20070705

La fiction "palestinienne"

À LIRE ABSOLUMENT

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GAZA: LA FICTION ENVAHIT LA RÉALITÉ
Laurent MURAWIEC
03/07/2007


C’est la conjonction entre l’agit-prop arabo-musulman et son pendant soviétique qui créa : premièrement, le mouvement terroriste palestinien ; deuxièmement, le mouvement politique palestinien ; troisièmement, la fiction « palestinienne » et, couronnement de cette méga mystification : le « peuple » palestinien. Ils intitulèrent « peuple palestinien » les populations qui vivaient aux alentours et au sein de l’Etat d’Israël. C’est à un travail continu d’ingénierie sociale et culturelle que l’on doit la construction de l’inexistant « peuple » palestinien. C’est cette industrie qui fit d’immigrants syriens, libanais et bosniaques, du début du XXème siècle, de même que d’Arabes du vilayet turque, qui régissait la région avant 1918, ceux que l’on nommera bien plus tard « les Palestiniens ». Les « Palestiniens » sont, il est essentiel de le comprendre, un objet politique suscité de toutes pièces.

Entendons-nous bien : ce n’est pas parce qu’un peuple n’a jamais existé en tant que tel qu’il ne peut surgir comme objet politique. La question n’est pas là. Les Etats-Unis se sont auto créés entre 1763 et 1787 ; la Slovaquie s’est créée dans les années 1990. Israël s’est auto-fondée, mais au terme d’un effort provenu des tréfonds du peuple juif, et non comme un zombie du panarabisme, un ectoplasme soviétique, à l’image du « peuple » palestinien.

Entendons-nous également : un certain nombre d’Arabes croient effectivement être « palestiniens ». Mais leur croyance subjective n’engage pas forcément la réalité. Qu’ont fait les Juifs arrivés en Palestine – ce nom, Palestine, définissant la Palestine juive de 1900 ou de 1920 ! - ? Ils ont bâti des implantations, conçu des institutions, des formes étatiques, des universités et les bases de la vie en société : ils ont construit. Qu’ont fait les Palestiniens ? Ils ont agi comme une machine de guerre contre ce qui était érigé ; sans jamais rien tenter, sans manifester l’intention concrète de développer quoi que ce soit. Ils ont fonctionné tels des machines à détruire, depuis les attentats quotidiens commis contre l’agriculture, l’irrigation et les installations israéliennes en 1955-56. C’est exactement la même dialectique qui s’est poursuivie lors de la dévastation emblématique, par les Palestiniens, des serres chaudes laissées par Israël derrière elle, à Gaza, en 2005.

Arafat d’abord, le Hamas ensuite : c’est l’âme de la destruction qui règne. Alors qu’un peuple qui veut se lever et acquérir sa juste place au sein des nations désire, avant tout, se construire, c’est au contraire le nihilisme qui a inspiré, dès le départ, le pseudo peuple « palestinien ». Encore je ne parle pas des perdants, ces nombreux « Palestiniens » qui auraient préféré agir autrement, mais qui ont toujours été assujettis à leur leadership, la courroie de transmission des maîtres internationaux de l’ingénierie politique.

C’est pour cela que jamais la paix n’a été possible : dès le départ, et en permanence, la fonction impartie aux ustensiles « palestiniens » a toujours été celle d’instruments violents des intérêts soviétiques, arabes et islamiques dans la région pour des motifs géopolitiques et stratégiques. Or c’est dans la réalité que les croyances et les assertions se vérifient : si ce que je qualifie d’assemblage artificiel avait eu le moindre vouloir-vivre ensemble, la moindre ambition de nation-building, de construction nationale, il l’aurait, de toute évidence, mis en pratique. Qu’après plus d’un demi-siècle d’ « existence » proclamée, il n’en ait pas exhibé la capacité, mais ait toujours fait le mauvais choix de la destruction et de l’autodestruction, voilà les preuves accablantes de mon analyse. Ce sont les derniers clous dans leur cercueil, que les « Palestiniens » s’évertuent à refermer sur la terre qu’ils ont, à mauvais escient, réclamée comme leur. Et les plus récentes occurrences, les triomphes électoraux et militaires du Hamas, après le choix de l’Iran comme nouveau « patron », sont encore venus étayer la réalité dont je parle.

Notons que dans la grande tromperie « palestinienne », on s’est tôt évertué à tout confondre : « notre terre », disaient les « Palestiniens », « leurs terres », psalmodiaient les autres. Mais s’agissait-il de la terre que possède un individu, un clan ou une tribu, c’est-à-dire, se trouvait-on sous un régime de propriété ? Ou s’agissait-il du régime politique, c’est-à-dire de la souveraineté politique ?

Yasser Arafat fut construit de la même manière par la méga-machine de propagande centrée à Moscou. Le voyou de bas étage devint – étonnante métamorphose – le « héros » controuvé du « peuple » inventé, avec l’aide de « La Voix des Arabes » et des autres media moyen-orientaux, dans lesquels les patrons politiques – les services secrets locaux et surtout les politiques panarabes et panislamistes – possédaient un intérêt stratégique.

C’est ici qu’interviennent la convergence et la complicité de ceux qui trouvaient l’intérêt commun qui permit l’invasion de la réalité moyen-orientale par la fiction « palestinienne ». Quand un instrument nouveau fait son apparition dans la politique mondiale, les divers acteurs s’intéressent aussitôt aux usages qu’il est possible d’en faire. Quand l’instrument est strictement dénué de fondements dans la réalité et s’avère incapable d’y plonger des racines, il est incapable de générer une transition de l’invention à la réalité la plus minime.

Il y aurait peut-être eu un moment historique où aurait pu naître un peuple palestinien. Ce qui est sûr, c’est que les éléments constitutifs de ce peuple putatif en auront constamment décidé autrement, dans toute la mesure où l’artifice qui avait, dès l’abord, présidé à sa pseudo-création l’emportait sur le principe de réalité.

L’appel du néant et la volonté de destruction qui régnaient, dès le départ, sur le mouvement palestinien, ce mouvement consacré à la terreur et à la ruine, au massacre et au sang, ont si intimement formé et moulé le pseudo peuple qu’ils prétendaient créer ou représenter, qu’il n’en est plus resté quoi que ce soit d’autre : telle est la leçon de la prise du pouvoir et de contrôle de Gaza par le Hamas.

Alea jacta est ! disaient les Romains, le sort en est jeté.



=> Article intégral disponible ici.

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