Dans un texte publié plus tôt cette semaine et justement intitulé "Une génération à solder", le politologue franco-américain Laurent Murawiec nous dresse un judicieux portrait de ce très fabuleux "héritage":
Le bilan de l’ère soixante-huitarde est accablant. Il est fait de malaise économique et de grands tournants manqués ; d’endettement accéléré et de compétitivité érodée ; d’une société fragmentée et désemparée, livrée aux caprices des corporatismes en folie ou des minorités violentes ; d’une culture engluée dans la victimitude compassionnelle ; d’une politique confisquée par les torcheurs énarchiques de dossiers ; d’une mégalomanie aux fantasmagoriques ambitions en politique étrangère. Bilan dressé – le deuxième tour de l’élection présidentielle ne changera pas « la vie », mais il pourrait permettre de solder l’inventaire, de tirer un trait, et de changer tant soit peu de direction. On versera quelques larmes sèches sur les perverses et coûteuses chimères d’une génération en faillite, mais on lui intimera surtout de faire place nette et, enfin, pour une fois, de se taire. Qu’elle boive le calice jusqu’à la lie, la bouche pleine lui permettra au moins de garder le silence. Place aux autres !
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