, le mutliculturalisme, cette dérive post-moderne putréfiée, vous permet de faire n'importe quoi n'importe où et sous n'importe quel prétexte à condition de n'être ni blanc, ni chrétien, ni juif.
Entre vous et moi, quand avez-vous vu un juif se plaindre ou quémander quoi que ce soit..?
La réalité, c'est que le Québec n'aime pas les juifs. Le Québec est antisémite.
La rhétorique si chère à nos gauchistes amis-de-tous-les-peuples, si prompts à dénoncer l'amalgame musulman=terroriste, ne s'applique pas aux juifs. Avec les juifs, les généralisations sont permises. En fait, rien ne passe. Avec les juifs, TOUT est No Pasaran!
Qu'une minorité croissante de musulmans occidentaux appuient le terrorisme, who cares? Que 2 ou 3 juifs hassidiques demandent au YMCA de givrer ses vitres, No Pasaran!
Que des terroristes palestiniens tuent impunément au Liban, who cares? Que Tsahal bombarde les repaires islamistes et l'arsenal de mort du Hezbollah, No Pasaran!
Que des islamistes radicaux donnent des conférences dans nos universités, who cares? Qu'un ancien premier ministre israélien fasse la même chose, No Pasaran!
Que le gouvernement subventionne les écoles privées grecques, who cares? Qu'on accorde le même traîtement aux écoles privées juives, No Pasaran!
Que le gouvernement laisse Greenpeace lui dicter ses projets de loi, who cares? Que le chef de l'opposition partage un repas apolitique avec des membres de la communauté juive, No Pasaran!
Que Saïd Jaziri, l'islamiste-chouchou des médias montréalais demande un terrain gratuit et 25 millions en fonds publics pour l'érection d'une mosquée en plein centre-ville en PPP avec des suppôts du wahhabisme saoudien, who cares? Que des juifs désirent INVESTIR 3,5 millions de LEUR ARGENT pour s'offrir un domaine privé, No Pasaran!
Le Québec, terre autoproclamée de la Tolérance et du Respect de l'Autre empeste l'antisémitisme. Il schlingue le racisme anti-juif à plein nez. Cette face de moins en moins cachée du Québec, exprimée sous le couvert d'un simulacre de fierté nationale et de défense d'une culture à l'agonie, est franchement à vomir.
NO BLOOD FOR [insérez excuse ici]!
Achale-moé pas, sti...
L'isolationnisme québécois
André Pratte
La Presse 23/06/2007
ISOLEMENT - Absence d'engagement avec les autres nations.
Selon un sondage publié cette semaine par le Journal de Montréal, 70% des Québécois s'opposent à la participation des soldats de Valcartier à la mission canadienne en Afghanistan. En 1942, 71% des Québécois votaient contre la conscription visant à combattre Hitler en Europe. Des pourcentages identiques, le même refus massif de la guerre, refus maintes fois répété au cours de notre histoire. Plusieurs y voient la preuve d'un pacifisme profondément enraciné. En réalité, il s'agit d'une attitude bien moins glorieuse: l'isolationnisme. La plupart des Québécois ne veulent pas être mêlés à ce qui se passe hors de leur patelin, du moins du point de vue militaire, et trouveront une foule de prétextes - le journaliste Jean-Charles Harvey parlait de «paravents» - pour couvrir cette indifférence d'un vernis de vertu.
Il y a 65 ans, alors que l'Allemagne occupe plusieurs pays d'Europe, dont notre mère patrie, que de Gaulle appelle le monde à l'aide, l'économiste François-Albert Angers écrit: les Canadiens français «ne sont nullement intéressés à se mêler aux querelles des grandes puissances». C'est clair.
Les Québécois ont la guerre en horreur, comme tous peuples sains d'esprit. Nous nous opposons aux guerres injustes ou aux motifs purement géopolitiques, ce en quoi nous avons mille fois raison. Nous imposons donc nos conditions. En particulier celle-ci: toute mission armée canadienne devrait se faire dans un cadre multilatéral, avec l'aval de l'ONU. Bravo!
Justement, la mission de l'OTAN en Afghanistan a été approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Oups... Il nous faut justifier notre opposition par d'autres arguments. Dans Le Devoir, un pacifiste déplore «le changement du rôle international des Forces canadiennes vers des opérations guerrières en partenariat avec l'armée états-unienne». Pourtant, il est évident que la mission en Afghanistan n'est pas la chose des États-Unis. Trente-sept pays ont envoyé des troupes dans ce pays: dont la France (suppôt de Washington, comme on le sait...), l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas, la Suède, l'Allemagne, le Danemark, la Turquie... Tous ces pays enverraient tuer leurs jeunes juste pour faire plaisir à W.?
Les Québécois bien-pensants souhaitent que les pays riches envoient des troupes au Darfour pour mettre fin aux tueries là-bas. Mais que diraient-ils le jour où cette mission, tout aussi complexe que celle d'Afghanistan, s'embourberait? Le jour où nos soldats s'y feraient tuer? Ils dresseraient un nouveau paravent.
La même élite déplorait qu'on fasse la sourde oreille aux appels désespérés du général Roméo Dallaire, au Rwanda. Or, c'est elle aujourd'hui qui tourne le dos au même Dallaire lorsqu'il rappelle: «La responsabilité internationale, ce n'est pas seulement donner de l'argent pour le développement international. C'est aussi des sueurs, des grincements de dents et, parfois, le sang de nos jeunes.»
Pacifistes, les Québécois? En effet: peu importe la gravité de ce qui se passe sur la planète, ils veulent qu'on leur fiche la paix.
À lire.
Debout
Richard Martineau
Le Journal de Montréal 25/06/2007
Mercredi dernier, sept soldats du Royal 22e Régiment ont assisté à la séance de l'Assemblée nationale, à Québec.
Les députés présents en Chambre se sont tous levés pour les saluer.
Tous? Non: un groupe d'irréductibles péquistes, qui s'opposent visiblement à la présence des Forces armées canadiennes en Afghanistan, ont décidé, eux, de rester assis sur leur gros cul en guise de protestation juvénile.
Une réaction minable
Je ne suis pas naïf. Je sais que la présence de ces soldats à l'Assemblée nationale faisait partie d'une vaste opération de relations publiques destinée à charmer les électeurs québécois, qui, selon un récent sondage, sont à 70% contre la mission canadienne en Afghanistan. E
Et je comprends que plusieurs personnes (dont plusieurs députés) sont contre l'intervention canadienne.
Mais voilà, j'aimerais seulement poser une question aux députés péquistes qui ont refusé de se lever pour saluer ces sept courageux soldats. Juste une.
Y a-t-il une cause pour laquelle vous risqueriez votre vie? Pas votre réélection.
Pas votre poste de député.
Pas votre pension. Pas votre chauffeur et votre limousine.
VOTRE VIE.
Vous vous terrez dès que vous voyez le micro d'un journaliste, et vous hésitez à changer la couleur de votre cravate de peur que ça ne vous coûte votre réélection, et vous refusez de vous lever devant des gens qui ont accepté de RISQUER LEUR VIE pour une cause qui leur tient à coeur? C'est minable. Minable, y a pas d'autre mot.
Vous n'êtes même pas dignes de couper les ongles d'orteil de ces militaires avec vos dents.
Choisissez votre cible
Vous n'êtes pas d'accord avec la mission canadienne en Afghanistan? Pas de problème!
Après tout, nous vivons dans une démocratie, nous pouvons manifester librement notre opposition (nous ne sommes pas comme les femmes sous les talibans, ces femmes que vous voulez abandonner à leur sort et qui, dès que les troupes présentes en Afghanistan se retireront, seront traitées comme des animaux, du bétail, de la vermine)... Mais de grâce, choisissez votre cible !
Manifestez devant le Parlement canadien, montrez votre cul à Stephen Harper, mais ne manquez pas de respect aux soldats qui ont choisi VOLONTAIREMENT d'aller se battre pour défendre leurs idées!!!
Merde, on a peur de se séparer démocratiquement du Canada, on a eu de la difficulté à faire un X dans une case, on tourne lâchement la tête quand un gars tapoche sa blonde dans le métro, et l'on manquerait de respect envers des hommes et des femmes qui sont prêts à risquer LEUR VIE pour venir en aide à des gens qu'ils n'ont jamais connus??? Je n'en reviens juste pas. Ils vous ont fait quoi, ces soldats ?
Si le Québec devenait un pays, on n'aurait pas d'armée? On défendrait nos frontières avec des marionnettes, des mimes, des zouaves?
On nommerait Passe-Montagne ministre de la Défense?
Une seule chose à faire
On a le droit d'être naïf. On a le droit de croire qu'il suffit d'envoyer des pétitions et des paniers de fruits pour faire reculer des tyrans.
Mais on n'a pas le droit de manquer de respect à des soldats qui ne font que leur devoir.
Devant le courage, il n'y a qu'une chose à faire. Se lever et fermer sa gueule.
"Reality check" climatique
Friends of Science is a non-profit organization made up of active and retired engineers, earth scientists and other professionals, as well as many concerned Canadians, who believe the science behind the Kyoto Protocol is questionable. Friends of Science has assembled a scientific advisory board of esteemed climate scientists from around the world to offer a critical mass of current science on global climate and climate change to policy makers, and any interested parties.
We offer critical evidence that challenges the premises of the Kyoto Protocol and present alternative causes for climate change.
Friends of Science values your input, either on the science or policy of global warming. And, if you’re as concerned as we are about global policy based on weak science, please join us to spark a national and international debate on global warming:
www.friendsofscience.org/
SCIENTIFIC ADVISORY BOARD
- Dr. Sallie Baliunas, Research scientist at the Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics in Cambridge, Massachusetts
- Dr. Chris de Freitas, Associate Professor of Geography and Environmental Science, University of Auckland
- Dr. Madhav Khandekar, Meteorologist retired, formerly with Environment Canada
- Dr. Tim Patterson, Professor of Geology and Paleoclimatology, Carleton University
CATASTROPHE CLIMATIQUE ANNULÉE: CE QUE L'ON NE VOUS DIT PAS SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Documentaire produit par Friends of Science
PARTIE 1/5
PARTIE 2/5
PARTIE 3/5
PARTIE 4/5
PARTIE 5/5
Apocalypse Now
- Gary Becker, Prix Nobel d'économie et professeur à l'Université de Chicago
20070623
Québec Solidaire vu par...
Perdus dans l’espace
Joseph Facal
Le Journal de Montréal/Le Journal de Québec
21 juin 2007
Je n’avais pas eu de nouvelles de mes amis de Québec solidaire depuis longtemps. En fin de semaine, ils ont fait leur bilan des dernières élections. Ça tombe bien, je commençais à manquer de matériel comique.
Vous vous rappelez cette délicieuse série de science-fiction qui a bercé notre enfance et qui s’appelait Perdus dans l’espace ? Avec l’infâme Zachary Smith et le robot qui, les baguettes en l’air, hurlait «Danger, danger!»? On y racontait les tribulations d’une petite famille égarée sur une planète inhospitalière.
J’y ai repensé en lisant les comptes rendus du conseil général de Québec solidaire.
Le chef à deux têtes avait l’air en forme.
Amir Khadir n’a pas semblé trouver trop accaparant son mandat à la tête de la commission d’enquête spéciale de l’ONU chargée de faire toute la lumière sur le complot néolibéral, impérialiste et sioniste derrière les attentats du 11 septembre 2001. J’attends impatiemment qu’il nous apprenne ce qui s’est réellement passé ce jour-là.
Malgré un score (3,6 %) qui se confond avec la marge d’erreur des sondages, la direction bicéphale s’est dite satisfaite des résultats électoraux. C’est parce que les Québécois, dit-elle, ne connaissent pas encore les idées de Québec solidaire. Traduction: quand ils les connaîtront, ils les achèteront.
C’est souvent comme ça quand la majorité ne pense pas comme vous. C’est parce qu’elle ne sait pas ou qu’elle ne comprend pas.
Mais il ne faut pas désespérer: un jour, elle verra la lumière. Quand le grand complot médiatico-financier ourdi par des forces occultes aura été démasqué, et que le bon peuple ne sera plus intoxiqué par des idées perverses comme l’effort et le mérite.
Soyons bon prince: il y eut un signe encourageant en fin de semaine. Dans un moment de lucidité qui n’a pas dû plaire à tous, un militant a osé qualifier de «bouillie pour les chats» la position de Québec solidaire sur la souveraineté.
Québec solidaire, voyez-vous, se dit souverainiste comme la plupart des gens se disent environnementalistes. Mais comme le parti n’est pas trop sûr de son affaire, il mettrait sur pied une assemblée populaire de citoyens qui pourrait éventuellement le convaincre de croire à autre chose. Je sens que ça vous inspire.
C’est si simple
Pour le reste, rien de bien nouveau: sur ces dangers mortels que seraient le privé en santé et le dégel des frais de scolarité, Québec solidaire est aussi prévisible que Benoît XVI sur l’homosexualité et la contraception.
Je revois d’ici le robot en tôle cheap de mon enfance, avec sa lumière rouge qui clignotait sur la tête, qui gueulait, affolé: «Danger, danger!»
Évidemment, toujours rien sur le développement économique, concept dénué de sens sur leur planète. Mais je suis sans doute endoctriné par l’idéologie néolibérale.
Si vous avez le mauvais goût de vous demander ce que Québec solidaire propose à la place pour financer nos hôpitaux et nos écoles, c’est que vous n’avez pas encore ouvert votre coeur et votre esprit à la divine parole : Québec solidaire taxera davantage tout ce qui bouge encore au Québec.
C’est ce qui est merveilleux quand vous n’aspirez pas à gouverner: vous êtes libre de dire absolument n’importe quoi. Seule compte la pureté de vos intentions.
Je cherche encore à comprendre comment le Parti québécois a pu sérieusement penser que le danger pour lui pourrait venir de là plus que de l’ADQ. Remarquez que le vrai danger pour le PQ vient habituellement du PQ.
Au Québec, depuis un demi-siècle, on ne compte plus les tentatives ratées pour faire décoller une formation d’extrême gauche. Décidément, les masses opprimées mettent du temps à se libérer de leurs chaînes.
La Ballade des Pouilleux
Question de consolider votre appui à la guerre, voici ceux qui sont contre:
(H/T: David)
20070620
Les bonne causes du PQ
On sait bien, le PQ ne se lève que pour les bonnes causes...
UNE MARCHE DE SOLIDARITÉ AVEC LE HEZBOLLAH
[cliquez sur l'image]
UNE MANIFESTATION ANTISÉMITE
[cliquez sur l'image]
VOTER CONTRE LE BUDGET
[cliquez sur l'image]
IL NE S'EST PAS LEVÉ, LUI
Hôtel du Parlement
1045, rue des Parlementaires
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Québec (Québec)
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Téléphone : 418 644-0751
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Téléphone : 450 676-5086
Télécopieur : 450 676-0709
camilbouchard-vach@assnat.qc.ca
Site personnel : http://www.camilbouchard.info/
20070619
20070618
Islam politique = Terrorisme
"A new study by the US Institute for Peace (USIP) of polling data from fourteen different Muslim countries finds that support for a role for Islam in politics strongly correlates with more likely support for terrorism. This statistical analysis is certain to draw protests from the usual propagandists of radical Islam in the US, even though the USIP can hardly be considered a neo-conservative institution."
[SUITE]
Quand la gogauche cite Goebbels
Communisme-Nazisme : la comparaison interdite
Jean-François Revel
Le Figaro Magazine
12 février 2000
Le refus vigilant de toute équivalence, de toute comparaison, même, entre nazisme et communisme, malgré la parenté de leurs structures étatiques et de leurs com- portements répressifs, provient de ce que l'exécration quotidienne du nazisme sert de rempart protecteur contre l'examen attentif du communisme.
Rappeler chaque jour les atrocités nazies exercice devenu sacré, désormais, sous le nom de " devoir de mémoire " - entretient un bruit de fond permanent qui ne laisse plus de vigilance disponible pour le rappel des atrocités communistes. Selon la formule d'Alain Besançon, l' " hypermnésie du nazisme ", détourne l'attention de 1'" amnésie du communisme ". Chacun comprend donc que toute analyse, tout travail des historiens minoritaires ramenant l'accent sur leur essentielle similarité soulèvent des ouragans annonciateurs de rages vengeresses. On objectera, certes, avec raison, qu'aucun rappel de la criminalité nazie ne saurait être excessif. Mais l'insistance de ce rappel devient suspecte dès lors qu'elle sert à en ajourner indéfiniment un autre : celui des crimes communistes.
Révélateur du succès obtenu par ce leurre est le sens qu'a pris l'expression " devoir de mémoire " désignant de façon quasi exclusive le devoir de rappeler sans cesse les crimes nazis et eux seuls. On ajoute éventuellement à la liste quelques autres forfaits qui peuvent leur être comparés, à condition qu'ils n'appartiennent pas au champ d'action des grandes maisons mères communistes et ne relèvent pas non plus de la conception socialiste du monde.
Ainsi, le 16juillet 1999, le président de la République française, Jacques Chirac, se rend à Oradour-sur-Glane pour inaugurer un Centre de la mémoire, dans ce village où, le 10 juin 1944, les SS de la division Das Reich ont massacré 642 habitants, dont 246 femmes et 207 enfants, brûlés vifs dans l'église. Noble et pieuse évocation du chef de l'Etat. Dans le discours qu'il prononce sur place, le Président flétrit, par-delà l'holocauste (au sens littéral) d'Oradour, " tous " les massacres et génocides de l'histoire, " et d'abord bien sûr, dit-il, celui de la Shoah ". Puis il évoque également la Saint-Barthélemy, " les villages de Vendée sous la Terreur " (ce qui est courageux, vu le tabou d'origine jacobine qui a longtemps refusé la " mémoire " à ce génocide cependant fort mémorable). Puis furent énumérés Guernica, Sabra et Chatila (une pierre dans le jardin d'Israël), les meurtres de masse intertribaux du Rwanda en 1994 ; les milliers de Bosniaques assassinés dans et par tous les camps au nom de la " purification ethnique " entre 1992 et 1995, enfin les carnages plus récents du Kosovo. Dans toutes ces exterminations, comme à Oradour, " les bourreaux n'ont pas fait de distinction entre les hommes, les femmes et les enfants ", a souligné Jacques Chirac avec force et indignation.
On le remarquera ou, plus exactement, personne ne l'a remarqué, dans cette fresque de " tous " les crimes, de " tous " les temps et de " tous " les lieux ne figure aucun massacre communiste. Katyn n'a jamais eu lieu. Lénine, Staline, Mao, Pol Pot, Mengistu, Kim Il-sung ont quitté sur la pointe des pieds, sous la houlette d'un chef d'Etat gaulliste, le théâtre de la mémoire des génocides et l'histoire des répressions exterminatrices au XX ème siècle.
Du passé de gauche, faisons table rase ! Bien plus: les despotismes communistes toujours actifs et inventifs, aujourd'hui même, dans l'art de peupler les cimetières progressistes et les camps de rééducation par le travail sont passés sous silence. La Chine, où se pratiquent par milliers chaque jour impunément des tortures qui ne sont pas au passé, de ces tortures qui valent par ailleurs une juste inculpation à Pinochet, lequel n'est plus au pouvoir ; le Vietnam, la Corée du Nord et, cela va de soi, Fidel Castro, dont on connaît l'angélique douceur, si grande qu'il est devenu le Notre-Dame de Lourdes de tous les pèlerins démocratiques ou ecclésiastiques.
" Mémoire ", qui veut dire en français " faculté de se souvenir ", est employé, depuis quelques années, comme un synonyme du mot " souvenir ". Quant au " souvenir de " quelque chose, depuis qu'il s'est glissé dans les habits de la " mémoire de ", on n'a plus le droit de l'employer qu'au sens de souvenir, pardon ! " mémoire " des crimes nazis et, en particulier, de l'holocauste des Juifs. " Mémoire " et " crimes nazis " sont donc désormais deux termes interchangeables. Il en ressort que le " devoir de mémoire ", lié au nazisme par une relation exclusive, est un devoir d'oubli pour tout le reste.
Au lendemain des propos présidentiels à Oradour, le quotidien régional Ouest France titre : " Une mémoire contre la barbarie. " Est-ce à dire qu'une seule mémoire, la mémoire d'un seul individu, se souvient encore de cette barbarie ? Ce serait fort triste.
N'hésitons pas à traduire: le souvenir sans cesse ravivé de la barbarie nazie doit enseigner aux jeunes générations le devoir d'éliminer toute barbarie dans l'avenir. En revanche, les régimes communistes, n'ayant jamais manifesté la moindre barbarie, ce qui est notoire, ne relèvent point du " devoir de mémoire ". Ceux qui actuellement subsistent, torturent et persécutent ne sont l'objet d'aucun " devoir de vigilance ". Notre résistance au nazisme se fait d'autant plus farouche que celui-ci s'éloigne dans le passé. C'est ainsi que le ministère des Anciens Combattants, de moins en moins surmené au fur et à mesure qu'il y a de moins en moins d'anciens combattants, songe à se reconvertir en un ministère de la Mémoire, et même à mettre sur pied un " tourisme de la mémoire ". Gageons que ces organisateurs de voyages éthiques ne délivreront guère de billets à destination des lieux de mémoire de la Loubianka soviétique, du goulag aujourd'hui désaffecté, ou des laboratoires de travaux pratiques toujours en pleine activité du laogaï chinois. Que notre vigilance à l'égard des crimes du III éme Reich ne cesse de croire, c'est en soi un fruit salutaire conscience historique. Mais qu'elle ait décuplé depuis que la vérité sur la criminalité du communisme, après sa chute, a été mieux connue ou du moins, plus difficile à escamoter, voilà une concomitance qui laisse perplexe.
Le jour même où le président Chirac s'exprime à Oradour, notre Premier ministre, Lionel Jospin ne voulant pas être en reste dans la course à l'éthique hémiplégique, faisait, accompagné de son épouse, elle-même d'origine polonaise, du tourisme de mémoire à Auschwitz. Qui ne lui en reconnaissant ? On ne rappellera jamais assez l'unicité de la Shoah ", pour reprendre les termes d'Alain Besançon. On regrettera toutefois que nos deux " touristes de mémoire " ne se soient pas mis en " devoir ", puisqu'ils étaient en Pologne, d'en profiter pour pousser jusqu'à Katyn. Le devoir de mémoire est universel ou il n'est que pharisianisme partisan. C'est insulter la mémoire des victimes du nazisme que de se servir d'elles pour enterrer le souvenir de celles du communisme.
Qu'on veuille bien m'excuser de résumé des faits, à l'usage des jeunes générations auxquelles l'appellation géographique Katyn ne dit rien - je l'ai souvent constaté - pour la raison que leur professeurs, leurs journaux et leurs médias ont pris toutes les précautions nécessaires pour éviter qu'elle ne leur dise quoi que ce fût. En septembre 1939, après la défaite de la Pologne, envahie simultanément par les nazis à l'Ouest et par leurs communistes à l'Est, une zone d'occupation de 200 000 kilomètres carrés est (entre autres territoires) octroyée par Hitler à ses amis soviétiques pour les récompenser de leur aide précieuse.
Dès la défaite polonaise, dans cette zone, les Soviétiques sur ordre écrit de Staline, massacrent plusieurs milliers d'officiers polonais prisonniers de guerre : plus de 4 000 à Katyn (près de Smolensk), 1ieu où fut découvert ultérieurement le charnier le plus connu, mais aussi environ 21000 en divers lieux. A ces victimes, il faut ajouter qu 15000 prisonniers simples soldats, probablement noyés dans la mer Blanche. Perpétrées en quelques jours selon un plan préétabli, ces tueries en masse de Polonais vaincus, exterminés pour la seule raison qu'ils étaient polonais, constituent d'indiscutables crimes contre l'humanité, et non pas seulement des crimes de guerre, puisque la guerre était terminée en ce qui concerne la Pologne. D'après les conventions de Genève, l'exécution de prisonniers d'une armée régulière, qui ont combattu en uniforme, est un crime contre l'humanité, surtout une fois le conflit terminé. L'ordre de Moscou était de supprimer toutes les élites polonaises : étudiants, juges, propriétaires terriens, fonctionnaires, ingénieurs, professeurs, avocats et, bien sûr, officiers.
Lorsque ces charniers polonais furent découverts, le Kremlin imputa ces crimes aux nazis. La gauche occidentale s'empressa naturellement d'obéir à la voix de son maître. Je ne dis pas que toute la gauche non communiste fut servile. La partie d'entre elle qui avait des doutes resta en tout cas fort discrète et plus plaintivement perplexe que catégoriquement accusatrice.
Pendant quarante-cinq ans, affirmer hautement que l'on croyait vraisemblable la culpabilité soviétique- pour la bonne raison que les crimes avaient été commis dans la zone d'occupation soviétique et non allemande - vous classait sur l'heure parmi les obsessionnels " viscéraux " de l'anticommunisme " primaire ". Et puis voilà qu'en 1990, grâce à Gorbatchev et à sa glasnost, le Kremlin, dans un communiqué de l'agence Tass, reconnaît sans détours atténuants que " Katyn a été un grave crime de l'époque stalinienne ". En 1992, à la suite d'un début d'inventaire des archives de Moscou, est divulgué un rapport secret de 1959 dû à Chélépine, alors chef du KGB. Il fait état de " 21 857 Polonais de l'élite, fusillés en 1939 sur ordre de Staline ".
La question étant donc tranchée du fait des aveux soviétiques mêmes, on aurait pu espérer que les négationnistes occidentaux de gauche qui, pendant quatre décennies, avaient traité de fascistes, ou peu s'en faut, les partisans de la culpabilité soviétique, fissent alors amende honorable. C'était mal les connaître. Aussi peut-on regretter qu'en 1999 le premier ministre de la France n'ait pas eu, en Pologne, un petit geste " touristique " pour montrer qu'enfin la gauche avait cessé d'être une unijambiste de la " mémoire ", de la morale et de l'histoire.
Cette discrimination persistante provient de la non moins tenace aberration selon laquelle le fascisme serait l'antithèse du communisme et donc que les victimes du second, quoique se chiffrant par dizaines de millions, seraient qualitativement moins " victimes " que celles du premier. On a envie d'interpeller les négateurs de ces victimes en leur criant : " De quel lieu vous taisez-vous ? " Ce n'est pas le fascisme qui est l'ennemi du communisme. C'est la démocratie. Il n'y aura pas de " mémoire " équitable, donc pas de mémoire du tout, car la mémoire volontairement tronquée est par là même inexistante, aussi longtemps que gauche et droite réunies traiteront différemment les criminels vainqueurs et les criminels vaincus.
[...] L'une des causes, en effet, du voile jeté sur les crimes communistes est une lâcheté certaine, puisqu'il est plus facile de s'en prendre à des totalitaires morts qu'à des totalitaires vivants. Il suffit de voir avec quels égards sont traités les régimes communistes subsistants, même faibles, pour mieux comprendre la colossale servilité qui se manifesta envers la puissante Union soviétique, entre sa victoire militaire de 1945 et sa disparition en 1991. Obligatoire en Occident chez ses parti- sans ou sympathisants, cette servilité surprend par son ampleur inattendue chez les adversaires mêmes de son idéologie. On a pu l'excuser jadis en alléguant des motifs de realpolitik. Mais elle survit chez eux à la fin du communisme soviétique et européen, parce qu'ils n'ont toujours pas le courage de déplaire à leur propre gauche, laquelle renâcle encore à reconnaître l'échec universel et les crimes avérés du socialisme réel. D'une part le 111, Reich a été anéanti politique- ment voilà plus d'un demi-siècle, tandis que le communisme existe encore, quoique sur une étendue plus restreinte ; d'autre part, l'idéologie nazie a cessé depuis cinquante ans de représenter une force culturelle, sauf chez quelques marginaux sans influence, dont l'importance est d'ailleurs soigneusement grossie dans le dessein d'entretenir le mythe d'un danger fasciste éternellement renaissant. Au contraire, l'idéologie marxiste- léniniste, tout autant discréditée par la praxis ou qui devrait l'être, continue d'imprégner nos sché- mas interprétatifs et nos comportements culturels. Les procédés stalino-léninistes restent d'usage courant. La calomnie, le mensonge, la désinformation, la déformation, l'amalgame, l'injure excommunicatrice, le rejet dans le camp fasciste, vichyste, voire antisémite de tout contradicteur, l'affront immérité autant qu'insidieux restent admis dans nos mœurs politiques, et même artistiques ou littéraires. Le plus véniel anathème consiste à traiter de nazi quiconque désapprouve votre secte, sur quelque terrain queue se situe, le ,débat fût-il même étranger à la politique. Il est au demeurant révélateur que la loi française punissant depuis 1990 la contestation des seuls crimes nazis, et donc autorisant, par son silence même à leur sujet, la contestation des crimes communistes... soit due à un communiste. Je veux bien qu'on m'exhorte à exécrer chaque jour davantage les anciens admirateurs d'Himmler, à condition que cette homélie comminatoire ne me soit point administrés par d'anciens admirateurs de Beria.
Hamastan [2]
The Secret of Gaza
David Frum
August 16, 2005
Il Foglio
Why is Ariel Sharon evacuating Gaza?
It is not because he believes that a decent Palestinian state will emerge after the Israelis withdraw. Nobody believes that. The almost universal consensus among experts on the region is that post- occupation Gaza will become a Mediterranean Somalia: an unstable failed state in which gangs compete for power and extremist Islam finds a sanctuary.
Nor was Sharon responding to international pressure. His plan for unilateral evacuation surprised and displeased the United States and the European countries. They wanted Sharon to negotiate with Abbas. They wanted the deal to involve all the Palestinian territories, not just Gaza. And they wanted the whole thing to happen very, very slowly.
Israel’s strategic situation did not force Sharon’s hand: Israel was more than capable of holding Gaza for years to come. Domestic public opinion is not the explanation: Sharon won Israel’s 2003 elections by opposing a Gaza withdrawal.
So why, why, why?
Let me try a theory.
Israel is the victim of an organized international hypocrisy.
After the experience of the 1990s, few people retain any illusions about the likely character of any Palestinian state. The Palestinian leadership is corrupt through and through. The only effective opposition to that leadership is violent and extremist. Palestinian public opinion utterly rejects coexistence with Israel. A Palestinian state, whatever its borders, will wage terror war against Israel – and give sanctuary to Islamic extremists from around the world. It will murder Israelis and threaten the security of Europeans and Americans.
European and American political leaders recognize this depressing fact. But they also recognize that Palestine issue has excited passions throughout the Muslim world – and among Muslim minorities in the West. These leaders believe that if they want to quell Muslim extremism, they must be seen to work toward the creation of a Palestinian state.
In Charles Dickens’ novel David Copperfield there is a character who answers every request with a sigh: Ah, if it were up to him, he would of course say “yes” with pleasure – but his partner, Mr. Jorrocks, is so very difficult ….. In just such a way, European and American political leaders favor a “peace process” that moves the Palestinians ever closer to statehood, without ever quite reaching it; a process that positions the Israelis as the Mr. Jorrocks of the world.
Ariel Sharon has decided to put an end to this play.
The world wants a Palestinian state? Very well – let them have it. And the result, as we are seeing, is something close to panic in the foreign ministries of the West. Not just the West: the Middle East too. The Egyptians do not want a Hamas state on their borders. They had expected Ariel Sharon to place a cordon between Egypt and Gaza. He has said he will not do so – that he is leaving the job up to the Egyptians. And indeed last month Israeli Defense Minister Shaul Mofaz announced that 750 Egyptian soldiers would soon arrive to replace the Israeli Defense Forces.
Is this Egyptian role on the border a precursor to a larger Egyptian role within Gaza? Egypt after all remains far more vulnerable to Islamic extremist ideology than Israel. The Egyptian authorities have crushed the extremist movement within their borders. Do they wish to see a jihadist state emerge on their borders? It seems unlikely.
Could it be that Sharon is calling the bluff of Western governments and the Arab states? By creating the very Palestinian state that those governments and those states pretend to want but actually dread – Sharon is forcing them to end their pretense and acknowledge the truth:
The Palestinian leadership is incapable of creating a state that can live at peace with anyone, not Israel, not the other Arab states, not Europe, not the world. Somebody else must govern the restless and violent Arab-majority territories west of the Jordan River. Israel has suffered four decades of condemnation for doing the job. Sharon is now resigning the task to anybody else who would like to step in and take over the job. Nobody wants to. But Egypt and Jordan may soon realize that they have no choice. If there is a secret behind Sharon’s plan – that is it.
=> À lire également: "Gaza explained" par David Warren
Le nouveau "bourreau"
Les Palestiniens au Liban : la vérité oubliée
Alain-Michel Ayache
Analyste du Proche-Orient, Département de Science politique, UQAM
Le Soleil
lundi 18 juin 2007
Depuis que les événements du Liban Nord ont commencé, l'ensemble de la presse québécoise et canadienne met de l'avant le «malheur» des réfugiés palestiniens et tout ce qui se passe aux alentours demeure la faute aux autres. Si ce n'est pas Israël, c'est certainement le clan chrétien libanais. Aujourd'hui, un nouveau «bourreau» semble être ajouté à cette liste limitée : l'État libanais !
Or, pour mieux comprendre la réalité, un petit retour en histoire s'impose : au Liban, la présence palestinienne remonte aux premiers affrontements entre Israéliens et Arabes en 1948 où un nombre élevé de ressortissants arabes habitant la Palestine mandataire de l'époque s'était réfugié. D'autres avaient choisi la Jordanie et la Syrie et quelques autres pays du Golfe arabo-persique. Or, la création de l'Organisation de la libération de la Palestine (OLP) et les mouvements de guérilla palestinienne a débuté après la défaite de 1967 où feu Yasser Arafat avait décidé de mener sa bataille « de libération de la Palestine » à partir des pays où les Palestiniens s'étaient réfugiés.
Pour cela, il fallait que ses hommes soient armés et outrepassent les lois des pays hôtes! Deux pays voisins d'Israël pouvaient remplir le critère recherché par Arafat : le Liban et la Jordanie, puisque les deux pays avaient des frontières communes avec l'État hébreu. Un troisième pays, la Syrie représentait également une possibilité, mais la présence armée palestinienne et celle des réfugiés n'étaient pas suffisamment libres pour pouvoir entreprendre une quelconque attaque à partir de la Syrie. D'ailleurs, le président syrien de l'époque feu Hafez al-Assad, père de l'actuel président syrien, avait un tout autre plan pour les Palestiniens.
C'est ainsi qu'il orchestra depuis le début, avec la connivence obligée d'Arafat, toute une série d'attentats pour déstabiliser aussi bien la Jordanie et le Liban, deux pays dont Assad ne reconnaissait pas l'indépendance. À la différence qu'avec le roi Hussein de Jordanie, la Syrie a fini par établir une représentation diplomatique alors qu'avec le Liban, il y en a eu aucune jusqu'à aujourd'hui.
Le plan machiavélique d'Assad
Le Liban, avec à peine 10452km2 de superficie, est le seul pays arabophone dont l'Islam n'est pas la religion d'État et dont le président est chrétien : cela mettait en émoi les dirigeants arabes de la région. Il fut le seul à avoir refusé de se joindre aux autres pays arabes, contre Israël, après qu'il ait signé un armistice en 1948, ce qu'il respectait depuis.
Assad voyait que le Liban pouvait constituer une excellente base d'attaque contre les intérêts israéliens et américains. Il poussa donc le Liban vers l'abysse en y exerçant une pression afin qu'il accepte les accords du Caire en 1969. Ces accords interdisaient à l'État libanais d'entrer dans les camps de réfugiés palestiniens, lesquels devenaient, de facto, sous la juridiction de l'OLP --- et bien entendu, indirectement, de la Syrie! --- De plus, les combattants palestiniens pouvaient désormais lancer des attaques contre l'État d'Israël à tout moment sans rendre compte à l'État libanais, créant ainsi plusieurs mini-États à l'intérieur de l'État libanais.
Une guerre de libération de la Palestine
Les attaques perpétrées par les combattants de l'OLP contre le Nord d'Israël menaient droit à une réplique israélienne, ramenant ainsi le Liban dans la zone de l'insécurité continue. Depuis le Sud était devenu une zone dangereuse pour les soldats de l'armée libanaise, souvent kidnappés, humiliés et tués pas les Palestiniens d'Arafat.
En septembre 1970, las des activités terroristes et sur ordre d'Hussein de Jordanie, les bédouins du roi massacrent les miliciens palestiniens et les obligent à quitter le pays vers le Liban. C'est «Septembre noir».
C'est alors que les Palestiniens se vengèrent du Liban. En 1973, l'armée de l'air libanaise bombardait les positions des combattants palestiniens, mais elle finit par succomber à la pression de la Ligue Arabe, laquelle obligea le Liban à arrêter son armée. Ce fut la fin de l'État libanais. En 1975, les Palestiniens se sont attaqués aux Chrétiens libanais et la guerre dite «civile» libanaise commença. Elle était en réalité entre Chrétiens et Palestiniens car ces derniers ayant déclaré, par la bouche de leur chef Arafat, que la libération de la Palestine débutait par celle des régions chrétiennes du Liban, bref, en évinçant les Chrétiens du Liban.
Par ailleurs, aussi regrettables que ne le soient les massacres des deux camps Sabra et Chatila, il n'en demeure pas moins qu'aucune mention (dans les médias occidentaux) n'a jamais été faite de nombreux massacres de villageois, de vieillards, de femmes et d'enfants libanais par les combattants « réfugiés » palestiniens durant des années et même jusqu'à aujourd'hui.
À titre d'exemple, mentionnons les massacres des deux villages chrétiens de Damour et de Jieh en 1978. D'ailleurs, de nombreux Canadiens et Québécois d'origine libanaise peuvent témoigner de ce qu'ils ont vécu. Des rescapés de ces massacres habitent également Montréal et ils peuvent en témoigner!
Quant à Sabra et Chatila, n'est-il pas étrange qu'Élie Hobeika, la personne qui a ordonné le massacre et qui l'a perpétré à l'encontre de Palestiniens innoncents se soit avéré être un double agent syrien? À qui donc la faute? L'histoire le dira dans quelques années sans doute.
L'histoire palestinienne au Liban, un recommencement ?
Aujourd'hui, les combats du camp de Nahr el-Bared au Nord du Liban et les multiples assassinats de Libanais -— toutes confessions confondues — n'est qu'un triste rappel de ce qui s'était passé en 1973 et qui a amené, en 1975, la dislocation du Liban. Quoi que l'on dise, la question mérite d'être posée : pourquoi les Palestiniens des camps ont permis à un groupuscule terroriste d'y établir sa base fortifiée? Pourquoi n'entrent-ils pas en conflit armé contre ces derniers, dans leur propre camp, donnant ainsi un signe de coopération à l'État libanais?
Pourquoi les Palestiniens doivent-ils être toujours fortement armés au Liban alors que le président palestinien cherche à négocier une entente de paix avec Israël? N'est-ce pas une répétition de 1973? Et si l'armée libanaise arrêtait son offensive contre ce camp, que se passerait-il? La réponse est simple: une répétition de 1975, sauf que cette fois, l'avenir du Liban sera incertain dans sa formule actuelle.
Le troisième Antéchrist
Détrompez-vous!
Selon Ban Ki-moon, le successeur de l'ignoble Kofi Annan au secrétariat général de l'ONU, tous ces conflits sont liés à la base par un seul et même responsable: le réchauffement climatique, dont voici une photo récente:
GGW REMINDING YOU TO...
20070617
Economic Retard
Le retard économique du Québec
Claude Séguin
Le Devoir
samedi 16 juin 2007
Le Québec se situe parmi les sociétés les plus prospères du monde. Cependant, par rapport à ses voisins, canadiens ou américains, le Québec affiche les résultats parmi les plus bas quant à sa prospérité évaluée par son produit intérieur brut (PIB) par habitant.
En comparaison avec ses voisins canadiens, le Québec continuait en 2004 d’afficher un écart de prospérité de 16 %, ou 6300 $ par habitant. Cet écart existe depuis longtemps. Il était de 2000 $ (12 %) en 1961 et de 5500 $ (18 %) en 1985. Il n’est donc pas lié à une conjoncture exceptionnelle mais plutôt à des facteurs qui sont à l’oeuvre de façon systématique depuis des décennies.
L’enjeu est de taille. Si le Québec affichait une prospérité par habitant équivalente à celle de ses voisins canadiens, les ménages québécois pourraient compter sur une augmentation de leur revenu disponible (après impôts) de 8500 $, soit un gain de plus de 15 %. Les divers ordres de gouvernement au Québec verraient leurs recettes augmenter de plus de 18 milliards de dollars, ce qui va bien au-delà de toutes les estimations du fameux déséquilibre fiscal.
Il est donc opportun de se demander comment on pourrait refermer cet écart de prospérité. Une bonne façon de déblayer le terrain est de tenter d’expliquer quelles sont les composantes de cet écart pour ensuite s’interroger sur des mesures qui pourraient infléchir leur tendance.
Nous utiliserons une méthodologie que l’Institut de compétitivité et de prospérité de Toronto a développée pour analyser l’économie ontarienne et, par la suite, l’économie canadienne. Elle décline les composantes du PIB pour attribuer l’écart total remarqué entre les divers facteurs qui entrent dans sa composition.
Ainsi, notre mesure de prospérité (le PIB par habitant) se compose d’un volet productivité et d’un volet main-d’oeuvre. La combinaison du travail de la main-d’oeuvre présente sur le territoire donné et des outils de production à sa disposition va se matérialiser en production de biens et de services.
Lorsqu’on applique cette méthodologie à la comparaison du Québec avec ses voisins canadiens, on arrive aux conclusions suivantes.
L’écart de prospérité de 6300 $, remarqué en 2004, s’expliquait par des facteurs de productivité équivalents à 2400 $, soit 38 % de l’écart, et par des facteurs de main-d’oeuvre correspondant au solde de 3900 $, soit 62 %.
En analysant les facteurs de productivité, on constate d’abord que le manque à gagner du Québec ne vient pas de sa structure industrielle. La composition de l’activité économique au Québec est moderne et tournée vers l’exportation. On pourrait cependant accroître son efficacité, ce qui ajouterait 1000 $ par habitant, si le Québec affichait le même degré d’efficacité que ses voisins.
On constate aussi que, depuis longtemps, le Québec investit systématiquement moins que ses voisins en capital destiné à accroître la productivité (machinerie, équipement et logiciels). Cela explique 500 $ de l’écart par habitant.
Le degré d’éducation moindre des Québécois explique quant à lui 900 $ de l’écart total. En effet, si la main-d’oeuvre québécoise avait le même degré de scolarité que ses voisins canadiens, les revenus des Québécois auraient été supérieurs de 900 $ par habitant, soit près de sept milliards de dollars de plus. L’essentiel de l’écart vient d’une moins grande scolarisation universitaire et d’un taux de décrochage supérieur au secondaire.
Si les écarts au chapitre de la productivité sont considérables, ceux reliés à la main-d’oeuvre le sont encore plus.
La main-d’oeuvre québécoise
Un avantage de 400 $ par habitant lié au profil de la population disparaît lorsque nous examinons les autres facteurs reliés à la main-d’oeuvre. La participation de la population en âge de travailler au marché du travail a de tout temps été inférieure au Québec qu’ailleurs au Canada. Cet écart s’est rétréci au cours des dix dernières années, notamment à cause d’une plus grande participation féminine, mais en 2004, il expliquait toujours 1100 $ par habitant sur les 3900 $ provenant des facteurs de main-d’oeuvre. On continue de constater un écart croissant dans la participation au marché du travail des hommes de 50 ans et plus, défavorable au Québec.
Parmi ceux qui font partie du marché du travail, seulement une partie a un emploi. Comme le taux de chômage au Québec a été systématiquement au-dessus de ceux prévalant ailleurs au Canada, cette déficience expliquait 700 $ par habitant de manque à gagner sur notre mesure de prospérité en 2004.
Le dernier élément relié à la main-d’oeuvre concerne l’intensité de la main-d’oeuvre en emploi, soit le nombre d’heures travaillées. L’écart du Québec y est significatif et s’est détérioré systématiquement depuis les années 70. Encore ici, ce n’est pas une question de conjoncture. On explique ainsi 2500 $ de l’écart de prospérité, soit 40 %.
Heures travaillées
Cette dernière question soulève toujours de nombreux débats. Les études récentes, dont certaines menées par l’Institut de compétitivité et de prospérité, ont évalué que les Ontariens travaillaient en moyenne, entre 1997 et 2004, un peu plus de trois semaines de moins que leurs vis-à-vis américains et que les Québécois, au cours de la même période, travaillaient deux semaines de moins que les Ontariens.
Les comportements des Québécois ne diffèrent pas totalement de ceux de leurs voisins ontariens. On remarque les mêmes tendances à prendre plus de semaines entières de congé ou de vacances, à plus travailler à temps partiel et à passer moins d’heures par semaine au travail. Toutefois, l’écart de près de deux semaines de travail avec l’Ontario s’explique presque en totalité par le fait qu’un moins grand nombre de Québécois travaillent de « longues semaines » (50 heures et plus) et par une plus grande propension à s’absenter du travail pour des raisons de maladie.
On note de plus qu’une partie plus considérable des travailleurs à temps partiel au Québec le sont de façon involontaire, et ce, quel que soit leur degré d’éducation. Manifestement, plusieurs des travailleurs québécois souhaiteraient travailler davantage.
Ces différences entre les heures travaillées au Québec et en Ontario peuvent aussi être décomposées selon l’appartenance du travailleur au secteur public ou au secteur privé et s’il est syndiqué ou non. Sur la période visée par l’étude québécoise (1997-2004), un employé du secteur public au Québec travaillait l’équivalent de sept semaines de moins que son vis-à-vis du secteur privé. Comme la proportion d’emplois du secteur public (23,1 %) au Québec est plus grande qu’en Ontario (19,5 %), ce facteur représente près de 12,5 % du différentiel Québec-Ontario.
On remarque aussi le même phénomène entre les travailleurs syndiqués et non syndiqués. Les premiers représentent 34,1 % des travailleurs au Québec alors que la proportion ontarienne de travailleurs syndiqués n’est que de 25,3 %. On estime à près de cinq semaines par année le différentiel d’heures travaillées au Québec entre un syndiqué et un non-syndiqué. On explique ainsi près du quart de l’écart Québec-Ontario à ce titre.
Les différentiels privé-public et syndiqué-non-syndiqué ne s’additionnent pas puisque la proportion des emplois syndiqués est très élevée dans le secteur public. On doit cependant retenir qu’une partie plus considérable de la main-d’oeuvre québécoise est active dans un environnement moins « fluide » qu’en Ontario.
Comment agir
Ainsi, plus de 60 % du différentiel entre Québec et le restant du Canada s’explique par des questions reliées à la main-d’oeuvre. On peut supposer qu’une partie des comportements des Québécois sur le marché du travail correspond à des choix qui leur sont personnels. Mais l’ampleur des écarts remarqués laisse penser que d’autres facteurs sont à l’oeuvre et peuvent les expliquer.
Lorsqu’on constate une moins grande participation au marché du travail, on peut penser que les qualifications professionnelles sont souvent en cause. La baisse substantielle au cours des dernières années de la participation des hommes âgés de plus de 50 ans pourrait s’expliquer par l’inadéquation de leurs qualifications et des demandes du marché du travail d’aujourd’hui, notamment à la suite des bouleversements remarqués dans le secteur manufacturier.
Quand 33 % des travailleurs à temps partiel souhaitent travailler à temps plein, il est possible qu’une activité économique accrue les aide à atteindre leur objectif, mais il est aussi possible qu’ils n’aient pas les qualifications requises. C’est donc un vaste programme de requalification professionnelle dont nous avons besoin ici pour corriger la situation actuelle.
Par ailleurs, lorsque des différences considérables d’heures travaillées sont remarquées dans des secteurs économiques précis, on peut supposer qu’il y a des rigidités dans le fonctionnement du marché du travail que nos voisins ne semblent pas avoir. Le secteur de la construction en est probablement un bon exemple.
Le retard au chapitre des investissements ne fait pas de doute. Il remet en question nos politiques de taxation, qui imposent le capital investi trop durement.
L’effort à consacrer à l’éducation est crucial pour accroître la prospérité des Québécois. Il devient critique de mieux financer le secteur universitaire afin d’augmenter la proportion des Québécois ayant un diplôme universitaire et de s’attaquer pour de bon au décrochage scolaire au secondaire. Le secteur professionnel est un pivot essentiel à la requalification des nombreux travailleurs affectés par les bouleversements de l’industrie manufacturière.
Finalement, il faut permettre à la main-d’oeuvre d’être plus souple et plus mobile. Le faible nombre d’heures travaillées cache des rigidités dans plusieurs secteurs de l’économie. Il nous alerte aussi en ce qui a trait aux problèmes de requalification de la main-d’oeuvre. Il est aussi possible que le régime fiscal actuel décourage de travailler un plus grand nombre d’heures en rendant les heures additionnelles « pas assez payantes ».
Bref, voilà des orientations tangibles qui pourraient améliorer la situation sans déclencher de révolution. Encore faut-il en être convaincu !
Il n’est pas essentiel d’être plus prospère. Toutefois, l’ensemble des ménages québécois n’auraient aucune difficulté à s’accommoder de revenus supplémentaires. Le secteur public du Québec non plus !
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Claude Séguin, Vice-président principal de CGI et ancien sous-ministre des Finances du Québec